Texte intégral
NICOLAS DEMORAND
Sibeth NDIAYE, bonjour.
SIBETH NDIAYE
Bonjour.
NICOLAS DEMORAND
Et merci d'être au micro d'Inter ce matin, on va revenir longuement évidemment avec vous sur les différents points, les différentes annonces du président de la République hier soir à la télévision, au chapitre de déconfinement, les cafés, les restaurants rouvrent tous, l'Ile-de-France est désormais comme le reste de la métropole en zone verte, les Français vont pouvoir voyager en Europe, Pierre HASKI le disait, il y a quelques instants, voyager dans le monde à partir du 1er juillet, là il faudra voir les modalités précises, les écoles, les collèges seront ouverts et obligatoires à partir de lundi prochain. Pour commencer dites-nous comment qualifier cette nouvelle étape, c'est le déconfinement totale du pays, le retour au monde d'avant ou plus simplement c'est maintenant au boulot mes chers compatriotes, c'est quoi ?
SIBETH NDIAYE
Je crois qu'après bien des épreuves qu'on a traversé depuis le début de la crise du coronavirus, on a eu le confinement, on a eu les premières étapes du déconfinement, on retourne à une vie presque normale et je mets presque normale parce que malheureusement le virus continue à circuler, nous voyons qu'il y a des clusters encore aujourd'hui qui se développent, qui sont en cours d'investigation et donc nous savons que le virus, on l'a pas vaincu mais qu'on a en quelque sorte remporté une première manche et ça il faut capitaliser dessus. C'est pour ça que le président de la République disait hier que l'été serait un peu différent des étés précédents parce que nous allons encore, encore longtemps conserver ces fameux geste barrière et ses fameuses mesures de distance sociale.
LEA SALAME
Alors le retour presque à la normale pour les écoles, ça veut dire quoi ? Les écoles et les collèges seront rouverts et obligatoires dès le 22 juin pour tous les élèves et qu'est-ce que ça veut dire pour les règles sanitaires, est-ce qu'elles vont être allégées et ça sert à quoi d'ouvrir les écoles 2 semaines juste avant les vacances d'été en fait, quel est le sens ?
SIBETH NDIAYE
En tant que maman j'ai tendance à penser qu'il y a des enfants scolarisés, j'ai tendance à penser après les 2, 3 mois d'école à la maison que je viens de vivre que chaque jour d'école est un jour important, que le contact avec un enseignant est indispensable parce qu'il faut le dire très clairement, enseignant, c'est un très beau métier, mais c'est un métier et donc ça signifie que vous avez des compétences particulières pour pouvoir transmettre des choses à des enfants que moi en tant parents, je n'ai pas. Donc chaque jour qu'un enfant passe avec un bon enseignant est un bon jour passé pour l'enfant en question, c'est la première chose. Deuxièmement, je crois que nos enfants ont besoin de socialisation, de retrouver le cadre le plus normal possible à l'école et donc ces 2 semaines là seront des semaines importantes en préparation de la rentrée.
LEA SALAME
Et les distanciations physiques entre… qu'est-ce que vous allez alléger ?
SIBETH NDIAYE
Nécessairement cela voudra dire que le protocole sanitaire sera adapté, on se base évidemment sur les recommandations du Haut Conseil de la santé publique et du Conseil scientifique et Michel, Jean-Michel BLANQUER pardon, aura l'occasion de détailler la manière dont ce protocole sera adopté pour la cantine, pour la cour de récréation, le périscolaire mais également à l'intérieur des classes.
LEA SALAME
Les cantines vont reprendre.
SIBETH NDIAYE
Les cantines vont pouvoir reprendre, je laisse le soin au ministre de l'Education nationale de détailler les choses y compris vis-à-vis de ses partenaires que sont à la fois les syndicats, mais aussi les collectivités locales pour pouvoir voir comment tout ça va se mettre en œuvre concrètement.
NICOLAS DEMORAND
Et pour les lycées et les universités ?
