Texte intégral
NICOLAS DEMORAND
Avec Léa SALAME, nous recevons ce matin dans « Le Grand entretien du 7/9 », le ministre de l'Education nationale. Questions et réactions au 01 45 24 7000, sur les réseaux sociaux et l'application mobile de France Inter. C'est une journée spéciale sur Inter, tous solidaires des enseignants, écoutons les. Nombreux rendez-vous, je vous détaillerai tout à l'heure à la fin de cet entretien, avec vous donc Jean-Michel BLANQUER. Bonjour.
JEAN-MICHEL BLANQUER
Bonjour Nicolas DEMORAND.
NICOLAS DEMORAND
C'est aujourd'hui une rentrée particulière, une rentrée douloureuse pour les enseignants et leurs élèves, un peu plus de 15 jours après l'assassinat de Samuel PATY. Vous serez avec le Premier ministre à Conflans-Sainte-Honorine aujourd'hui, dans l'établissement où enseignait Samuel PATY, et dans toutes les écoles de France une minute de silence aura lieu à 11h00, ainsi qu'une lecture de la lettre de Jean JAURES aux instituteurs et institutrices de France. Dites-nous pour commencer, qu'attendez-vous, qu'espérez-vous de ce moment de recueillement républicain, on peut peut-être le dire comme ça ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, on peut le dire comme ça, et d'abord je veux vous remercier de consacrer cette journée à ce thème, que vous avez choisi « solidarité aux enseignants », parce que ça traduit bien finalement ce qu'on peut souhaiter de la part de toute la société française, c'est-à-dire d'être totalement unis autour de ces professeurs. Vous savez, j'ai souvent dit « je suis le ministre des professeurs » aujourd'hui je veux l'être plus que jamais, puisqu'ils sont centraux dans la société, c'est vrai même quand il n'y a pas de crise sanitaire, c'est vrai même quand il n'y a pas de crise de sécurité, et c'est l'occasion en période de crise de le voir davantage encore, mais le professeur c'est fondamental dans une société qui va bien, c'est central et il doit être, il ou elle doit être respecté, et aujourd'hui dans les témoignages que vous aurez, ce que je souhaite c'est cet état d'esprit finalement pas seulement de résilience, mais je dirais d'énergie autour des professeurs, parce qu'on a besoin qu'ils se sentent soutenus par nous tous, c'est l'état d'esprit dans lequel je suis, et évidemment c'est l'état d'esprit de cet hommage à Samuel PATY qui justement était l'archétype de ce professeur qui fait son travail, qui a une énorme confiance professionnelle et qui a été tué pour ça.
LEA SALAME
C'est votre état d'esprit ce matin de soutenir les professeurs, vous dites « je suis le ministre des professeurs », il y a beaucoup de professeurs mécontents, très mécontents, là, cette rentrée, voire en colère contre vous monsieur BLANQUER. Vous aviez promis notamment 2 heures ce matin pour que les professeurs se retrouvent et évoquent leur traumatisme après la mort de Samuel PATY, avant d'accueillir les enfants. Vous aviez dit oui, puis non, que répondez-vous à ceux qui vous reprochent, qui disent que ce cet hommage ce matin, est un hommage au rabais ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, précisément, les mesures… Alors, c'est toujours important de rappeler le sens de ce que nous faisons. D'abord, depuis 2 semaines nous avons travaillé, y compris avec les organisations syndicales, j'ai réuni en session permanente le Conseil supérieur de la laïcité, le Conseil des Sages de la laïcité, pour recevoir toutes les institutions, les parties prenantes, pour réfléchir à ce que nous allons faire. Trois choses devaient être faites, et vont être faites d'ailleurs. Premièrement, la minute de silence, deuxièmement la lecture de la lettre de Jean JAURES, et troisièmement une heure d'éducation morale et civique sur la liberté d'expression. Pour faire cette heure, il fallait, on pensait pour la faire bien, il fallait avoir 2 heures auparavant. Mais depuis est intervenu le nouveau protocole sanitaire, plus l'atmosphère terroriste qui s'est empirée avec les attentats de Nice. Donc…
LEA SALAME
Vous n'auriez pas pu laisser les professeurs se retrouver entre eux pendant deux heures pour parler avant les enfants ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Mais c'était mon intention, mais les régions de France étaient dans l'impossibilité de changer les transports scolaires, nous avons beaucoup travaillé avec elles pour qu'il en soit ainsi, je l'ai dit, tous les interlocuteurs le savent que ça a été le problème, et on ne voulait pas que les élèves s'agglutinent en quelque sorte, en violation du protocole sanitaire, et même de certains enjeux de sécurité. Donc bien sûr j'aurais préféré que ces 2 heures aient lieux, mais toute personne qui regarde comment nous avons fait, c'est-à-dire un processus de concertation, on regarde ce qui est possible, voit bien cela. Par ailleurs, dans certains endroits, ils ont réussi quand par exemple vous êtes dans une école rurale où les choses sont plus faciles à organiser, vous avez parfois les 2 heures de concertation. Ce n'est pas parce que je n'ai pas voulu, c'est parce que ça n'aurait pas été raisonnable du point de vue des règles sanitaires en particulier.
