Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur le siège du Parlement européen, à l'Assemblée nationale le 22 septembre 2020.

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Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le Député Philippe Meyer,


Vous avez rappelé la décision prise par le président Sassoli, président du Parlement européen, de faire tenir la dernière session plénière du Parlement européen à Bruxelles pour des conditions assez incompréhensibles parce que la raison sanitaire qui était évoquée valait aussi pour Bruxelles et que vous avez rappelé par ailleurs que, avec les collectivités, l'Etat, les parlementaires avaient mobilisé l'ensemble des acteurs pour qu'il y ait des protocoles stricts permettant de sécuriser et les uns et les autres.

Le Premier ministre, Jean Castex, s'en était ému et a interpellé officiellement les autorités du Parlement européen. Et je voudrais vous dire cinq choses à cet instant.

D'abord, nous devons éviter que les pandémies, ici ou ailleurs, à Strasbourg, à Bruxelles ou ailleurs n'affectent le fonctionnement régulier des institutions, parce que c'est le symbole de la continuité de la vie démocratique. Et Strasbourg, c'est une référence de la vie démocratique. Puisque, à Strasbourg, il n'y a pas uniquement le Parlement européen, il y a aussi le Conseil de l'Europe et il y a aussi la Cour européenne des droits de l'Homme. Tout cela, c'est à Strasbourg, qui mérite bien le titre de capitale européenne de la démocratie. Je sais que c'est un débat interne mais je me tiens informé de l'actualité strasbourgeoise.

Le deuxième point, c'est que nous voulons dire et répéter ici et ailleurs qu'il faut respecter les traités, et dans les traités le siège du Parlement européen est à Strasbourg.

Et donc il est essentiel symboliquement, troisièmement, que les grandes échéances parlementaires à venir, en particulier l'adoption du plan de relance, du cadre financier pluriannuel, du budget 2021, puissent se tenir à Strasbourg.

Quatrièmement, le président Sassoli, devant la pression des uns et des autres, a décidé de faire en sorte que la prochaine session plénière du Parlement européen aura lieu à Strasbourg.

Et puis, dernier point, il y aura la présidence française au premier semestre 2022. On fera en sorte que cela valorise le siège du Parlement à Strasbourg.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 septembre 2020