Entretien de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, avec "BFM TV" le 2 juin 2020, sur la réouverture des terrasses des cafés et restaurants.

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  • Jean-Baptiste Lemoyne - Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères

Média : BFM TV

Texte intégral

Q - Bonjour, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, chargé du tourisme, merci d'être avec nous, sur BFM TV. On se faisait la réflexion, à l'instant, en voyant ces images des équipes de BFM TV déployées un peu partout sur le terrain : les gens, certes, sortent, vont en terrasse, mais cela reprend quand même assez timidement, doucement, comme si, finalement, tout le monde n'était pas prêt à se déconfiner.

R - On ne sort pas totalement indemne de deux mois particulièrement angoissants. Et aujourd'hui, c'est quand même un bout de ciel bleu qu'on entrevoit grâce à cette nouvelle phase, cette étape 2 du déconfinement. Et j'ai confiance, j'ai confiance parce que les professionnels ont travaillé d'arrache-pied pour être prêts, pour mettre en place les protocoles sanitaires. Et les Français peuvent, en toute sécurité, se rendre maintenant dans leurs établissements pour retrouver ces petits moments qui font le sel de la vie, ces moments de bonheur qu'on a un peu perdus, quelque temps, et que, je crois, nous avons tous envie de retrouver.

Donc, je fais pleinement confiance aux Français pour retrouver le chemin des terrasses, des établissements touristiques, tout simplement parce qu'il y en a besoin. Et puis c'est aussi quelque part un acte de solidarité, un acte patriotique. J'ai appelé à des vacances et à un été bleu blanc rouge, je crois que c'est comme cela qu'on pourra aider ces professionnels à repartir. Et, à travers eux, d'ailleurs, c'est l'ensemble du pays qui repartira.

Q - " L'Etat continuera à soutenir ce secteur " a écrit tout à l'heure le chef de l'Etat, Jean-Baptiste Lemoyne, parce qu'il en a encore besoin : d'abord parce qu'il y a moins de monde dans les restaurants à cause de la distanciation sociale, tous les restaurants n'ont pas de terrasse, il va peut-être aussi pleuvoir. Est-ce que l'on peut dire quand même que, pour la restauration, le plus gros du boulot est fait ?

R - Pour la restauration, dans les zones vertes, la réouverture se fait totalement et c'est heureux. Il y a encore, en zone orange, des restrictions, cela a été dit. Je sais que le chef de l'Etat est totalement mobilisé pour permettre qu'ils puissent retravailler le plus normalement possible, le plus vite possible, ce sont les termes qu'il a employés. Par ailleurs, nous allons accompagner ces professionnels jusqu'à la fin de l'année. Parce que, on le sait, peut-être que les jauges seront (coupure)... que celles qui existaient avant la crise. Il y a donc un besoin d'accompagnement avec la poursuite de l'activité partielle, avec la poursuite du fonds de solidarité qui permettra notamment peut-être de venir prendre en charge ou éponger les loyers. Pour cela, on l'a dit, c'est jusqu'à la fin de l'année et c'est bien le moins que l'on doit faire pour aider des professionnels qui ont beaucoup souffert. Je rappelle que chaque mois à l'arrêt pour le secteur du tourisme, c'est dix à quinze milliards d'euros de recettes en moins. C'est vous dire que nous avons souhaité être aussi à la hauteur avec un plan de soutien et de relance de dix-huit milliards d'euros.

Q - Jean-Baptiste Lemoyne, je vais me faire la porte-parole des restaurants franciliens qui peuvent uniquement ouvrir leurs terrasses. Si cela se passe bien, dans les prochains jours, si les chiffres de l'épidémie sont encourageants, est-ce que vous pouvez imaginer une réouverture globale de ces restaurants en Île-de-France avant le 22 juin ? Oui ou non ?

R - Tout dépend des chiffres et des conditions sanitaires, mais ce que je peux vous dire, c'est que le président de la République est très attaché à ce qu'ils puissent, le plus vite possible, retravailler normalement. Donc, le plus vite possible en tenant compte de l'évolution de l'épidémie. Mais les derniers signaux, je trouve, sont encourageants. Donc, affaire à suivre.

Q - Jean-Baptiste Lemoyne, merci d'avoir été l'invité de BFM TV.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juin 2020