Déclaration de Mme Florence Parly, ministre des armées, en réponse à une question sur la lutte contre le groupe terroriste Daech, à l'Assemblée nationale le 27 mars 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 27 mars 2019

Texte intégral

Nous avons en effet franchi, Monsieur le Député, une étape décisive puisque, en 2015, le califat territorial s'étendait sur un territoire aussi grand que la Grande-Bretagne. Aujourd'hui c'est donc chose faite : Daech ne contrôle plus aucun territoire au Levant. Nous pouvons nous en réjouir et rendre hommage, comme vous venez de le faire, aux soldats, marins et aviateurs de Chammal, mais aussi à la coalition internationale, aux forces démocratiques syriennes et aux forces de sécurité irakiennes, qui, pendant cinq ans, se sont battues pour parvenir à ce résultat.

S'il faut célébrer ce succès, la situation n'en reste pas moins précaire, car Daech s'est préparé depuis longtemps à la clandestinité et à la poursuite de son combat. Comme je le fais chaque fois devant nos militaires et nos partenaires de la coalition, j'insiste sur le fait que nous ne devons ni baisser la garde, ni relâcher nos efforts.

C'est pourquoi nous resterons engagés contre Daech, d'abord dans le cadre de la coalition internationale, tout en continuant bien entendu à adapter notre dispositif chaque fois que ce sera nécessaire. Nous resterons également engagés auprès des forces de sécurité irakiennes, auprès desquelles nous menons des actions de formation et de stabilisation des territoires libérés, afin qu'elles puissent, in fine, se réapproprier la sécurité de leur propre pays.

Et comme il ne saurait y avoir de victoire militaire sans solution politique, la France continuera d'oeuvrer à une solution politique inclusive, sous l'égide des Nations unies, aux côtés de son envoyé spécial. Nous devons en effet recréer les conditions du retour à l'Etat de droit, à la sécurité et au développement.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 mars 2019