Interview de M. Gabriel Attal, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la jeunesse à RTL le 3 mai 2019, sur la réforme du permis de conduire notamment pour les jeunes et le décrochage scolaire.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Gabriel Attal - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale et de la jeunesse

Média : Emission L'Invité de RTL - RTL

Texte intégral

YVES CALVI
Bonjour Gabriel ATTAL.

GABRIEL ATTAL
Bonjour.

YVES CALVI
Merci d'être avec nous ce matin sur RTL. Vous êtes secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, j'ai beaucoup de questions à vous poser, mais vous êtes avec nous ce matin, d'abord pour nous parler de la réforme du permis de conduire. Le Premier ministre, Edouard PHILIPPE, était hier en déplacement en Charente, il a annoncé de nouvelles mesures pour transformer le permis de conduire, et l'idée c'est de baisser le coût du permis de 30 %. Il était temps ?

GABRIEL ATTAL
Oui, il était temps. Moi je suis secrétaire d'Etat en charge notamment de la jeunesse, et le permis de conduire, aujourd'hui, c'est ce qui empêche un certain nombre de jeunes d'accéder à de la mobilité, d'accéder à un apprentissage, à une formation, parce que ça coûte cher, 1800 euros en moyenne, parce que c'est long à avoir, 60 jours en moyenne, et donc ce qu'on a annoncé hier, avec Edouard PHILIPPE, c'est une baisse drastique du coût du permis de conduire, -30 %, c'est l'objectif, et une baisse du délai pour obtenir son permis de conduire, avec une batterie de mesures qui vont se déployer dans les mois qui viennent.

YVES CALVI
Alors, un permis moins cher et plus rapide, comment peut-on faire ça sans rogner sur la qualité de la formation, sans compter que, évidemment, les auto-écoles ils vont être dingues, vous le savez ?

GABRIEL ATTAL
Alors, d'abord on travaille avec les auto-écoles, on échange avec eux, le gouvernement échange avec eux, il y a d'ailleurs des mesures qui vont bénéficier aussi aux auto-écoles pour qu'elles bénéficient aux personnes qui passent le permis de conduire, je pense par exemple au développement des simulateurs de conduite, on sait que ça coûte moins cher de s'entraîner sur un simulateur que de faire des heures de conduite dans un véhicule. On va développer l'accès aux simulateurs et on va faire baisser le coût pour les personnes qui passent le permis.

YVES CALVI
Mais, qu'est-ce que vous leur dites sur la qualité, parce qu'ils vont prétexter, et c'est normal de leur point de vue, la qualité de la formation, pour contester votre projet ?

GABRIEL ATTAL
Non, le Premier ministre…

YVES CALVI
Qui par ailleurs sera populaire.

GABRIEL ATTAL
Le Premier ministre a été extrêmement clair hier, et il l'a dit d'entrée de jeu, il n'est pas question de faire baisser la qualité de l'apprentissage et de la sécurité des personnes qui passent le permis de conduire, on joue sur le coût et sur les délais. Sur le coût, en faisant en sorte que, à l'avenir, le code de la route soit gratuit pour tous les jeunes qui sont appelés au service national universel, on y reviendra peut-être, tous les jeunes qui feront le service national universel, c'est-à-dire, à terme, tous les jeunes, dans un premier temps plusieurs milliers, ils auront le code de la route gratuitement, c'est une économie de l'ordre de 100 euros, plus de 100 euros, par jeune.

YVES CALVI
Alors, je m'arrête là-dessus, parce que c'est quand même une mesure importante, vous nous indiquez donc que ceux qui feront leur service national universel, SNU, dont on va reparler dans quelques instants, pourront passer leur code gratuitement, c'est bien ça ?

GABRIEL ATTAL
Absolument.

YVES CALVI
Pendant la durée de leur service universel ?

