Interview de M. Cédric O, secrétaire d'État à la transition numérique et aux communications électroniques, à Sud Radio le 4 septembre 2020, sur l'économie numérique.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Cédric O - Secrétaire d'État à la transition numérique et aux communications électroniques ;
  • Patrick Roger - Journaliste

Média : Emission La Tribune Le Point Sud Radio - Sud Radio

Texte intégral

CECILE DE MENIBUS
C'est le "Petit déjeuner politique" de Cédric O, secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.

PATRICK ROGER
Bonjour Cédric O.

CEDRIC O
Bonjour.

PATRICK ROGER
Il y a beaucoup de choses à dire sur le numérique, ici, très concret pour le grand public, qui attend ça. Bon, d'abord, sur le plan de relance qui va permette, enfin en tout cas vous le souhaitez, permettre à la France de remonter la pente, est-ce que c'est jouable ou pas ? Avant d'aller sur les annonces en détail, quand même il y avait Eric WOERTH qui était à notre micro et hier matin, qui s'y connaît en matière de finances, il dit : on dépense, on dépense, on creuse la dette et c'est une bombe à retardement. Qu'est-ce que vous lui répondez ?

CEDRIC O
Je pense que ce qui serait pire, c'est de ne rien faire et de laisser l'ensemble de l'économie française s'écrouler, les petites entreprises, les TPE, les PME, parce que c'est elles qui vont prendre, c'est pour elles que ça va être très compliqué, et donc c'est pour ça qu'on a décidé d'abord d'investir beaucoup pour les aider à passer la crise, avec le prêt garanti par l'Etat, le chômage partiel, et là de réinvestir maintenant pour préparer les 10 ans à venir. Parce que si on regarde un peu ce qui s'est passé lors de la dernière crise, en fait en 2008, c'est là on en parlait tout à l'heure, que les GAFA ont construit leur puissance, parce qu'ils ont profité du fait que, eux avaient plein d'argent et que les autres allaient mal, pour repartir de l'avant. Donc on ne veut pas ça, on veut nous aussi tirer parti de cela pour transformer la France et préparer les 10 ans à venir, donc c'est pour ça qu'on investit. La dette, on la paiera le moment venu, mais par ailleurs on bénéficie en ce moment de taux d'intérêt qui sont très très bas, donc c'est maintenant qu'il faut investir, parce que si nous on n'investit pas et si les autres le font, eh bien alors c'est nos sociétés qui vont tomber et les autres vont en profiter.

PATRICK ROGER
Alors, les 7 milliards là justement qui sont directement pour le numérique, ils vont servir à quoi ?

CEDRIC O
Alors, ils vont servir à trois choses principales. La première chose c'est d'investir dans notre écosystème technologique, pour faire grandir nos entreprises du numérique. Pourquoi c'est important ? Il y a un fait, je ne sais pas si vous l'avez noté cet été, APPLE aujourd'hui vaut plus que les 40 plus grandes entreprises françaises, en juillet.

PATRICK ROGER
Eh bien oui. Oui oui.

CEDRIC O
Et donc, ce qu'on doit faire, c'est faire émerger des champions français, des champions européens, continuer à investir dans la technologie, parce que c'est comme ça qu'on créera des emplois. En 2019, le numérique est le secteur qui a créé le plus d'emplois en France. Donc il faut qu'on forme les gens au numérique, il faut qu'on accompagne la transition, mais on a besoin de faire en deuxième chose c'est que l'on veut investir dans le numérique du quotidien, on l'a vu avec le confinement, le numérique c'est super, ça simplifie la vie, ça permet beaucoup de facilités…

PATRICK ROGER
Oui oui, travailler un peu à distance, etc.

CEDRIC O
Ça permet de travailler à distance, etc. etc. Pour tous ceux qui sont…

PATRICK ROGER
Ah, il y en a d'autres qui disent : attention, ça détruit des emplois, on va y revenir dans un instant.

