Déclaration de M. Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation, en réponse à une question sur les conséquences du Brexit concernant la pêche, à l'Assemblée nationale le 4 février 2020.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Pour commencer, Monsieur le Député, permettez-moi de vous remercier du travail que vous effectuez dans votre territoire, notamment pour la pêche. Je sais que vous êtes toujours engagé au service de l'intérêt général.

Vous dites que la France n'est pas préparée au Brexit. Mais - nous en avons déjà parlé ensemble - la France est prête à affronter l'éventualité, qui serait terrible, où le Royaume-Uni déciderait unilatéralement d'empêcher les pêcheurs européens, donc français de venir pêcher dans ses eaux territoriales. Ce serait absolument scandaleux. En l'absence de toute autre possibilité, il faudra nécessairement continuer à discuter avec le Royaume-Uni. Le Premier ministre l'a dit : la pêche ne peut pas être la variable d'ajustement du Brexit et le gouvernement s'engage à tout faire pour que les pêcheurs français puissent continuer à pêcher dans les eaux britanniques.

Deuxièmement, concernant Guernesey, il y a eu, comme je l'ai dit tout à l'heure, un petit souci de coordination. En effet, l'Union européenne souhaitait, avant d'entamer les discussions sur l'accès à Guernesey, que l'accord de retrait avec le Royaume-Uni soit ratifié, ce qui a posé problème.

Les services du gouvernement ont travaillé tout le week-end sur le dossier ; ce matin, Mme de Montchalin et Mme Ndiaye se sont rendues en Normandie pour discuter avec les pêcheurs et, en parallèle, les services du ministère ont conduit les négociations avec les autorités de Guernesey.

L'accord est trouvé ; ce n'est plus qu'une question de jours. Les pêcheurs devront soumettre des demandes individuelles auxquelles il sera répondu favorablement. Le formulaire est en cours de validation ; tout devrait être réglé d'ici demain. Ce qui nous importe, c'est que les pêcheurs puissent retourner pêcher dans les îles anglo-normandes le plus rapidement possible ; ce devrait être l'affaire de quelques jours.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2020