Texte intégral
Madame la Députée,
Vous avez rappelé que la première phase d'audition des commissaires désignés par le Parlement européen s'est déroulée du 30 septembre au 8 octobre. Vingt-trois candidats sur vingt-six ont été approuvés par les commissions compétentes du Parlement européen. Les candidats français, roumain et hongrois n'ont pas été approuvés.
Je ne reviendrai pas sur les conditions et le contexte dans lesquels ces décisions ont été prises par le Parlement européen. Il faut prendre acte de ces décisions, même si le président de la République a eu l'occasion de s'exprimer sur ce sujet, considérant qu'il y avait là les éléments d'une crise politique.
Les pays européens doivent désormais désigner de nouveaux candidats pour les portefeuilles qui leur sont attribués. Je veux vous dire, Madame la Députée, que s'agissant de la France, nous serons très attentifs au fait que le portefeuille qui était normalement affecté à la France, qui concerne à la fois le marché intérieur, la politique industrielle, la politique numérique, la défense et l'espace, que ces compétences soient rattachées au poste de commissaire qui sera prochainement proposé par la France.
Dans le contexte général que vous avez évoqué, le président de la République a échangé hier avec la présidente élue de la Commission européenne, avec pour objectif de trouver une solution pour que la Commission prenne ses fonctions dans les meilleurs délais, tout en permettant que la confiance nécessaire au bon fonctionnement des institutions européennes revienne. Il s'agit en particulier de faire en sorte qu'il y ait une consolidation d'un pacte de majorité et de responsabilité pour rétablir la confiance nécessaire pour le bon fonctionnement des institutions et, très rapidement, se mettre au travail sur l'agenda européen.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2019