Texte intégral
ADELINE FRANÇOIS
Bonjour Jean-Baptiste DJEBBARI, secrétaire d'Etat aux Transports. Vous êtes en duplex depuis Amiens où vous accompagnez Emmanuel MACRON.
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI, SECRETAIRE D'ETAT EN CHARGE DES TRANSPORTS
Bonjour à vous.
ADELINE FRANÇOIS
Nous sommes donc à deux semaines de cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Que dites-vous à la CFDT Cheminots qui a rallié la journée de grève du 5 décembre et qui demande des clarifications ?
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI
D'abord avec les CFDT Cheminots, nous avons eu l'occasion de débattre depuis le 1er octobre à plusieurs reprises. Nous les avons encore vus pendant plus de deux heures hier en compagnie de l'UNSA Ferroviaire et la CFDT a des revendications, des propositions qui sont très claires. Certaines portent sur ce qu'on appelle la clause du grand-père ou la clause des entrants. Et je leur ai redit hier que dans la mesure où nous avions, en tout cas Jean-Paul DELEVOYE a avec les autres ministres concernés des réunions sectorielles, sur l'ensemble des secteurs d'activité, et que ces réunions prennent fin au 15 décembre, autour du 15 décembre, il convenait pour respecter les syndicats qui participent à ces concertations d'attendre à minima cette date du 10, 12, 15 décembre avant d'avoir possiblement des mesures générales. C'est ça que je leur ai redit hier, étant entendu que nous avons des propositions sur lesquelles nous sommes tout à fait d'accord puisqu'ils sont, par exemple, des fervents défenseurs de l'indexation du système de points sur l'inflation, ce qui est prévu par le rapport Delevoye. Et par ailleurs, ils portent des revendications dont j'aurai l'occasion de discuter avec Jean-Pierre FARANDOU en termes de plan d'épargne de retraite d'entreprise et ce sont des choses sur lesquelles nous sommes tout à fait en accord sur la philosophie et sur les modalités pratiques.
CHRISTOPHE DELAY
Donc Jean-Baptiste DJEBBARI, le gouvernement, l'exécutif assume que la France soit en panne, au point mort le 5 décembre. Il n'y aura pas de gage supplémentaire donné par le gouvernement avant.
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI
Non. Le gouvernement assume de faire une réforme des retraites qui concerne l'ensemble des Français avec un calendrier qui a été posé il y a quelque temps déjà et qui disait qu'il y aurait des concertations jusqu'à mi-décembre. S'agissant du 5 décembre, nous faisons trois choses. D'abord je continue à être en contact constant avec les syndicats. Je continue à me rendre dans les entreprises publiques. J'étais la semaine dernière à la RATP, je serai à la semaine prochaine à la SNCF pour discuter directement avec les agents. Nous préparons, bien sûr, le plan transport pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles de grève de manière à faciliter le transport des Français et nous serons très vigilants sur les aspects d'ordre public. Donc le gouvernement est pleinement à la tâche et nous avons un dialogue constant avec les syndicats du ferroviaire.
ADELINE FRANÇOIS
Ça veut dire, Jean-Baptiste DJEBBARI, que tout à l'heure avec le patron de la SNCF vous allez parler service minimum ? Vous êtes inquiet de l'état de la France le 5 décembre ?
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI
Avec le patron de la SNCF et le président de la République, nous allons parler de l'ensemble des enjeux qui sont actuellement en cours à la SNCF. Evidemment la transformation de l'entreprise, l'ouverture à la concurrence, les petites lignes qui est un sujet très important pour les élus et pour les cheminots, la convention collective : il y a une forte attente aussi de ce côté-là, et puis évidemment de la réforme des retraites qui touche la SNCF mais pas que, mais qui touche évidemment la SNCF et je ferai un point de situation sur les discussions que nous avons pu avoir au cours des dernières semaines et singulièrement hier matin.
ADELINE FRANÇOIS
Merci d'avoir été en duplex d'Amiens avec nous ce matin, Jean-Baptiste DJEBBARI, secrétaire d'Etat aux Transports.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 22 novembre 2019