Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
La préparation de la France et de l'Union européenne à ce Brexit remonte à plusieurs mois puisque, vous le savez, des textes ont été adoptés par les assemblées, des ordonnances, nous permettant de nous préparer au mieux à cette situation, qu'il y ait ou non un accord. Les préparatifs ont continué à se faire, de façon très intensive, sous la houlette du Premier ministre qui réunit très régulièrement tous les ministères concernés.
S'agissant des entreprises, vous évoquiez leur inquiétude, nous avons conduit une action très proactive à leur égard, y compris en appelant personnellement chacune des entreprises exportatrices françaises vers le Royaume-Uni pour pouvoir préparer toutes les procédures en cas de non-accord.
Les heures et les jours prochains vont-ils voir un accord éventuel aboutir ? Michel Barnier a estimé, la semaine dernière, que des garanties suffisantes existaient pour une reprise pleine et entière des négociations. Mais l'heure tourne. Aujourd'hui, nos préoccupations sur les positions britanniques, sur l'Irlande et l'Irlande du Nord, ne sont pas tout à fait levées, il faut le dire. Nous avons des préoccupations sur l'intégrité du marché unique, de l'union douanière qui est importante, sur le consentement de l'Irlande du Nord et sur le maintien de conditions de concurrence loyale.
L'Union européenne se montre ouverte à la négociation, constructive à la discussion. Encore faut-il que le Premier ministre britannique donne cette impulsion politique nécessaire. Son cabinet doit se réunir dans les prochaines heures, nous dit-on. En tous les cas, quelle que soit l'évolution, nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios, y compris celui d'un retrait sans accord. Nous avons adopté des cadres juridiques très complets. La sensibilisation a été conduite et nous avons une coordination très active avec tous les pays voisins.
Au-delà du 31 octobre, tout restera à faire pour bâtir une relation future, parce que l'histoire est là, la géographie est là : le Royaume-Uni reste un pays européen, au sens large du terme, et nous devrons bâtir une relation qui reste proche, compte tenu de ces liens. Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2019