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La ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a présenté une communication sur la rentrée universitaire.
La rentrée universitaire se réalise dans un contexte exceptionnel tant par la situation sanitaire que par le nombre record de jeunes souhaitant poursuivre leur parcours de formation dans l'enseignement supérieur.
La procédure Parcoursup a permis cette année à 950 000 candidats de faire leurs voeux de poursuite d'études supérieures sur une offre largement enrichie et diversifiée : 17 000 formations, dont plus de 4 000 en apprentissage. Malgré la crise sanitaire, le calendrier de la procédure a été maintenu, pour garantir une rentrée en septembre dans l'intérêt des candidats. À ce jour, plus de 9 lycéens sur 10 ont reçu une proposition leur permettant d'accéder à l'enseignement supérieur. Pour accompagner au mieux les jeunes encore sans solution, la procédure Parcoursup a été prolongée jusqu'au 24 septembre.
Plus largement, le plan #1jeune1solution se déploie grâce à une mobilisation collective relayée sur le terrain par les préfets et les recteurs. Ce plan propose un panel de solutions pour faciliter l'entrée des jeunes dans la vie professionnelle, en particulier via l'apprentissage, et former les jeunes aux secteurs et métiers d'avenir. Dans ce cadre, en concertation avec les établissements d'enseignement supérieur, les établissements scolaires et les régions, la création de 21 500 places supplémentaires a été programmée pour la rentrée 2020 afin d'accompagner les projets de poursuite d'études des jeunes bacheliers, beaucoup plus nombreux cette année. Grâce à ce travail interministériel sans précédent, en partenariat avec les régions, chaque jeune trouvera sa place.
D'un point de vue sanitaire, la circulation active du virus demande une vigilance renforcée. Ce contexte a conduit à adapter le 7 septembre les recommandations sanitaires à destination des établissements d'enseignement supérieur. Il convient notamment d'appliquer l'obligation du port du masque en espace clos et en plein air pour tous et en tout temps, d'assurer le respect en tous lieux et en tout temps, à chaque fois que cela est possible, d'une distance d'au moins un mètre ou un siège entre deux personnes et, enfin, de veiller à la désignation de "référents covid" afin de renforcer l'articulation établissements-rectorats.
Sur le plan pédagogique, les établissements ont mis en place des plans de continuité pédagogique adaptés aux spécificités de chacun selon leur nombre d'étudiants, les types d'enseignements dispensés et leur parc immobilier. Plusieurs scenarios sont envisagés, permettant de placer le curseur du distanciel en fonction de l'évolution des conditions sanitaires, dans le cadre de décisions concertées entre les établissements, les rectorats, les préfectures et les agences régionales de santé. Par ailleurs, 34 projets mutualisés de production de ressources numériques ont été financés pour préparer la rentrée. Cet effort se poursuivra dans le cadre du plan de relance.
Dans le cadre du projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l'enseignement supérieur, un plan de revalorisation des rémunérations, sans précédent, sera engagé, et cela dès 2021.
Le Gouvernement s'engage aux côtés des étudiants afin d'accompagner socialement ceux qui en ont le plus besoin : gel des droits d'inscription, ticket de restauration à 1 euro pour les étudiants boursiers et revalorisation des bourses sur critères sociaux selon l'inflation afin de préserver le pouvoir d'achat des étudiants boursiers. Par ailleurs, de nombreuses mesures en faveur de l'apprentissage ont été prises afin que la demande d'apprentissage – toujours plus forte – rencontre une offre riche : aide exceptionnelle aux employeurs d'apprentis préparant un diplôme allant jusqu'à la licence professionnelle et au master.
Une attention toute particulière est apportée afin de garantir la cohésion territoriale à travers un accès facilité à l'enseignement supérieur dans tous les territoires. Après une première année d'expérimentation au sein de 13 collectivités territoriales, la dynamique de déploiement des campus connectés se poursuit.