GABRIEL ATTAL
Non. Alors, ce qu'ils auront pendant la durée du service national universel, c'est les deux premières semaines de cohésion où ils sont dans une autre région, avec des jeunes qui viennent d'autres régions, encadrés par des animateurs, des militaires et autres, ils auront un premier module d'information et de formation au code de la route. Ensuite, une fois qu'ils auront terminé leur phase obligatoire du service, ils auront l'accès à une plateforme en ligne pour s'entraîner, et après ils auront la prise en charge, gratuite, du premier passage de leur code de la route, ce qui revient à une formation, une plateforme pour s'entraîner, le passage du code, gratuit.

YVES CALVI
Donc l'Etat va leur payer leur permis de conduire, pour dire les choses simplement.

GABRIEL ATTAL
Le code de la route, on le prend en charge, c'est un coût de 70 euros, environ, par jeune, pour l'Etat.

YVES CALVI
La conduite, là-dedans, on l'oublie complètement ?

GABRIEL ATTAL
La conduite…

YVES CALVI
Dans le SNU, au sein du SNU.

GABRIEL ATTAL
La conduite c'est ce qui vient après, et il n'y a pas de mesure, dans le SNU, sur la conduite, en revanche on fait baisser le coût de la conduite avec des mesures que j'ai évoquées, comme les simulateurs, aussi en facilitant et en favorisant l'accès au permis via boîte automatique, on sait que c'est moins cher, que ça demande moins d'heures de conduite, mais qu'ensuite, quand on a passé sur boîte automatique, il faut attendre 6 mois avant de pouvoir le convertir en manuel, on réduit le délai à 3 mois. Donc, très concrètement, pour une personne, passer son permis sur boîte automatique, c'est moins cher, elle pourra le faire en se disant que, 3 mois, au lieu de 6 mois plus tard, elle pourra le convertir en manuel, donc c'est aussi une économie, de l'ordre de 300 euros.

YVES CALVI
Alors moi qui explique à tous les jeunes qui m'entourent qu'il faut le passer avec une boîte manuelle, j'en prends un sacré coup ce matin. Vous voulez aussi que les jeunes puissent passer le permis plus tôt, dès 17 ans, pourquoi ?

GABRIEL ATTAL
Oui, l'idée c'est de dire que, on peut anticiper avec la conduite accompagnée, qu'on peut passer son permis plus tôt, à 17 ans, on pourra conduire seul à 18, mais c'est l'idée de dire qu'on peut anticiper. Vous savez, il y a beaucoup de jeunes qui s'engagent dans un apprentissage, dans une alternance, dans des études, et c'est parfois plus simple de passer le permis à 17 ans qu'à 18, ça permet de prendre un peu d'avance et d'avoir plus de temps ensuite pour la poursuite de sa scolarité ou de ses études.

YVES CALVI
Donc, ils auront une année, entre 17 et 18 ans, où ils seront titulaires de leur permis, s'ils l'ont passé et qu'ils l'ont réussi, où ils seront en conduite néanmoins accompagnée, et à partir de 18 ils pourront conduire une voiture tout seuls, c'est bien cela ?

GABRIEL ATTAL
Absolument.

YVES CALVI
Il y a aussi la question du simulateur de conduite, le Premier ministre souhaite que l'usage de ce simulateur soit renforcé, de 5 heures on passerait à 10 heures d'apprentissage, vous nous l'avez dit. On apprend à conduire avec un simulateur ?

GABRIEL ATTAL
Oui.

YVES CALVI
La vie et la conduite sont plus compliquées que ça, non ?

GABRIEL ATTAL
Les auto-écoles, d'ailleurs, pour beaucoup le disent, les simulateurs aujourd'hui sont très performants, ils permettent vraiment d'apprendre à conduire dans une forme d'immersion, et donc on va développer ce recours aux simulateurs, vous l'avez dit, ce qui fait aussi baisser le prix du permis. Donc, vous voyez bien qu'il y a une batterie de mesures, chacune apporte des effets, et cumulé, l'objectif est de faire baisser le prix de 300 euros, de 30 %, pardon, ce qui revient à peu près à la même chose, un peu plus, mais aujourd'hui le permis en moyenne c'est 1800 euros, et c'est, encore une fois, des vies empêchées. Il y a des jeunes qui renoncent à un apprentissage, qui renoncent à une formation, qui renoncent à un emploi, parce qu'ils ne peuvent pas se payer le permis et donc c'est une forme d'assignation à résidence pour eux, on veut en sortir.