NICOLAS DEMORAND
« Nous n'accepterons pas que la minute de silence ne soit pas respectée », avez-vous déclaré, alors qu'est-ce que ça veut dire exactement, en pratique, que se passera-t-il tout à l'heure s'il y a des contestations, des provocations, des ricanements, du chahut, comme ça avait été le cas dans certains établissements lors de la minute de silence pour Charlie Hebdo ? Vous ferez quoi ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors d'abord, tout le monde est prévenu, ce n'est peut-être pas toujours ce qui s'est passé auparavant, parce que parfois il y a eu un effet de surprise, là on est prévenu, et donc les élèves le sont aussi. Ça ne sera pas accepté. Il y a des sanctions qui existent dans les établissements bien sûr pour que…lorsque cela arrive. Donc tout le monde est prévenu.
LEA SALAME
C'est lesquelles, si tout à l'heure à 11h00 il y a des ricanements ou des gens qui refusent ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
C'est des sanctions qui sont prévues par le règlement. Mais là, l'établissement peut aussi, s'il se sent en situation difficile par rapport à ce phénomène, ça peut arriver, heureusement c'est minoritaire, mais ça peut arriver, alors l'institution est là pour aider, c'est les fameuses « équipes valeurs de la République », qui seront mobilisées, non seulement aujourd'hui mais au cours des prochains jours, autrement dit si dans un lieu ça se passe mal, tout au long des prochains jours il se passera quelque chose dans l'établissement pour que les élèves soient entendus, que l'on regarde ce qui s'est passé, il y aura peut-être des sanctions pour certains, en tout cas de la discussion, peut-être les familles seront convoquées, en tout cas on ira à la racine de ces problèmes. On ne se laisse pas faire, la République est la plus forte. Bien sûr je connais cette solitude du professeur face à ce type de phénomène, je suis le premier conscient de cela, et j'en parle depuis 3 ans et demi, c'est pour ça d'ailleurs qu'on a fait des progrès sur ce sujet. La situation elle reste très imparfaite, parce que l'enjeu est énorme, donc on progresse pas à pas, et aujourd'hui ça va être une journée de progrès par rapport à ce sujet, et pas une journée de régression, et je le dis vraiment à chaque professeur, je suis derrière eux. Après, qu'il y ait les inquiétudes ou les mécontentements que vous avez dit, je peux le comprendre, la situation elle est dure, on peut tous constater la société dans laquelle nous sommes et les mouvements de fonds, que ça soit cette crise sanitaire ou…
LEA SALAME
Vous sentez bien que la colère elle est plus grand que dans vos autres précédentes rentrées, aujourd'hui, non ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, je pense qu'il y a surtout une inquiétude. Après, que des colères se cristallisent sur moi, je dirais c'est mon métier si j'ose dire, mais chacun qui analyse les choses voit bien que je ne suis pas responsable du virus, ni du terrorisme, mais s'agissant…
LEA SALAME
On va parler du protocole sanitaire, si vous le voulez bien.
JEAN-MICHEL BLANQUER
… des préparations de rentrée, il y a énormément de travail de préparation, chacun doit comprendre qu'en période de crise sanitaire on est sans arrêt en train de s'adapter à des éléments nouveaux, on doit parfois attendre le dernier moment pour faire la chose la plus ajustée. Ce sera toujours comme ça. Donc il faut le comprendre, être responsable, après si le ministre cristallise parfois certaines choses, c'est après tout ce son rôle, mais ce qui est important c'est qu'on soit tous unis autour de l'enjeu éducatif, et je pense que toute la France a besoin et envie d'école.