SIBETH NDIAYE
Alors pour les lycées et les universités, vous aurez noté que dans les lycées les épreuves du baccalauréat se déroulent en contrôle continu, ce que nous avons souhaité dans les zones vertes jusqu'à maintenant c'est qu'il puisse y avoir notamment pour les lycées professionnels, un retour pour un rendez-vous sur les certifications professionnelles, pour les lycées généraux, c'est le retour d'au moins une classe. L'idée est de privilégier les classes qui en ont le plus besoin en fonction de ce que considéreront les proviseurs et donc ça va être la même chose en zone verte déconfinée désormais pour l'Ile-de-France.
NICOLAS DEMORAND
Sibeth NDIAYE, Thomas PIKETTY qui était à votre place il y a quelques minutes a regretté que le président n'ait pas parlé de la jeunesse ou l'ai vraiment évoqué de manière très rapide, les jeunes vont être durement frappés par le chômage, qu'est-ce qu'il faut attendre beaucoup de… Valérie PECRESSE par exemple demande l'exonération de charges pour les entreprises qui embaucheraient des jeunes, est-ce que vous y êtes favorable, est-ce que vous pouvez nous donner un peu plus des pistes sur ce qui se dessine pour les jeunes ?
SIBETH NDIAYE
le président de la République comme le Premier ministre sont intimement convaincus que la génération qui a vécu le Covid, la génération de jeunes qui a vécu le Covid, ne peut pas être et ne doit pas être une génération sacrifiée, c'est la raison pour laquelle ils ont d'ores et déjà fait des premières annonces sur la question de l'apprentissage, parce qu'on sait que c'est quelque chose qui a bien fonctionné et qu'il faudrait pas casser maintenant, donc on a fait des annonces pour faciliter l'embauche d'apprentis, c'est le premier pas que nous avons réalisé. Il a été confiée à Gabriel ATTAL la mission avec Muriel PENICAUD et Jean-Michel BLANQUER de travailler à un vaste plan pour la jeunesse et évidemment le sujet des exonérations de charges est un sujet qui est sur la table, dont nous devons discuter, ça a été d'ailleurs une des propositions du MEDEF et donc il convient dans le moment de concertation que nous avons aujourd'hui de l'examiner. Notre souhait est que les jeunes soient en activité et qu'ils soient accompagnés dans cette période transitoire entre le moment où vous finissez vos études et celui où vous vous positionnez sur le marché du travail.
LEA SALAME
Mais vous ne privilégiez pas cette piste-là ?
SIBETH NDIAYE
Ce n'est pas une piste à ce stade qui est privilégiée mais nous l'examinons comme toutes les propositions qui nous sont faites par les partenaires sociaux.
NICOLAS DEMORAND
Le président de la République a déclaré, nous n'avons pas à rougir de notre bilan, nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays, est-ce que vous pouvez Sibeth NDIAYE nous dire ce que ça veut dire exactement ? Le président se décerne et décerne le bon point au gouvernement, c'est quoi le sens de cette autosatisfaction ?
SIBETH NDIAYE
Il s'agit pas d'être dans l'autosatisfaction, il s'agit de constater que si aujourd'hui notre pays peut se permettre des dépenses importantes pour soutenir l'activité économique et pour soutenir les Français les plus fragiles, c'est parce que nous avons été en quelque sorte des fourmis au début du quinquennat. Si aujourd'hui nous pouvons nous permettre d'avoir, d'absorber, enfin si aujourd'hui nous avons pardon, la possibilité d'absorber le choc, c'est parce que nous avons de bons fondamentaux économiques, parce que nous considérons que notre stratégie économique et budgétaire de début du quinquennat a payé. Nous avions une croissance avant le début de la crise supérieure à la moyenne de la zone euro et un taux de chômage historiquement bas depuis 10 ans.