YVES CALVI
Et donc vous contestez l'intersyndicale des enseignants de la conduite, qui expliquait ce matin dans nos journaux, que ces mesures, par définition, notamment en baissant le prix du permis, allaient forcément rogner sur la sécurité, vous contestez cette analyse ?

GABRIEL ATTAL
Absolument. Il y a eu un engagement du Premier ministre. Je rappelle que le ministre de l'Intérieur, Christophe CASTANER, le ministère de l'Intérieur, qui est en charge de la sécurité routière, est partie prenante dans cette réforme, et garantit que la sécurité est établie. Je rajoute une mesure qui est très importante, aussi, c'est la mise en place d'une plateforme gouvernementale, pour comparer les prix du permis de conduire quand on veut le passer, ce qui va être une incitation aussi à
baisser les prix…

YVES CALVI
Vous allez nous inventer le TripAdvisor des écoles de conduite ?

GABRIEL ATTAL
Oui, on peut dire que c'est une forme de TripAdvisor des écoles de conduite, et je rajoute que sur cette plateforme, ça ne sera pas uniquement un comparateur, il y aura aussi la présentation de toutes les aides qui existent au permis. Parce que la réalité c'est qu'il y a beaucoup d'aides qui ont été mises en place, par les régions, par les départements, parfois même par les communes, où on vous paye parfois la conduite, pour revenir à la question que vous posiez tout à l'heure, on vous paye parfois la conduite, en échange de 30 heures de bénévolat par exemple, il y a des collectivités qui ont développé ça, mais il y a beaucoup de personnes, et beaucoup de jeunes, qui ne sont pas au courant, donc on va leur mettre toute l'information à disposition.

YVES CALVI
Une toute dernière question concernant le permis, il y a un problème de délai pour avoir des dates, pour passer son permis, est-ce que là aussi on peut accélérer le mouvement ?

GABRIEL ATTAL
Oui, alors c'est concentré particulièrement dans certains départements, notamment…

YVES CALVI
Haute-Garonne, Aude, Hérault, Gers et Gard.

GABRIEL ATTAL
Voilà, et donc on travaille à faire baisser les délais pour que les dates soient données plus rapidement, ça fait partie aussi des objectifs.

YVES CALVI
Vous diriez que c'est une mesure pour favoriser le travail et l'insertion ?

GABRIEL ATTAL
Bien sûr. Vous savez aujourd'hui il y a, je crois que c'est un tiers des Français dans un sondage, qui disaient avoir déjà dû renoncer à une offre d'emploi par absence de mobilité, et moi, encore une fois, je me déplace quasiment chaque jour, je rencontre des jeunes, qui me disent qu'ils ne peuvent pas se déplacer, que ça les empêche d'accéder à un apprentissage, une formation, un emploi, des études, et c'est insupportable de se dire ça. C'est insupportable de se dire qu'il y a des jeunes qui sont assignés à résidence et qui ne peuvent pas se déplacer, et donc on va les aider.

YVES CALVI
On reste dans la jeunesse, le gouvernement a annoncé hier la création du label « Cité éducative », j'interviewais le maire de Grigny il y a quelques instants, qui a initié en quelque sorte cette formule dans sa ville. A quoi va servir ce nouveau label, s'il vous plaît, en quelques mots, le plus concrètement possible ? parce que, vous savez, dès qu'on parle de nos cités, de l'argent qu'on y met, des projets sportifs, extra-sportifs, etc., enfin bref, de notre jeunesse aujourd'hui, qui a des difficultés, on a l'impression qu'on n'en sort pas et qu'on en est au ixième plan, en quelques mots.