LEA SALAME
Jean-Michel BLANQUER, vous voulez renforcer l'enseignement moral et civique à la rentrée prochaine, allez-vous augmenter le nombre d'heures qui lui sont dédiées et qui sont assurées aujourd'hui par le professeur d'histoire-géo ? Aujourd'hui il me semble que c'est une heure toutes les 2 semaines, assurées par le prof d'histoire-géo au lycée, est-ce que vous allez augmenter ce nombre d'heures et peut être solliciter d'autres professeurs que les profs d'histoire-géo à la rentrée prochaine ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, on va aller dans ce sens, on va mener tout au long des prochains temps la concertation pour cela, et donc oui, maintenant je ne sais pas encore dans quelle mesure, ça reste à travailler, et puis les contenus aussi vont continuer à être travaillés. Alors on avait déjà fait un travail avec le Conseil supérieur des programmes, même l'heure toutes les 2 semaines dont vous parlez en lycée, c'était déjà un progrès, parce qu'on avait distingué les 3 heures d'histoire-géo de la demi-heure hebdomadaire d'éducation morale et civique, on allait déjà dans cette direction, mais il faut accentuer cette direction.
LEA SALAME
Il faudrait une heure par semaine, c'est ça ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Oui, probablement, et puis des choses complémentaires si vous voulez, notamment il y a une chose que je prône très fortement, c'est que nous reconnaissions l'engagement civique des élèves au travers du brevet. Donc à l'âge du collège, qui est un âge si fatidique pour ces enjeux-là, récompenser et reconnaître quand les élèves s'engagent dans quelque chose. Voyez, par exemple on a créé des éco-délégués à la rentrée dernière, eh bien ça, ça doit être reconnu. Il y a les Cadets de la République avec la gendarmerie, les pompiers, la police, il y a tout le secourisme, tous ces sujets-là, il y a tout ce qu'on fait donc en matière de développement durable, tout ça c'est de l'engagement qui emmène les adolescents vers du positif, vers le sens de l'intérêt général, du service d'autrui, eh bien c'est ça qu'on doit encourager.
NICOLAS DEMORAND
On est, vous le disiez, en pleine urgence attentats, avec le niveau maximal de vigilance Vigipirate. Allez-vous renforcer la sécurité autour des écoles ? Certains établissements privés catholiques s'inquiètent particulièrement après l'attaque de Nice la semaine dernière. Qu'est ce qui est prévu sur ce plan-là ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Eh bien, sur le plan de la sécurité, on a lancé le plan Vigipirate Alerte attentat, vendredi, ça a été travaillé en Conseil de défense, j'en ai parlé avec Gérald DARMANIN et Florence PARLY en particulier. Vous savez que le nombre de militaires a été augmenté, on est passé de 3 000 à 7 000, toutes les polices sont mobilisées, non seulement la police nationale mais les polices municipales, même à l'Education nationale on a ce qu'on appelle les équipes mobiles de sécurité, qui sont significatives et qui vont dans les endroits où on a le plus besoin d'eux. Donc tout ceci est mobilisé aujourd'hui, d'une manière assez mobile, parce qu'il ne s'agit pas d'être statique mais d'être capable d'aller aux bons endroits, et toutes les mesures de sécurité sont donc prises, y compris établissement par établissement, vous avez un plan de sécurité qu'évidemment nous renforçons au fur et à mesure.
LEA SALAME
Alors, la rentrée scolaire se fait en ce moment même, à l'heure où nous parlons. Dans les écoles, face à l'urgence sanitaire, pourquoi ne pas avoir choisi de décaler la rentrée, comme c'est le cas en Belgique, qui a décalé d'une semaine la rentrée pour voir et d'abord les premiers résultats du confinement, avant de faire rentrer ces centaines de milliers d'enfants et de lycéens au collège ou au lycée ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Vous savez, je suis un militant de l'école. Ce qui compte c'est que les enfants ne perdent pas l'école, ne perdent pas le fil de l'école. Là ils viennent d'avoir 2 semaines de vacances. On sait très bien qu'en milieu familial et en milieu de vie sociale autre que l'école, en réalité il y a plus de contaminations qu'à l'école. Donc aller à l'école n'est pas un risque sanitaire excessif par rapport au reste de la vie, on l'a bien vu pour d'autres générations, pour les étudiants par exemple, donc il y a toujours à la veille de chaque rentrée des gens pour vous dire qu'il faudrait retarder, ne pas aller à l'école, etc. Moi je résiste à ça, comme je l'ai fait à la rentrée de septembre. Souvenez-vous de l'ambiance qu'il y avait juste avant la rentrée de septembre, c'était exactement dans la même configuration, des gens qui ne voulaient pas qu'on rencontre, des gens qui disaient que c'était mal préparé, tout… plein de gens qui ont des tas d'avis sur tout. Finalement on a fait la rentrée, elle s'est bien passée, tout le monde en a été bien content, et nous avons réussi collectivement, et je remercie de nouveau les professeurs, les chefs d'établissement, tous les personnels de l'Education nationale, parce que grâce à eux, pendant les mois de septembre et octobre, il n'y a pas eu contamination spécifiquement forte en milieu scolaire, parce qu'on a respecté le protocole sanitaire, et que donc on a su faire bien les choses, et grâce à ça les enfants ont eu école, c'est quand même pas rien.