CEDRIC O
Mais pour tous ceux qui sont coupés du numérique, ça peut être l'enfer. D'ailleurs, le confinement a été très dur pour une partie des gens qui étaient coupés du numérique.

PATRICK ROGER
Bien sûr.

CEDRIC O
Donc on investit sur deux choses, et massivement : d'abord on a annoncé hier, j'ai annoncé hier avec Jacqueline GOURAULT et Bruno LE MAIRE, la généralisation de la fibre sur tout le territoire, sur 100 % du territoire français d'ici 2025. Donc on met de l'argent pour fibrer tout le territoire, pour connecter tout le monde. Première chose. Et deuxième chose, on fait un effort historique…

PATRICK ROGER
2025, tout le territoire…

CEDRIC O
Sera fibré.

PATRICK ROGER
Alors là, les gens qui sont au fin fond du Gers, qui nous entendent, 2025, ils pourront avoir la fibre.

CEDRIC O
Le principe est assez simple…

PATRICK ROGER
La fibre, c'est ce qui permet d'avoir plus de débit chez soi.

CEDRIC O
Exactement.

PATRICK ROGER
Oui.

CEDRIC O
C'est assez simple, on veut considérer à partir de maintenant la fibre comme un service universel, c'est-à-dire comme à un moment on a déployé les réseaux d'eau, les réseaux d'électricité, on considère, ça va prendre un peu de temps parce qu'il faut quand même tirer les câbles, donc on veut considérer que vous avez d'ici 2025, vous aurez le droit au raccordement, et ça c'est vraiment un principe de base. Et le deuxième élément, parce qu'il ne suffit pas d'avoir la connexion, il y a beaucoup de gens qui ne savent pas se servir d'un ordinateur…

PATRICK ROGER
Alors ça c'est vrai.

CEDRIC O
Et donc on met 250 millions d'euros, parce qu'on veut plus de formateurs, plus de lieux de formation, pour faire en sorte d'envoyer partout en France des gens qui vont accompagner les gens dans leurs usages. Le numérique il est là, il ne va pas disparaître, ce qu'il faut faire c'est aider les gens à s'en servir, parce qu'il y a trop de personnes, vous vous rendez compte, il y a un Français sur six qui n'utilise pas un ordinateur, qui n'utilise jamais un ordinateur, et un Français sur trois qui manque de compétences …

PATRICK ROGER
Enfin, s'ils n'utilisent pas d'ordinateur, ils utilisent quand même des portables, où il y a des fonctions…

CEDRIC O
Oui mais ce n'est pas la même chose.

PATRICK ROGER
Ce n'est pas la même chose, oui.

CEDRIC O
Ce n'est pas la même chose d'envoyer un message WhatsApp ou de faire une visio et de remplir ses impôts sur internet ou de s'actualiser sur Pôle emploi. Et souvent les gens, évidemment ils savent communiquer avec leurs proches, etc. pas tous, mais il y en a qui savent le faire, par contre dès qu'il s'agit de déclarer ses impôts, d'aller regarder ses comptes en ligne, c'est beaucoup plus compliqué, et crée une fracture qui vient s'ajouter à d'autres fractures.

PATRICK ROGER
Oui, c'est complexe et paradoxal un petit peu en fait le numérique, parce que d'un côté évidemment vous dites : ça va créer en fait beaucoup d'emplois, et il faut mettre de l'argent sur la table. Et puis de l'autre, il y en a certains qui disent : oui mais ça détruit en fait de l'emploi aussi, les commerces, un tas d'autres services que l'on n'aura plus, vous parlez des impôts donc ça veut dire qu'il y aura moins de monde également pour être dans les bureaux.