GABRIEL ATTAL
Alors, en quelques mots, pour essayer de résumer. Il y a des territoires, des quartiers, notamment « Politique de la ville », où on sait qu'on a plus de décrochage chez les jeunes, on a des jeunes qui sortent du système scolaire sans emploi, ni formation, ni qualification, il y en a 100.000 par an, on veut faire en sorte que ces jeunes ils réussissent, on veut agir sur la persévérance scolaire, et pour ça on veut mobiliser tous les acteurs, à l'école, mais aussi en dehors de l'école, c'est-à-dire créer des ponts, des liens, des projets, avec des associations sportives, avec des associations d'aide aux devoirs, avec l'ensemble de la communauté, on met un budget pour cela, et on agit surtout en partant du terrain. Moi ça me semble très important. Vous disiez, on a l'impression d'en être au ixième plan, souvent les plans c'est des choses qu'on lance au niveau national et puis on se dit, voilà, « emparez-vous de ce plan », et à la fin on se rend compte qu'il n'a pas été totalement décliné dans les territoires. Là, ce qu'on a fait, et ça a été un travail de fourmis, avec Jean-Michel BLANQUER et Julien DENORMANDIE, c'est d'identifier des territoires, et de voir dans chacun de ces territoires quelles communautés on mobilise, quels acteurs on mobilise, comment on les met en réseau, et quel budget on met sur la table. Et donc, ça va fonctionnaire, parce qu'on part du terrain.

YVES CALVI
C'est la polémique du moment, elle concerne un ministre important puisque c'est le ministre de l'Intérieur, Christophe CASTANER, est-ce qu'il a parlé trop vite, puisqu'au stade où nous en sommes le terme « d'attaque » contre l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, apparaît aujourd'hui excessif ?

GABRIEL ATTAL
Ecoutez, moi je trouve cette polémique révoltante, tout le temps qu'on perd à alimenter une espace de pseudo-polémique pour faire l'exégèse du terme « attaque », c'est du temps qu'on perd pou dire que ce n'est pas acceptable de s'introduire dans un hôpital en défonçant une grille, ce n'est pas acceptable d'essayer de rentrer dans un service de réanimation alors qu'il y a des soignants qui bloquent la porte, c'est inacceptable. Et moi j'attends que ceux qui font l'exégèse des termes des uns et des autres, puissent condamner quand même. Un hôpital ce n'est pas une zone de non-droit, ce n'est pas quelque chose sur lequel on marche, comme ça, impunément, il faut le dire. Je ne suis pas très surpris d'entendre Jean-Luc MELENCHON, qui a quand même pris pour habitude d'excuser un certain nombre de faits, en revanche quand j'entends Bruno RETAILLEAU, président du groupe Les Républicains…

YVES CALVI
Il accuse le ministre de l'Intérieur de mettre de l'huile sur le feu, dans cette affaire, que lui répondez-vous ?

GABRIEL ATTAL
Ce que je réponds c'est que, moi je suis assez d'entendre Les Républicains, Bruno RETAILLEAU, qui se targue en permanence d'être le parti de l'ordre, aujourd'hui alimenter une polémique, qui sert à desservir l'autorité de l'Etat et du ministère de l'Intérieur, et donc, d'une certaine manière, à excuser des comportements qui sont inacceptables, c'est irresponsable de tenir ces propos-là. Il y a un policier qui s'est pris un parpaing dans la figure, il y a Christophe CASTANER qui se rend sur place, à son chevet, pour lui rendre visite et voir comment il va, il rencontre une communauté hospitalière, et notamment la directrice de l'hôpital, qui était secouée par ce qu'elle avait vécu et par cette intrusion violente avec une horde de personnes qui sont rentrées dans l'hôpital, elle a dit elle-même avoir subi, eu le sentiment de subir une attaque, elle a d'ailleurs déposé plainte, je l'ai lu dans la presse…

YVES CALVI
Je l'ai interviewée hier au même horaire, elle parlait d'intrusion violente.

