Texte intégral
C'était une journée très importante. On ne peut qu'être très reconnaissant vis-à-vis de la présidence finlandaise de cette initiative de réunir ensemble pour la première fois les ministres de l'économie et les ministres de l'éducation des pays membres de l'Union européenne. C'est vraiment une très heureuse initiative, c'est la première fois depuis que l'Union européenne existe, mais ce n’est certainement pas la dernière, puisque l'on voit bien l'intérêt de cela pour montrer que l'éducation est le plus important des investissements d'avenir.
Quand on investit dans l'éducation, on ne fait pas seulement un investissement social, on fait aussi un investissement économique, et tout simplement un investissement dans l'avenir. Il est d'ailleurs démontré que le fait de mettre des moyens dans l'éducation le plus tôt possible dans la vie d'un enfant, a évidemment des bénéfices économiques et sociaux pour la suite, et évite toute une série de problèmes qui ensuite coûtent cher à la société.
C'est donc une bonne idée d'avoir une vision économique du sujet, de même qu'il est important de voir les grands défis éducatifs de notre temps à la lumière des grands enjeux posés par les ministres de l'éducation. C'est ce que nous avons fait aujourd'hui, avec, je trouve, un assez grand consensus de l'ensemble des ministres présents.
Nous avons ainsi des premiers résultats intéressants de nos échanges, notamment pour considérer que la révolution numérique et les enjeux du changement climatique nous obligent à des transformations du système éducatif, à des investissements dans la petite enfance et dans la personnalisation du parcours de l'élève. Au moment où nous allons doubler les budgets Erasmus avec la nouvelle Commission, c'est en tout cas l'approche que soutient la France, nous devons nous donner des priorités comme la formation des professeurs et la circulation des professeurs en Europe. De même que d'autres sujets qui peuvent être poussés grâce à ce doublement des bourses Erasmus, la formation professionnelle aussi, qui correspond aux grands enjeux économiques et sociaux.
C'est donc une journée très importante aujourd'hui, qui prépare des travaux futurs, des décisions futures, et une vraie stratégie européenne pour l'éducation. Si nous voulons un vrai modèle européen dans le monde tel qu'il est, nous avons besoin d'avoir un modèle éducatif européen.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2019