CEDRIC O
Alors, c'est aussi pour ça que par exemple dans le plan de relance on va dédier 400 millions d'euros à accompagner la transition numérique des TPE/PME. Je vous prends un exemple très concret : j'étais il y a trois semaines à Alès, pendant mes vacances, et pendant le confinement, pour aider les commerçants locaux, la ville a mis en place une plateforme où en fait vous pouviez aller sur Internet, commander chez votre commerçant à côté. Eh bien je pense que c'est ça l'avenir, c'est-à-dire qu'il faut garder les commerces, mais il faut qu'ils tirent parti du numérique, pour faire face au e-commerce et à AMAZON, et pour défendre leur existence. Le e-commerce, les gens ils commandent en ligne, c'est là, c'est-à-dire, ce n'est pas les e-commerçants ni AMAZON qui décident que les Français commandent en ligne, vous, moi, on commande en ligne, il faut faire en sorte que ça profite à la fois à notre petit libraire et à notre marchand de jouets à côté, et puis que ça profite à l'économie globale. Mais pour ça il faut les accompagner, parce que personne ne sait le faire comme ça.

PATRICK ROGER
Alors, oui, c'est vrai, Cédric O, mais alors, ce qui est intéressant c'est l'économie globale, donc globale ça peut être aussi les Chinois, les Américains, vous avez parlé des GAFA, comment les Français, les Français ou peut-être au niveau européen, mais même déjà français, on peut réussir face à ces géants ? Les patrons dans le digital, comme Frédéric MAZZELLA, disent que c'est bien votre plan, mais ça ne va pas assez loin, il n'y a pas assez d'ambitieux pour faire face aux Chinois, aux Américains et même les Allemands.

CEDRIC O
J'ai parlé hier à Frédéric MAZZELLA, je pense que dans le fond, ils sont quand même assez contents.

PATRICK ROGER
Eh bien vous avez vu, c'est ce qu'il a dit.

CEDRIC O
Oui, je pense que ses propos n'ont pas été totalement fidèlement retranscrits, mais en l'espèce je lui ai parlé. Il faut regarder ce qui se passe en Europe. Il n'y a pas un pays qui investit plus dans ces start-up que la France. Il n'y a pas un pays qui fait plus pour son écosystème numérique que la France. Il n'y a pas un pays qui dans le cadre de son plan de relance, à la fois globalement et sur les start-up, a mis autant d'argent que la France. Donc on peut toujours dire que c'est assez, mais moi ce que je constate, c'est que d'abord l'écosystème numérique, les entreprises du numérique en France, elles sont de plus en plus nombreuses, il n'y en a pas qu'à Paris, il y en avait à Alès où j'étais, il y en a dans toutes les villes de France, elles créent de l'emploi, c'est les premiers secteurs créateurs net d'emplois en France, et à tous les niveaux de compétences et de plus en plus dans tout le territoire. Bien sûr…

PATRICK ROGER
Donc on aura des géants du numérique en France.

CEDRIC O
Ça prend un peu de temps à bâtir, on a déjà neuf entreprises qui valent plus d'un milliard d'euros, on en a cinq qui sont nées dans les deux dernières années, une encore il y a deux semaines, donc moi j'ai très bon espoir pour que d'ici 5 ans, on ait fait émerger des grosses entreprises et que certains de nos champions, comme on connaît aujourd'hui, LVMH, RENAULT, etc., soient des entreprises du numérique.

PATRICK ROGER
Bon, alors c'est très bien, Cédric O. La fibre, ça c'est une bonne nouvelle en fait pour tout le monde. Il y a, alors l'autre dossier qui est très délicat, sensible, c'est la 5G aujourd'hui. Est-ce qu'il va bien y avoir la mise à disposition des fréquences comme prévu, là, le calendrier n'est pas repoussé, fin septembre, le 29 ?

CEDRIC O
J'ai eu l'occasion de dire que nous tiendrons le calendrier qui a été évoqué, qui est celui de fin septembre.

PATRICK ROGER
Oui, c'est ça, fin septembre, oui.

