Texte intégral
ADELINE FRANCOIS
Bonjour Brune POIRSON, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique, merci d'être en direct avec nous. Emmanuel MACRON n'a donc pas réussi à empêcher le RN d'être en tête, est-ce un échec, ce matin, pour le chef de l'Etat, Brune POIRSON ?
BRUNE POIRSON
Vous savez, on nous avait prédit toutes sortes de scénario funeste, on nous avait dit après une crise sociale comme celle-là, après aussi toute une série d'attaques presque en dessous de la ceinture contre Nathalie LOISEAU, la tête de liste de notre mouvement, eh bien je crois, aujourd'hui, que nous sommes à moins d'1 point d'écart, nous allons envoyer le même nombre de députés au Parlement européen, que le Rassemblement national, donc je crois qu'aujourd'hui nous sommes le premier parti de gouvernement, et il est difficile de lire ça comme un échec majeur, même si, bien sûr, nous aurions voulu, nous aurions souhaité, il est décevant de ne pas être premiers.
CHRISTOPHE DELAY
Voilà, 23 députés en principe, chacun. L'une des leçons, Brune POIRSON, de ce scrutin, c'est le score d'Europe Ecologie-Les Verts, 13 %, comment l'analysez-vous, est-ce le signe que votre message en matière d'écologie, et c'est un dossier qui vous concerne directement, n'est pas assez fort ?
BRUNE POIRSON
Je crois qu'il faut que nous continuions à marteler, à expliquer, à décrire, à montrer, tout ce que nous faisons en matière d'écologie, parce que nous sommes un gouvernement qui est particulièrement engagé, le président de la République lui-même s'engage sur la question de l'écologie. Après c'est un message qu'il faut entendre, bien sûr, et aucun pays n'est suffisamment à la hauteur, la France ne l'est pas encore, et nous allons continuer à travailler et à faire de l'écologie, de l'environnement, une véritable priorité, et on le voit, en plus, à travers ce vote, c'est très important pour toute une partie de l'électorat jeune, qui se mobilise, qui est engagé, contrairement à ce qu'on peut croire. Donc il est certain qu'il y a des enseignements à tirer en matière d'environnement.
CHRISTOPHE DELAY
Alors justement, le Premier ministre l'a dit d'ailleurs hier, un message entendu 5/5 : « agir vite et concrètement. » Que pouvez-vous décider pour répondre effectivement à cette urgence et aux jeunes, je me souviens que Yannick JADOT, il y a encore quelques jours, dénonçait ce Conseil de défense écologique, considéré comme une coquille vide, comment pouvez-vous répondre à JADOT et répondre aux jeunes également ?
BRUNE POIRSON
Alors déjà plusieurs réponses. La première c'est de dire que si Yannick JADOT ne nous avait pas critiqués en matière d'écologie, à ce moment-là ça ne serait pas un candidat et il ne serait pas en campagne, là il était totalement dans son rôle. Maintenant, sur le Conseil de défense écologique, plus spécifiquement, je crois que c'est fondamental, c'est une question de méthode, c'est-à-dire que c'est la première fois qu'en France, c'est la première fois même, c'est une initiative tout à fait pionnière en Europe, que l'ensemble d'un gouvernement se mette autour de la table en se disant comment est-ce que collectivement on peut faire plus, qu'est-ce qui est cohérent, qu'est-ce qui ne l'est pas, et s'assurer que nous travaillons tous dans la même direction. Il y a des décisions qui sont très fortes, qui ont été prises à l'occasion de ce Conseil de défense écologique. Maintenant, les résultats de ces élections, eh bien confirment que nous devons aller, et continuer d'aller encore plus loin, et surtout, aussi, concrètement en faveur des Français. Et ce que nous faisons, c'est que l'engagement international, très fort, du président de la République, nous le déclinons au niveau européen, et au niveau national. Donc, qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? Beaucoup de choses, mais nous faisons déjà énormément. En France, en Europe, je le rappelle, la France est absolument moteur, par exemple nous nous battons pour que les pays européens reconnaissent le fait que nous soyons et nous ayons comme objectif la neutralité carbone en 2050, c'est-à-dire qu'on n'émette plus de CO2 que ce qu'on est capable d'absorber, eh bien l'Allemagne s'est alignée sur notre position, c'est-à-dire que la France est une voix qui est écoutée en matière environnementale et que nous sommes systématiquement dans le camp des progressistes. Ce n'est pas moi qui le dit d'ailleurs, c'est des personnes comme Pascal CANFIN ou comme Daniel COHN-BENDIT, et beaucoup d'autres.
ADELINE FRANCOIS
Merci Brune POIRSON d'avoir été en direct avec nous ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 5 juin 2019