LEA SALAME
Oui, quand vous dites et quand il dit, on sait pas trompé depuis 3 ans, on a été dans le bon chemin, c'est ça qu'il faut entendre n'est-ce pas, on ne sait pas trompé depuis 3 ans, est-ce que ça veut dire concrètement par exemple pour deux réformes, l'assurance chômage et la réforme des retraites, ça veut dire que c'était le bon choix, le bon chemin, qu'il faut continuer dans ces réformes-là ?
SIBETH NDIAYE
Alors ce sont deux réformes que je distinguerai, pour ce qui est de l'assurance chômage, c'est une réforme qui a été conçue et pensée dans un moment où le marché de l'emploi était extrêmement porteur et où donc les incitations à revenir sur le marché de l'emploi valaient parce qu'on avait un bon contexte économique. Le président de la République en voyant les partenaires sociaux au début du mois de juin, a indiqué que cette réforme faisait partie des discussions que nous posions sur la table dans le cadre de la relance de la reconstruction. Ces discussions, elles ont lieu en ce moment donc je ne voudrais pas préempter leurs résultats, mais nous aurons à discuter du contenu de cette réforme et est-ce que…
LEA SALAME
Elle sera peut-être amendée.
SIBETH NDIAYE
Elle sera sans doute amendée à travers les discussions que nous aurons avec les partenaires sociaux.
LEA SALAME
Sur la réforme des retraites ?
SIBETH NDIAYE
Sur la réforme des retraites au fond les problèmes auxquels cette réforme entendait répondre demeurent, aujourd'hui il y a toujours des femmes et il y aura toujours des femmes, si cette réforme n'est pas adoptée qui ont des retraites qui sont inférieures à celles des hommes, il y a toujours des catégories de populations qui ont des retraites qui sont très petites malgré le travail qui a été fourni toute leur vie.
LEA SALAME
Donc il y a toujours, le texte est toujours sur la table ?
SIBETH NDIAYE
Donc aujourd'hui ce texte-là fait partie des discussions que nous aurons, vous le savez, ça a été pour le président de la République, un élément majeur de sa campagne présidentielle en 2017, il faudra voir et honnêtement ça m'appartient pas comment est-ce que ce texte sera amené à vivre dans les mois à venir.
LEA SALAME
Donc la réforme à point, le régime à point est toujours sur la table, on pourrait basculer vers ça ?
SIBETH NDIAYE
Toutes les réformes qui existaient avant le coronavirus sont suspendues et tant que le président de la République et le Premier ministre n'ont pas donné d'indication sur la suite, elles sont toujours suspendues.
NICOLAS DEMORAND
Toujours sur le versant économique, le président de la République a dit hier soir, nous ne financerons pas les dépenses en augmentant les impôts, la seule réponse est de bâtir un modèle économique fort, de produire et travailler davantage. Travailler davantage, ça veut dire quoi, ça veut dire fin des 35 heures, qu'est-ce qu'il y a de précis derrière cette expression ?
SIBETH NDIAYE
Travailler davantage, ça veut dire au fond prendre conscience que dans la période qui va s'ouvrir, il faut que nous ayons le maximum de personnes qui sont dans l'emploi et c'est donc le choix qui a été fait d'avoir une négociation avec les organisations syndicales, non seulement pour maintenir l'emploi dans les entreprises, mais pour être aussi capable d'ouvrir de nouveaux emplois, ce que le président de la République a dit sur la reconstruction pour que ce soit une reconstruction qui soit écologique, ouvre de nouvelles possibilités, pour que ce soit les reconstruction qu'ils soit numérique, cela ouvre aussi de nouvelles possibilités pour construire et faire en sorte qu'il y ait des emplois qui soient créés.
LEA SALAME
Ce n'est pas très clair là, alors je vais vous demander de préciser parce que c'était quand même la phrase qu'il a lâchée, si j'ose dire, il va faire travailler plus, qu'est-ce que ça veut dire puisqu'on entend effectivement une petite musique, est-ce que vous pouvez nous préciser ?
SIBETH NDIAYE
Il a dit deux choses.
LEA SALAME
Sans langue de bois ? HONNETEMENT.