CEDRIC O
Exactement. J'ai bien conscience des débats, moi ce que je veux d'ici là c'est avoir l'occasion notamment de rencontrer les élus locaux, les élus territoriaux, les associations, qui en parlent, on aura l'occasion de communiquer sur le sujet…

PATRICK ROGER
Oui, parce que, eux disent : il faut un moratoire, attention, prudence. Qu'est-ce que vous leur répondez ? C'est sensible.

CEDRIC O
Ça prendrait beaucoup de temps de rentrer dans le sujet, il me semble que les fréquences qui seront mises sur le marché, à la fin de l'année, qui ne sont pas les fameuses fréquences 26 gigahertz qui viendront dans plusieurs années, et qui peuvent poser certaines questions, elles sont des fréquences bien connues, qui sont déjà utilisées par d'autres choses, comme les boucles locales radio, qu'on connaît bien.

PATRICK ROGER
Et là, il n'y a pas forcément de danger pour la santé.

CEDRIC O
Non, il n'y a pas de problème. Je veux dire, vous n'avez jamais vu quelqu'un venir avec des bouquins, des boutons pardon, parce qu'il y avait une boucle locale radio à côté. Donc il y a des questions qui peuvent se poser éventuellement sur les ondes millimétriques, pardon c'est un peu technique, c'est-à-dire la technologie 5G qui viendra dans plusieurs années, et donc je pense que là il faut continuer à approfondir ce qu'on sait. Il y a des questions qui peuvent se poser sur les normes des téléphones, il faut vérifier que les normes téléphone sont bonnes et qu'on vérifie qu'elles sont bien respectées, et les normes d'émissions. Je rappelle qu'en général, par rapport au seuil, quand vous vous baladez dans la rue à Paris, le niveau d'exposition aux ondes est 10 fois inférieur au seuil minimum, au seuil maximum, pardon, et donc je pense qu'il faut, il y a des inquiétudes qui sont légitimes, il faut continuer d'en parler, on aura l'occasion d'en parler, mais voilà, on tiendra le timing.

PATRICK ROGER
Bon d'accord. Donc vous allez... Vous lancez quand même, vous maintenez le calendrier, et vous allez discuter avec les élus locaux, notamment…

CEDRIC O
Les élus locaux et les associations.

PATRICK ROGER
... et aussi les écologistes.

CEDRIC O
... les associations environnementales.

PATRICK ROGER
Alors, il y a un petit souci quand même aussi avec HUAWEI, le Chinois, la technologie qui équipe notamment certains. FREE, j'ai vu, conteste un petit peu le fait que vous vouliez les écarter. Ça en est où, en fait, de ce dossier ?

CEDRIC O
Ecoutez, la 5G justement elle pose un certain nombre de questions en termes de souveraineté nationale et de défense de l'intérêt légitime de la France.

PATRICK ROGER
Eh bien oui. Non mais c'est important.

CEDRIC O
Ce que je constate, c'est qu'il n'y a personne qui est exclu, c'est-à-dire l'ANSI, qui délivre les autorisations, a délivré des autorisations à tous les équipementiers, y compris l'équipementier chinois que vous évoquiez. Après, il est vrai que, à certains endroits, dans certaines situations, dans certaines configurations techniques, on préfère…

PATRICK ROGER
Une autre technologie.

CEDRIC O
... défendre la souveraineté française, et je trouve qu'on est légitime à le faire. Tout le monde est bienvenu...

PATRICK ROGER
Oui, parce que vous êtes d'accord avec les déclarations des Américains qui craignent un espionnage des Chinois à travers la 5G ?

CEDRIC O
Moi je ne vais pas rentrer dans ce genre de débat…

PATRICK ROGER
Il faut être prudent.

