Déclaration de Mme Florence Parly, ministre des armées, en réponse à une question sur la présence militaire française au Sahel, à l'Assemblée nationale le 10 décembre 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

J'ai d'abord une pensée pour les treize militaires morts au Mali ainsi que pour leurs familles. Les jours passent, mais nous ne les oublions pas. J'ai également une pensée pour le soldat grièvement blessé ce week-end, qui a été soigné à l'hôpital Percy, mais dont les jours ne sont plus en danger.

Barkhane, ce sont 4500 hommes présents au Sahel pour, d'une part, lutter contre le terrorisme et, d'autre part, accompagner la montée en puissance des armées locales. Le président de la République l'a rappelé il y a quelques jours, notre intervention au Sahel tire sa légitimité d'abord du fait qu'elle contribue à notre sécurité collective - et quand on mesure les défis auxquels sont confrontés les pays du G5 Sahel, on comprend qu'ils ne peuvent en porter le poids sur leurs seules épaules -, ensuite du fait que c'est à la demande des autorités locales - il faut toujours le rappeler - que la force Barkhane est présente au Mali.

Concernant l'avenir de notre intervention, qui est au centre de votre question, le président de la République l'a dit très clairement : toutes les options sont sur la table.

Il est nécessaire, pour nous-mêmes comme pour les pays du Sahel, que le cadre et les conditions politiques de notre intervention soient clarifiés, et il faut, en effet, lever plusieurs ambiguïtés qui peuvent se traduire ici ou là par l'expression de sentiments antifrançais. Il faut aussi poursuivre et amplifier le travail politique d'accompagnement de notre présence militaire. Ce sera l'objet du sommet de Pau, qui devra permettre de faire repartir sur des bases solides et de rendre plus efficace notre partenariat avec les pays du G5.

Au-delà de la clarification, il faut aussi renforcer l'engagement des Européens, qui sont déjà présents à nos côtés et qui doivent l'être plus encore.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 décembre 2019