Texte intégral
Merci beaucoup Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Je connais votre attachement à la défense des libertés, de la démocratie au Cambodge et votre constance sur ce sujet-là.
Comme vous, nous sommes préoccupés par la situation, et les élections législatives de 2018, vous le rappeliez, se sont déroulées dans des conditions qui ne sont pas bonnes : avec un parti d'opposition, le parti du salut national, qui avait été dissous, avec son leader qui avait été mis en prison.
Face à cela, très clairement, nous ne pouvons pas rester inertes. Avec les Européens, nous avons donc déclenché cette enquête qui va nous permettre de prendre un certain nombre de décisions, de lever des préférences commerciales parce que l'Europe, ce n'est pas seulement un marché. L'Europe, ce sont des valeurs et qui veut exporter en Europe doit aussi se conformer aux droits sociaux, aux droits des travailleurs, aux valeurs démocratiques fondamentales.
Je me réjouis que ce langage de fermeté ait produit quelques premiers résultats puisque M. Kem Sokha a connu un assouplissement de ses conditions de détention. Il est désormais libre de circuler sur le territoire sous contrôle judiciaire. C'était un geste nécessaire. Il n'est pas suffisant.
Très clairement, nous attendons du gouvernement cambodgien qu'il puisse initier un véritable dialogue pour reprendre un chemin qui soit crédible vers un régime démocratique. Faute de quoi, si nous ne voyons pas de progrès, en février nous serons amenés à le constater et à suspendre un certain nombre de préférences commerciales. Là encore, nous demeurons vigilants face à cette situation, je vous le confirme.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2019