SIBETH NDIAYE
le diptyque, si j'ose dire, est important, il a dit en travaillant et en produisant davantage, ça veut dire que nous devons être capables dans les entreprises d'améliorer notre compétitivité dans un moment où ça va être difficile, où il y aura des entreprises qui pendant un an, 2 ans vont voir leurs carnets de commandes se tarir, donc ce que nous demandons c'est que dans les entreprises pour accompagner le passage de la bosse difficile, il puisse y avoir des négociations entre les organisations syndicales et les organisations patronales…
LEA SALAME
Et donc des efforts aux salariés…
SIBETH NDIAYE
Des efforts qui sont réalisés de part et d'autre, une entreprise qui est en difficulté et qui s'engage par exemple à ne se séparer d'aucun de ses salariés en maintenant une activité partielle, l'État peut venir accompagner cette activité partielle et les salariés peuvent aussi réaliser des efforts, c'est ce qu'on appelle les accords de performances collectives.
LEA SALAME
Absolument, ça veut dire que vous allez encourager dans les entreprises qui n'ont plus de carnet de commandes comme vous dites, dont la trésorerie est au rouge, vous allez dire il faut encourager les salariés à accepter, soit de travailler plus, soit des baisses de salaires pour pouvoir sauver les emplois, c'est ce que vous dites clairement, c'est la piste qui est privilégiée pour qu'on soit…
SIBETH NDIAYE
Ce à quoi je vous renvoie, c'est aujourd'hui à ce qui est le code du travail qui permet à travers les ordonnances qui ont été adoptées en début de quinquennat, de moduler la situation dans les entreprises en fonction de la conjoncture économique. et on va pas se voiler la face, moi je veux bien que, parce que j'entends des gens qui diront, interdisons les licenciements et permettons donc aux entreprises de partir au tapis, je préfère qu'elles conservent les salariés allant à l'intérieur de l'entreprise, que les compétences soient préservées, que ce lien du contrat de travail continue à exister, éventuellement que les salariés partent en formation parce qu'au moment du rebond peut-être que l'entreprise elle aura fait un bond technologique, mais il faut garder les compétences dedans et ne pas au fond laisser les gens partir au chômage et se retrouver dans des situations où il met des années et des années à retrouver de l'emploi, c'est ce qu'on a vécu après la crise de 2008.
NICOLAS DEMORAND
Vous voulez une économie plus écologique, mais en même temps produire davantage, le mot a été cité, n'est-ce pas tout simplement contradictoire comme le disent les Verts ce matin ?
SIBETH NDIAYE
Non, je ne crois pas que ce soit incompatible, d'abord on peut produire différemment et on voit bien le débat qu'on a sur le plan de relance automobile, la question qui se pose, c'est est-ce que vous produisez des voitures qui sont indispensables au déplacement et qui sont des voitures qui consomment moins de carbone ? C'est aussi le débat qu'on a dans l'aéronautique on se donne une quinzaine d'années pour faire en sorte qu'on est un avion qui soit moins carbonée dans les déplacements internationaux, donc on peut produire différemment et puis sans doute aussi qu'on peut produire des choses dont on a aujourd'hui pas encore la nécessité et qui demain seront utiles, je pense dans le domaine du numérique par exemple. Et donc il s'agit de regarder demain comment est-ce que les besoins humains peuvent être satisfaits de manière raisonnée et de manière raisonnable dans le temps.
LEA SALAME
Sibeth NDIAYE, le président a dit qu'il faudra continuer d'éviter au maximum les rassemblements car ils sont les principales occasions de propagation du virus, ils resteront donc très encadrés a-t-il dit, qu'est-ce que ça veut dire très encadré concernant le droit de manifester ?
SIBETH NDIAYE
Ça veut dire qu'il existe dans notre pays la liberté de manifester, qu'un certain nombre de manifestations sont soumises à autorisation préalable des préfets et qu'il faudra donc les organisateurs de ces manifestations s'engagent au moment où ils déposent leur demande pour que les gestes barrières soient respectés et ils porteront aussi eux-mêmes la responsabilité de la manière dont la manifestation s'organise. Autrement dit quelqu'un qui veut organiser une manifestation doit dire aux gens qui participent qu'il faut avoir des masques quand de la promiscuité est trop grande et qu'il faut respecter le maximum de distanciation sociale.
