Déclaration de M. Christophe Castaner, ministre de l'intérieur, en réponse à une question sur le retour de djihadistes en France, à l'Assemblée nationale le 12 novembre 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Comme vous l'avez précisé dans votre question, il y a deux types de prisonniers, correspondant à deux situations différentes.

Première catégorie : les Français qui ont rejoint Daech et qui sont prisonniers dans le nord-est syrien et détenus par les forces kurdes. Conformément au principe énoncé par la France, nous souhaitons que ces prisonniers puissent être jugés au plus près du lieu où ils ont commis leurs actes criminels. Nous ne souhaitons pas leur rapatriement dans la mesure où il est possible, comme c'est le cas en Irak, de les appréhender et de les juger sur place.

Deuxième catégorie : ceux qui ont tenté d'aller sur les théâtres de guerre et qui ont été arrêtés en Turquie. Dans ce cas, le protocole dit Cazeneuve permet, en lien avec les autorités turques, de rapatrier des Français qui vont commettre des actes de guerre contre notre pays depuis l'étranger.

C'est sur cette base que nous procédons presque chaque semaine avec la Turquie. Près de 240 Français adultes interpellés en Turquie ont été mis à la disposition des autorités françaises.

C'est dans ce cadre qu'il est question que onze ressortissants français soient rapatriés. Vous comprendrez, Monsieur le Député, que nous ne souhaitions communiquer ni sur leur profil, ni sur leur âge, ni sur les faits. Je peux néanmoins vous assurer qu'ils sont connus, pris en charge, et qu'ils seront placés sous l'autorité de la justice.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2019