Texte intégral
Monsieur le Député,
Vous l'avez rappelé, le président Trump a annoncé, le 28 janvier, un plan de paix pour le Proche-Orient. Ce plan était attendu depuis 2017. Nous en avons pris acte et nous continuons d'en examiner toutes les implications juridiques et concrètes, en coordination avec nos partenaires européens, en coordination avec un certain nombre de partenaires arabes, et en coordination future après les élections générales avec les autorités israéliennes à venir.
La position de la France est connue. Elle n'a pas changé. Nous sommes prêts à accompagner tous les efforts de paix, sous réserve qu'ils s'inscrivent dans un cadre, dans une méthode et au service d'un objectif que nous avons régulièrement rappelés : un cadre, Monsieur le Député, c'est le droit international, et les résolutions du Conseil de sécurité ; une méthode, c'est la négociation, la négociation entre les parties et non les décisions unilatérales ; et enfin un objectif, ce sont deux Etats vivant dans la paix et la sécurité au sein de frontières sûres et reconnues, fondées sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats.
Il y a, sur ce sujet aussi, une convergence européenne exprimée par la voix du Haut représentant de l'Union européenne, M. Borrell, qui a rappelé les principes que je viens d'évoquer, ainsi que l'objectif d'une paix juste et durable fondée sur la solution de deux Etats. Et dans l'immédiat, nous souhaitons d'abord que les parties s'abstiennent d'initiative unilatérale et évitent toute forme de tension, et que parallèlement s'ouvre un dialogue pour éviter que l'accumulation entre les faits accomplis et l'absence de discussion aboutisse à ce que la solution des deux Etats ne soit du passé. C'est ce que nous portons au Conseil de sécurité. Merci.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2020