Texte intégral
CECILE DE MENIBUS
"Le petit déjeuner politique" de Christelle DUBOS, qui est secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé.
PATRICK ROGER
Bonjour Christelle DUBOS.
CHRISTELLE DUBOS
Bonjour.
PATRICK ROGER
On n'en a pas fini avec la réforme des retraites, notamment sur les petites retraites, les femmes seules, les familles monoparentales, on va le voir dans un instant. Juste avant ça, alors qu'il y a une reprise des concertations entre le gouvernement et les syndicats, est-ce qu'il y a encore de vraies négociations possibles, ou ce sera le passage en force ?
CHRISTELLE DUBOS
Non, les négociations sont bien en cours avec les organisations syndicales et patronales, et c'est tout l'objectif des bilatérales, c'est tout l'objectif des travaux qui sont en cours, suivant les sujets, c'est-à-dire que vous avez des travaux encore sur les questions de pénibilité, sur les questions liées à certaines branches, et puis sur la conférence de financement également. L'objectif, et le Premier ministre avait été clair, de dire : on a présenté un texte à l'Assemblée nationale, ce texte il sera amendé en fonction de l'évolution de ces discussions qui sont en cours.
PATRICK ROGER
Donc il y a des concessions possibles, quoi, dans…
CHRISTELLE DUBOS
Tout à fait, il y a des concessions. Moi je vais prendre un exemple sur la question des femmes et de la famille. Il y a une écriture du texte qui dit : on met 5% liés aux retraites, dès le premier enfant, 5%, puis deuxième enfant 10%, troisième enfant c'est 15, + 2% supplémentaires. Nous, nous allons plus loin, et on s'est bien rendu compte du travail avec les parlementaires que nous avons fait, qu'il fallait sécuriser une partie de ces points supplémentaires liés à la maternité. Parce que de fait, nous allons les attribuer aux femmes, mais il peut y avoir le libre choix entre les parents, sur lequel ces points seront attribués au papa. Mais la maman, qui est la plus pénalisée dans le système actuel, parce qu'elle s'arrête, lié à son congé maternité, de fait aura la moitié de ces points, automatiquement, qui lui seront attribués, au titre du congé maternité. Donc on sécurise bien l'octroi de ces points supplémentaires.
PATRICK ROGER
Oui, parce qu'il y a une polémique autour justement des femmes et puis de leur carrière complète ou pas, puisque normalement maintenant il y aura un minimum de 1 000 €, sauf que beaucoup disent, vous le savez, qu'il n'y aura pas de cas, c'est difficile d'avoir une carrière complète, donc elles n'y arriveront pas, elles ne vont pas y parvenir.
CHRISTELLE DUBOS
Il y a deux sujets, c'est quand vous êtes sur une carrière complète à temps partiel, vous avez droit de fait au minimum contributif, c'est les 1 000 €, c'est les 85% du SMIC. Après, vous avez la question des carrières hachées. Les carrières hachées, actuellement, les femmes, mais pas que les femmes, moi je pense aussi, on a quelques millions de bénéficiaires du RSA en France, plus de la moitié sont dans le dispositif depuis plus de 4 ans, ces personnes elles ne cotisent pas à la retraite.
PATRICK ROGER
Oui...
CHRISTE
LLE DUBOS
Quand elles reprennent un travail, souvent elles reprennent un travail à temps partiel, elles ne font pas les 150 heures par trimestre, elles cotisent mais elles ne cotisent pour rien. Avec le nouveau système, ces femmes, mais l'ensemble des personnes qui ont des carrières hachées ou qui ont à un moment donné un parcours de vie qui fait que…
PATRICK ROGER
Chaotique, avec le RSA elles pourront bénéficier de points pour pouvoir avoir leur retraite.
CHRISTELLE DUBOS
Exactement, dès la première heure travaillée, elles vont cotiser, avec notre nouveau système, et c'est là où on est sûr en effet un accès à une justice sociale et une équité entre tous les Français, parce que parfois vous travaillez et vous ne cotisez pas, ce qui n'est pas normal.
PATRICK ROGER
Oui, c'est ça. Bon, donc il va y avoir des compromis, c'est ce que vous dites.
CHRISTELLE DUBOS
Les travaux sont en cours, tout à fait, le travail continue, on continue à travailler, on a encore plein de choses à apporter et les parlementaires ont lancé le travail dans l'hémicycle, c'est aussi le rôle des parlementaires de venir amender, amender de façon intelligente, parce que nous avons des députés qui souhaitent que ce texte aboutisse et qu'il soit surtout adapté aux réalités de ce qu'ils peuvent entendre et du travail qui sont en train de faire.
