Déclaration de Mme Florence Parly, ministre des armées, en réponse à une question sur la situation au Sahel, à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2019.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Les Français s'interrogent, et ils ne sont pas les seuls. Dans les pays du Sahel, l'opinion publique se pose des questions, ce qui est compréhensible car, sur le terrain, la situation sécuritaire se dégrade. Je suis certaine que vous serez d'accord avec moi pour dire que nous avons tous, collectivement, besoin de clarification sur l'engagement français au Sahel. Tel est l'objet du sommet de Pau, qui se tiendra le 13 janvier prochain. L'objectif est d'obtenir des réponses et des engagements.

Le président de la République a été très clair : toutes les options sont sur la table. Il est vrai que nous sommes engagés dans un pari, celui de l'Europe de la défense. Cette dernière tient, au Sahel, une occasion unique de démontrer son utilité, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Nous avons commencé avec les Britanniques et poursuivi avec les Danois, les Espagnols et les Estoniens ; des unités de l'Union européenne assurent certaines missions, notamment dans le domaine de la formation. En 2020, nous irons plus loin en lançant la force opérationnelle ou task force Takouba, qui agrégera des forces spéciales européennes pour accompagner les unités maliennes dans le combat.

Nous avons commencé, mais il reste beaucoup à faire. La France a besoin de l'Europe, mais l'Europe a besoin d'un Sahel sûr, à même de lutter contre la menace terroriste. N'oublions pas que Gao se situe à la même distance de Paris que Mossoul. Le combat contre les filiales de Daech et d'al-Qaïda est un combat crucial.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 décembre 2019