GABRIEL ATTAL
Il réagit à ce moment-là…

YVES CALVI
Non, mais les mots ont un sens en politique, vous le savez bien, et donc leur portée déclenche par définition des polémiques.

GABRIEL ATTAL
Les mots ont peut-être un sens, et les mots ont évidemment un sens, mais les actes ont aussi un sens, et moi je demande que les personnes qui essayent de détourner le débat en créant des polémiques, elles puissent condamner ce qui s'est passé parce que c'est condamnable.

YVES CALVI
Nos votons dans 24 jours, et ça sera ma dernière question, c'est important, ce sont les élections européennes, le chef de l'Etat a toujours annoncé qu'il voulait en faire un combat entre les progressistes et les populistes. François-Xavier BELLAMY, tête de liste Les Républicains aux européennes, a tenu une réunion publique hier en Haute-Garonne, il dénonce le fait qu'à trois semaines des européennes La République en marche n'a toujours pas de programme.

GABRIEL ATTAL
Ecoutez, le programme, c'est annoncé depuis maintenant un certain temps, il sera diffusé le 9 mai, c'est-à-dire dans quelques jours. Je rappelle que la campagne officielle elle commence le 6 mai, donc on est quand même largement dans les temps. Ce que je veux dire aussi c'est que, ce n'est pas comme si on ne connaissait pas la ligne de La République en marche s'agissant des européennes.

YVES CALVI
Eh bien rappelez-la nous.

GABRIEL ATTAL
Le discours de La Sorbonne, du président de la République, en septembre 2017, la tribune qu'il a présentée, « Renaissance », où il dit clairement quel est son programme et son projet pour l'Europe, je veux dire ça me paraît quand même être une base solide, et moi j'ai plutôt le sentiment qu'on en sait plus sur ce que nous on veut porter en Europe, que sur ce que veut porter Monsieur BELLAMY. Vous savez, Monsieur BELLAMY il est tête de liste Les Républicains, Les Républicains ils soutiennent, au niveau européen, un parti qui s'appelle le PPE, et qu'est-ce que demande le PPE ? Qu'on retire à la France le siège du Parlement européen à Strasbourg. Donc moi j'attends aussi qu'il s'explique sur cette position-là. Est-ce qu'il est pour ou contre maintenir le siège du Parlement européen à Strasbourg ? Il défend une famille politique qui est pour nous le retirer, c'est aussi ça qu'il faut avoir en termes de clarté plutôt que d'essayer d'embrouiller tout le monde.

YVES CALVI
Vous avez compris que cette élection allait être forcément une forme de, qu'on le veuille ou non, de référendum pro ou anti-MACRON ?

GABRIEL ATTAL
Ça c'est ce qu'essayent d'installer un certain nombre d'opposants, moi je pense que ceux qui nous écoutent ont conscience qu'on est sur des enjeux absolument fondamentaux pour l'Europe. Est-ce qu'on veut une Europe qui a un projet politique et qui protège les Européens ? Est-ce qu'on veut pouvoir construire des champions industriels européens ? On nous a interdit, il y a peu de temps, de faire la fusion ALSTOM-SIEMENS pour des règles de concurrence qui sont totalement obsolètes. Est-ce qu'on accepte le fait que, quand les Chinois déversent des tonnes d'acier sur le monde, les Américains mettent 1 mois à se protéger en rétablissant des barrières douanières, et l'Europe met 10 mois, est-ce qu'on accepte cette situation ? Non, on veut un projet politique pour l'Europe, et aujourd'hui c'est nous qui le portons.

YVES CALVI
Merci Gabriel ATTAL. Je rappelle que vous êtes secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education nationale, et vous avez en charge, entre autres, notre jeunesse. Bonne journée à vous.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 mai 2019