PATRICK ROGER
Oui, c'est ça oui. Malgré ça, il y a encore des mouvements sociaux, la VGT chimie qui a appelé à l'arrêt des raffineries. Vous dénoncez, vous, cette méthode également, des manifestations, des mouvements sociaux, alors qu'il y a ces discussions en parallèle ou pas ?
CHRISTELLE DUBOS
Non, on ne dénonce jamais un mouvement social, dès qu'il est légal, ce que l'on dénonce, c'est quand il est illégal.
PATRICK ROGER
Ah ben il y en a certains, non mais je vous pose cette question, parce qu'il y en a certains dans votre gouvernement qui ont dénoncé ça.
CHRISTELLE DUBOS
Non, on le dénonce quand il est illégal, c'est des blocages, c'est les grèves qui ne sont pas annoncées etc. Là c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que nous on dit : plutôt que de manifester, venez travailler, venez discuter avec nous. Ce que manifestent ces personnes c'est sur le retrait de la réforme des retraites. Le président de la République et le Premier ministre ont dit : on ira jusqu'au bout parce que c'est nécessaire pour notre pays, parce que c'est une réforme qui apportera plus de justice, plus de justice sociale, notamment pour les femmes et toutes les personnes dont on a évoqué à l'instant la situation, est au plus large, qui comprendra l'ensemble de nos concitoyens. Donc on leur dit : on ira jusqu'au bout, parce que c'est une réforme nécessaire, venez plutôt discuter avec nous et trouvons ensemble la solution de vos inquiétudes et trouvons ensemble comment est-ce qu'on peut atterrir sur ce texte-là. Ils ne le font pas. Voilà, donc c'est plutôt ça qu'on dénonce.
PATRICK ROGER
Oui, c'est ça. Alors, pour revenir en fait quand même aux familles, parce que c'est une situation où il y a de plus en plus de familles monoparentales en fait, aujourd'hui.
CHRISTELLE DUBOS
Oui, tout à fait.
PATRICK ROGER
Les divorcés... Est-ce que vous allez laisser le choix entre la mère et le père, ça va renforcer la dépendance de la femme vis-à-vis du mari ou pas ?
CHRISTELLE DUBOS
Non, alors, par rapport au nouveau système…
PATRICK ROGER
Parce que là, c'est assez compliqué en fait.
CHRISTELLE DUBOS
Sur le nouveau système, c'est simple, c'est : on aura 5% supplémentaires par enfant…
PATRICK ROGER
Ce que vous avez dit tout à l'heure.
CHRISTELLE DUBOS
C'est ce que j'ai dit tout à l'heure, ils seront automatiquement attribués à la mère, sauf si, accord collectif avec le conjoint, ils soient attribués au père, sauf ce pourcentage, la moitié, qui sera réservée au titre du congé maternité. Mais il est automatiquement adressé à la mère. Ça c'est la première chose. Vous avez parlé des familles monoparentales, ce que l'on dit avec les familles monoparentales, c'est que dès lors qu'elles touchent l'allocation de soutien familial, cette allocation qui est versée parce qu'elles sont isolées, et que le fait que le. Papa, parce que ce sont souvent des femmes, donc je me permets de dire que le papa n'est pas présent, et de fait elles auront là aussi une bonification de points supplémentaires, liés à cet isolement, parce que quand on est parfois seul, on a des difficultés pour faire garder son enfant, donc on a aussi des impératifs professionnels et de conciliation avec la vie familiale, qui fait qu'on ne pourrait pas travailler comme l'on souhaite, et donc de fait elles sont là aussi pénalisées sur leurs cotisations de retraite, donc on répond à cette question-là.
PATRICK ROGER
Oui. Alors, vous allez effectuer un déplacement après-demain en Gironde, pas très loin de chez vous, puisque vous êtes élue de Sadirac, c'est ça ?
CHRISTELLE DUBOS
Oui.
PATRICK ROGER
Même si vous ne vous représentez pas, vous étiez adjointe…
CHRISTELLE DUBOS
Non, exactement.
PATRICK ROGER
Pourquoi d'ailleurs, au passage, vous ne vous représentez pas ?
CHRISTELLE DUBOS
Parce que, pour moi, c'est un engagement citoyen et une présence nécessaire au quotidien, et au vu des missions que j'ai actuellement, je ne peux pas l'être, donc quand je m'engage c'est à 100%, là je ne pourrai pas être à 100%, donc je n'y vais pas.
PATRICK ROGER
Donc, vous allez sur place en en Gironde pour aborder cette question de la précarité des femmes, et notamment du versement des pensions alimentaires. Ça bloque en fait toujours, c'était ressorti lors du grand débat, on s'en souvient, il y a un an.
