Déclaration de Mme Amélie de Montchalin, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur l'Union européenne, à l'Assemblée nationale le 29 mai 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 29 mai 2019

Texte intégral

Merci Monsieur le Président,
Madame la Présidente et Députée,


Effectivement, les élections de dimanche, et vous avez raison de le souligner, ont façonné un nouveau paysage politique européen. Et c'est une véritable opportunité pour faire avancer le projet progressiste que nous portons au service des citoyens européens. Cette nouvelle force centrale qui s'est créée par l'élection des députés de la liste Renaissance et de ses alliés au parlement, ainsi que la poussée des Verts va permettre de nous mettre tous ensemble, de manière concrète, à faire avancer ce projet. Et désormais pour réussir, nous avons la nécessité, nous avons la responsabilité de rassembler encore plus largement les pro-européens en constituant une double majorité, au conseil d'un côté et bien sûr au parlement, sur un projet ambitieux et un projet de progrès. Il porte, à nos yeux, quatre priorités. Nous cherchons à y mettre en tout cas quatre priorités qui sont celles qui doivent guider notre action. C'est ce qu'a rappelé hier le président de la République, d'abord, bien sûr, l'urgence climatique, ensuite les enjeux de protection, que ce soit la défense, mais également les enjeux liés à nos frontières, ensuite la progression de notre modèle économique et social, enfin la réforme de la zone euro. Autour de ces quatre priorités, la France joue un rôle pivot, sous l'impulsion de notre président, puisque nous voyons bien qu'il est essentiel de construire une entente commune entre Européens pour avancer. C'est pourquoi notre président de la République a multiplié les contacts bilatéraux, les contacts collectifs, ces derniers jours, avec tous les partenaires européens quelle que soit leur couleur politique et l'accord avec l'Allemagne, et je veux le souligner ici, est absolument essentiel. A ce titre, l'attribution des postes clés au sein des institutions ne peut se faire que sur la base de ce projet commun et sur les résultats et sur les projets concrets que nous voulons porter pour les Européens. Il n'y a pas de candidature automatique, il n'y a que des femmes et que des hommes qui portent des projets discutés et adoptés par le débat collectif des Etats membres. C'est la clé d'une Europe plus efficace, plus démocratique, nous le devons à ceux qui ont voté dimanche.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juin 2019