Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Monsieur le Sénateur,
Nous sommes, avec tout le gouvernement, j'étais, nous sommes tous au Salon de l'agriculture et nous disons tous aux agriculteurs et aux agricultrices de France la même chose. Ils sont essentiels pour nourrir la France et nous nous battons pour eux sur le front européen. Nous nous battons effectivement pour que l'enveloppe française de la PAC ne baisse pas, et que nos agriculteurs ne soient pas ceux qui financent le Brexit. Le plus fort gage de confiance que nous pouvons leur donner, c'est que nous nous refuserons à donner un accord à tout budget européen qui ferait baisser l'enveloppe dont nous disposons. Nous ne pouvons pas demander plus à nos paysans et leur donner moins de moyens.
Nous n'accepterons donc jamais une baisse de revenus pour nos agriculteurs. C'est l'engagement du président, c'est tout le nôtre au gouvernement.
La PAC, ce n'est pas cher, ce n'est pas "has been", c'est essentiel pour le projet européen que nous voulons, un projet de puissance, un projet de souveraineté alimentaire, un projet de transition écologique. Nous sommes fiers, et je crois que nous devons le rester, de produire en Europe des produits de qualité.
C'est une mission extrêmement importante et nous devons donner aux agriculteurs les moyens d'y parvenir.
Trois points sont encore en discussion, et Didier Guillaume mène la négociation sur ces trois points.
D'abord, c'est la régulation des marchés, plus que jamais actuelle. Face aux Etats-Unis, après le Brexit, nous devons conserver l'équilibre que propose la Commission entre ceux qui veulent moins de régulation et ceux qui en veulent davantage.
Le deuxième sujet, vous en avez parlé, c'est le verdissement, c'est l'architecture environnementale. Sur ce point il reste du travail, nous voulons trois choses : d'abord, des éco-schémas obligatoires ; que tous les pays, parce que c'est une politique agricole commune, que tous les pays s'engagent dans la transition. Nous voulons des conditionnalités vertes renforcées et nous voulons également de vraies incitations pour que les agriculteurs puissent renforcer la compétitivité de leurs exploitations. Il n'y a pas de transition si elle n'est pas économiquement viable.
Enfin, nous voulons simplifier le modèle de mise en oeuvre : si c'est trop compliqué, les agriculteurs ne peuvent pas s'engager.
Pour tout cela, il y aura un an de transition avant que nous puissions réellement entrer dans cette nouvelle PAC. Ce ne sera pas une année blanche, ce sera une année pour que nous puissions ne pas prendre de retard, qui nous permettra de mettre ensuite nos ambitions en réalités.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 février 2020