LEA SALAME
Elle a été respectée samedi dernier à Paris place de la République ?
SIBETH NDIAYE
Je dois vous avouer que ce n'était pas complètement mon sentiment, mais après vous savez, on dispose chacun de notre libre arbitre et de notre responsabilité individuelle. Moi je crois beaucoup qu'une fois qu'on donne aux gens un cadre, en fait ce sont des adultes et ils évoluent ou pas dans le cadre qui est donné. On a aujourd'hui quand même il faut bien se le dire une circulation du virus qui est très très atténuée, il circule toujours, les précautions qu'on demande aux gens de prendre, ce sont des précautions pour leur santé, pour la santé collective et je n'ai nul doute que par exemple dans la mobilisation des personnels soignants d'ici quelques jours, ils auront à coeur de respecter ses gestes barrières à l'intérieur des manifestations.
NICOLAS DEMORAND
Nous serons intraitables face au racisme a dit Emmanuel MACRON et je continue à le citer, mais ce combat noble est dévoyé quand il se transforme en communautarisme, lorsqu'il est récupéré par les séparatistes, qui sont Sibeth NDIAYE, les séparatistes, ceux qui manifestaient, on y revient, samedi place de la République à Paris, sont-ils des séparatistes ?
SIBETH NDIAYE
Moi, je fais très bien la distinction entre ceux qui portent un discours dans lequel ils essentialisent les Noirs et les Arabes en les enfermant dans une identité qui au fond permet de dire, comme vous êtes noirs et arabes, la France vous déteste parce que la France est un État raciste et donc vous n'aurez jamais votre place à l'intérieur de la République et ce sont ce type d'organisation là que je combats parce que l'antiracisme qu'elle porte n'est pas un universalisme. Et on a vu certaines de ces organisations-là participer aux manifestations. Je ne dis pas en aucun cas qu'elles les organisent et je pense que la très grande majorité des gens qui ont participé à ces manifestations sont au fond dans une quête républicaine où comme tous les Français ils souhaitent avoir une place, une place comme les autres.
LEA SALAME
Le comité Adama TRAORE est-il séparatiste pour reprendre les termes d'Emmanuel MACRON ?
SIBETH NDIAYE
C'est une excellente question et aujourd'hui je ne serais pas capable de vous y répondre, je le dis en toute honnêteté parce qu'il y a parfois des termes qui moi me heurte, quand on dit que la France est un État raciste, quand on dit que la police est une institution raciste, moi ça me heurte parce que j'ai l'intime conviction que ça n'est pas le cas, on n'a pas en France des lois de ségrégation, on n'a pas en France des lois qui séparent les individus mais malheureusement on a une société qui produit de la discrimination. Et oui, on a des policiers et des gendarmes racistes, mais comme sans doute il y a des journalistes racistes, comme sans doute il y a des enseignants racistes et c'est ça qu'on doit combattre, ce sont les comportements individuels qui à un moment donné forment une sorte de, une sorte de système dans la société qui produit cette restriction du champ des possibles pour nos compatriotes de couleur.
LEA SALAME
Donc cette famille qui réclame de savoir ce qui s'est passé pour son frère, pour vous peut participer au séparatisme en France ?
SIBETH NDIAYE
Je pense qu'elle peut être peut-être parfois manipulée, peut être récupérée, je ne sais pas ce qu'il en est exactement, après il me semble légitime que face au drame qu'ils ont vécu, ils demandent justice, parfois avec une forme d'outrance, parfois avec une forme de manipulation aussi dans les médias, il faut être assez lucide vis-à-vis de ça, mais chacun de nos concitoyens a le droit de pouvoir savoir ce qu'il en est quand il est touché par une affaire judiciaire.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 juin 2020