CHRISTELLE DUBOS
C'était ressorti lors du grand débat en effet, parce que d'abord vous l'avez dit, beaucoup plus de familles monoparentales, 23% de familles monoparentales dans notre pays et 54% des dossiers de surendettement ce sont des femmes qui élèvent seules leurs enfants. Quand on prend la pension alimentaire, c'est en moyenne 170 € par enfant ; donc on voit bien le trou que ça peut faire dans un budget quand elle n'est pas payée ou qu'elle n'est pas payée de façon régulière, et la difficulté financière que ça peut entraîner derrière. Nous, ce que nous mettons en place, en effet, c'est à partir du 1er juin, toute nouvelle séparation, vous pouvez demander l'intermédiation, c'est-à-dire que vous pouvez demander à la CAF ou à la MSA, si vous relevez du régime agricole, à ce qu'on vienne prélever sur le compte de votre ancien conjoint le montant de la pension alimentaire, et on va venir vous la reverser. Ça c'est l'intermédiation, pour toutes les nouvelles séparations.
PATRICK ROGER
Oui, parce que ça traîne souvent pendant des mois, et on n'y arrive pas.
CHRISTELLE DUBOS
Exactement. Ce qui existe actuellement c'est que quand vous avez une dette liée à votre pension alimentaire, on vient recouvrer, c'est-à-dire qu'on va aller chercher ce que le conjoint aurait dû vous verser au niveau de la dette de pension alimentaire mais on ne garantit pas le versement derrière. Et on dit : pour ces situations, on continuera à aller chercher la dette de pension alimentaire, mais surtout, une fois qu'on met en place ce système, on garantit le versement jusqu'aux 18 ans de l'enfant, jusqu'à ce que la pension alimentaire continue d'être versée. En France on a un droit, ce droit il n'est pas respecté, les femmes ne savent pas comment le faire respecter, nous sommes présents, de fait, à partir du mois de juin…
PATRICK ROGER
Est-ce qu'il faudrait davantage accompagner les femmes qui sont en situation de séparation, de divorce ? Aujourd'hui on a l'impression que l'on divorce assez facilement, très vite, et qu'on ne mesure pas non plus toutes les conséquences. Ça c'est un c'est un vrai problème, un fléau pour la société, ou pas ?
CHRISTELLE DUBOS
C'est un vrai problème sur lequel les Caisses d'allocations familiales, dès lors qu'elles ont une information et que vous changez de situation et que vous vous a déclarez en séparation, proposent un rendez-vous, proposent un accompagnement de ces femmes et de ces parents, pour l'ouverture des droits, mais aussi s'assurer que la difficulté ne soit pas après liée à une question d'éducation par rapport aux enfants, j'entends par là la parentalité, la discussion entre les parents, qu'elle soit toujours présent etc., et s'assurer que ça se passe le mieux. Les travailleurs sociaux font un travail formidable, souvent on les cantonne…
PATRICK ROGER
Vous avez été une travailleuse sociale.
CHRISTELLE DUBOS
Je suis travailleur social, je l'ai fait pendant 20 ans, souvent on les cantonne, et peut-être que les politiques, et c'est pour ça que je souhaite les réformer et trouver les bonnes solutions avec les travailleurs sociaux, c'est que l'on est trop dans le curatif et plus dans le préventif, et donc de fait il faut accompagner. On a des travailleurs sociaux qui le font, il faut juste que parfois les familles sachent où trouver la bonne information.
PATRICK ROGER
Oui, Christelle DUBOS, vous êtes secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, jusqu'à présent, enfin jusqu'à il y a quelques jours c'était Agnès BUZYN. Vous avez beaucoup travaillé avec elle, c'était le bon choix justement de partir pour la bataille des municipales et de laisser tous ces dossiers qui sont importants, la crise à l'hôpital, le coronavirus ?
CHRISTELLE DUBOS
D'abord, permettez-moi d'avoir une pensée assez particulière pour Agnès BUZYN. J'ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec elle, un énorme honneur, enfin, confiance qu'on avait ensemble, de travailler sur les dossiers, sur les dossiers de solidarité et de politique familiale, et ça a été une très belle expérience pour moi. Agnès BUZYN est une personne qui a toujours dit qu'elle voulait un jour tester une campagne et partir sur des campagnes et se confronter au regard des électeurs. Elle l'a toujours dit. Au vu de la situation par rapport au coronavirus et tout le travail qu'elle a fait au niveau du ministère, il faut là être aussi à 100%, il faut être présent, c'est responsable de sa part de dire : je pars sur les municipales, je quitte mon ministère.
PATRICK ROGER
Ce qui est un peu dommage c'est qu'elle a travaillé sur cette crise à l'hôpital pendant des mois et qu'elle abandonne, qu'elle laisse le chantier, même si Olivier VERAN le reprend et il connaît en fait le secteur, mais enfin bon...