CEDRIC O
Ce que je constate, c'est qu'on a donné des autorisations à tout le monde, sauf qu'on a dit : il y a certains endroits, on préfère que ce soit certains opérateurs plutôt que d'autres, dans des configurations techniques, on préfère que ce soit certains opérateurs plutôt que d'autres. On est très content, et je le dis ici, que les Chinois investissent en France, on en a besoin, après il est normal qu'on se préoccupe de notre souveraineté nationale.

PATRICK ROGER
Non mais c'était bien de préciser en fait les choses, parce qu'il y a beaucoup de questions qui se posent un peu partout, et on a souvent des appels d'auditeurs. Question avec Cécile, autour de StopCovid.

CECILE DE MENIBUS
Oui, justement, StopCovid c'est un flop, 2,3 millions de Français seulement, qu'est ce qui fait que ça ne fonctionne pas ? La peur, parce que la CNIL vous a demandé justement de justifier l'utilité de cette application, pour des problèmes d'irrégularités quant aux données personnelles. C'est ça qui... ?

CEDRIC O
Je ne pense pas. Alors, il faut poser la question de manière assez pragmatique. Est-ce que…

CECILE DE MENIBUS
Ce qui est le cas partout dans le monde, ça marche nulle part.

CEDRIC O
Non, ça marche en Allemagne.

CECILE DE MENIBUS
En Allemagne, d'accord.

CEDRIC O
En Allemagne ça marche plutôt bien, ça marche en Suisse, en Italie c'est un tout petit peu plus que nous. Je pense qu'il y a de la communication à faire, je pense qu'il y a effectivement certaines préventions à lever. S'agissant de la CNIL, a priori elle devrait communiquer je pense dans les heures ou les jours à venir, et je n'ai pas trop d'inquiétude sur son évaluation. Après il faut voir les choses : est-ce que cette application pourrait être plus utile qu'elle l'est aujourd'hui, si elle était plus téléchargée ? C'est sûr. Est-ce que ce serait bien que les gens là téléchargent plus, parce qu'elle vient donner une indication ? C'est sûr. Est-ce qu'il ne fallait pas la faire ? Je ne pense pas. C'est un petit peu, je suis un de vos confrères qui l'a comparée à une ceinture de sécurité que les gens n'utiliseraient pas. Pourtant, on est quand même content qu'elle soit là, et il faut que, avec Olivier VERAN, on voit ce qu'on fait, est-ce qu'on recommunique, est-ce qu'on a besoin de plus de pédagogie ? Je pense qu'on a besoin de plus de pédagogie. Je constate que les gens ne savent pas par exemple qu'il ne faut pas la fermer pour qu'elle soit utile, c'est-à-dire qu'il faut la garder en activité sur le téléphone, même si vous n'êtes pas sur votre téléphone. Et puis je constate qu'il y a encore beaucoup de questions qui se posent. C'est sûr que dans une période où l'épidémie repart, ce serait très utile qu'il y ait beaucoup plus de monde qui l'ait, mais voilà, on doit encore continuer à travailler.

PATRICK ROGER
Merci Cédric O.

CECILE DE MENIBUS
Merci beaucoup.

CEDRIC O
Merci beaucoup.

PATRICK ROGER
Secrétaire d'Etat en charge de la Transition numérique et des communications électroniques. Ça c'est une bonne nouvelle quand même, la fibre partout sur le territoire d'ici 2025, et puis les autres débats, est-ce que viendront des géants du numérique en France ?

CÉDRIC O
On l'espère.

PATRICK ROGER
Eh bien oui, non on l'espère, bien sûr.

CECILE DE MENIBUS
On croise les doigts.

CEDRIC O
On y travaille.

PATRICK ROGER
Pour la souveraineté, c'est important ce que vous avez dit.

CEDRIC O
Mais bien sûr, non mais c'est indispensable.

PATRICK ROGER
Merci en tout cas de votre transparence et notamment aussi autour de la 5G, qui est un dossier extrêmement délicat.

CEDRIC O
Merci.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 23 septembre 2020