CHRISTELLE DUBOS
Olivier VERAN est un professionnel de la médecine, c'est un médecin, il a été rapporteur de la loi de financement de la Sécurité sociale, donc il connaît très bien les rouages du ministère et il a tous les dossiers…
PATRICK ROGER
Oui mais enfin, on lance une sorte de rapport, un travail en fait sur les conditions à l'hôpital, c'est ce qu'il a annoncé en fait quand même hier, ça c'est assez étonnant.
CHRISTELLE DUBOS
Ce n'est pas spécialement un nouveau rapport, c'est surtout s'assurer en effet du déploiement de ce qu'a proposé d'Agnès BUZYN quand elle a lancé... Elle a posé un pacte qui est important, sur ma santé 2022 avec un texte de loi, sur la refondation des urgences, etc. Ce sont des mesures qui maintenant vont se dérouler, les financements sont là, les crédits sont alloués au niveau des hôpitaux et des Agences régionales de santé, Olivier va s'assurer que les professionnels se rendent compte que cet argent est bien là et qu'il puisse être utilisé dans de bonnes conditions pour répondre aux besoins des soignants, mais aussi aux besoins des patients, en termes de matériel, en termes de fluidité dans le travail des patients... des professionnels, pardon.
PATRICK ROGER
Oui, des professionnels. Pour revenir à Agnès BUZYN, elle est engagée dans cette bataille des municipales à Paris, est-ce que vous pensez qu'elle pourrait faire revenir dans son camp Cédric VILLANI ? Visiblement il y a des tensions, là, dans ce début de campagne, entre eux, alors qu'il est issu des rangs de la République En Marche, comme vous.
CHRISTELLE DUBOS
Il est issu des rangs de la République En Marche, il a fait le choix de partir en dissidence. Benjamin GRIVEAUX lui avait tendu la main, qu'il a absolument toujours refusée, et fermé toutes les portes. Ce que j'ai cru comprendre, c'est qu'il commence à répondre aux appels faits par Agnès BUZYN, donc de fait le dialogue se renoue. Ça ne se fera pas, à mon avis, en un claquement de doigts, dire, "ok, je viens".
PATRICK ROGER
C'est possible, selon vous.
CHRISTELLE DUBOS
Je crois que, d'abord, permettons à ce qu'ils discutent et qu'ils puissent se rencontrer. C'est ce qui est en train de se passer.
PATRICK ROGER
Christelle DUBOS, le mot de la fin avec Cécile de MENIBUS.
CECILE DE MENIBUS
La précarité menstruelle n'est plus un tabou, ça concerne beaucoup de femmes aujourd'hui, est-ce que ça concerne forcément que les femmes qui sont sans domicile fixe aujourd'hui ?
CHRISTELLE DUBOS
Non, la précarité menstruelle, en fait, c'est le, en effet, vous vendez de le dire, la parole se libère, ce n'est plus un tabou, mais c'est récent, il y a 5 ans on n'en parlait pas. Mais ce n'est pas un problème nouveau. La précarité menstruelle, c'est la difficulté pour les femmes d'avoir accès à des protections hygiéniques. Pour plusieurs raisons, soit parce qu'elles n'ont pas les moyens financiers, soit parce qu'elles n'en ont pas accès, je pense au milieu carcéral, ou soit parce que les jeunes femmes n'ont pas la bonne information et n'ont pas l'information, puisque dans les familles c'est encore tabou. Et donc c'est là la précarité menstruelle. Et donc l'objectif c'est bien d'octroyer des moyens supplémentaires aux associations qui portent le sujet, aux acteurs qui portent le sujet…
CECILE DE MENIBUS
Combien ? Financièrement, combien ça va coûter ?
CHRISTELLE DUBOS
Un million. Avec Marlène SCHIAPPA, nous avons annoncé l'expérimentation de l'accès gratuit à ces protections hygiéniques, dans des lieux communs que nous sommes en train de définir avec les acteurs, avec les parlementaires qui ont été, qui ont fait un travail remarquable avec leur rapport, et puis l'Etat donc sera présent, c'est un million, d'expérimentation, pour savoir dans quels lieux on doit les mettre, est-ce que c'est en prison, est-ce que ça peut être dans les épiceries sociales et solidaires, dans les établissements scolaires, ou aussi dans les centres d'hébergement ? Tout ça on est en train de le travailler, on annoncera les lieux concrètement au printemps, mais ce qui est nécessaire, c'est qu'on puisse y avoir accès, qu'elles puissent y avoir accès, et surtout qu'on puisse expliquer pourquoi elles n'y avaient pas accès jusqu'à présent.
PATRICK ROGER
Merci Christelle DUBOS, secrétaire d'État auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, d'avoir été ce matin l'invitée de Sud Radio.
CHRISTELLE DUBOS
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 février 2020