NICOLAS DEMORAND
Mais Olivier VERAN, dans le JDD hier, n'excluait pas que les lycées puissent fermer dans 2 semaines si la situation sanitaire se dégrade encore. Alors, est-ce que vous allez tout faire pour l'éviter, y compris si les chiffres de l'épidémie sont mauvais ? Ou est-ce que vous accepterez, là, à ce moment-là, de fermer les lycées ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non mais ça n'est pas à l'ordre du jour. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Ce qui encore une fois est important, c'est que la scolarisation de tous soit assurée, et puis après on est pragmatique, on regarde ce qu'il en est, et on prend les mesures adaptées. Par exemple pour les lycées, il y a des souplesses qui sont accordées, vous avez certains lycées qui vont s'organiser en demi-groupes…
LEA SALAME
Alors justement, justement, certains lycées vont s'organiser en demi-groupes, vous dites « la scolarisation est impérative, il faut scolariser les enfants », mais dans quelles conditions Jean-Michel BLANQUER ? Vous avez retenu le port du masque à partir de 6 ans, en revanche les autres préconisations du Conseil scientifique, comme la réduction des effectifs ou le recours à des demi-groupes vous ne l'avez pas retenu. Les professeurs disent que c'est impossible de respecter les gestes barrières dans une salle bondée de 35 élèves. Ils disent, ils vous avaient proposé, certains, de faire des demi-groupes, soit on prend un demi-groupe le matin, un demi-groupe l'après-midi, soit une semaine A, une semaine B. Pourquoi vous refusez ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Non, d'abord, je ne refuse pas puisqu'on a un protocole de continuité pédagogique qui le prévoit, donc cette configuration elle existe. Je vous rappelle que c'est ce que nous avons fait au mois de juin, beaucoup de gens ont la mémoire courte, mais souvenez-vous des critiques qui existaient à ce moment-là, souvenez-vous des critiques au mois de mai sur le protocole sanitaire trop strict, les critiques au mois de juin sur les demi-groupes. Donc quoi que vous fassiez il y aura toujours l'argument de pourquoi vous ne faites pas autrement. Là, ce que nous faisons c'est que pour le lycée nous voulons tout simplement que les lycéens aient cours, mais il y a la possibilité, lorsque la configuration le permet, d'éventuellement faire demi-groupe. Je ne l'encourage pas, parce que je sais très bien que même quand on fait comme ça, ce n'est pas aussi bien que lorsque tous les élèves sont là en en présentiel.
LEA SALAME
Vous préférez qu'il y ait 35 élèves dans une petite salle…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Alors, 35 élèves…
LEA SALAME
Ou 30 élèves.
JEAN-MICHEL BLANQUER
… ça n'est pas la norme, ça peut arriver mais ce n'est pas non plus la moyenne nationale, il ne faut pas exagérer.
LEA SALAME
Et sur l'aération ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Il y a aussi souvent des demi-groupes déjà dans l'organisation du lycée, telle qu'elle existe, il y a souvent des dédoublements. Au collège c'est pareil, donc là aussi on doit avoir beaucoup de pragmatisme, parce que la situation elle est différente d'un établissement à l'autre. Mais enfin, si vous voulez, le sens de ce que je fais il est assez facile à comprendre, c'est : je veux que les élèves ne perdent pas le fil scolaire, et il y a en ce moment dans le monde entier de très grandes difficultés pour des millions d'enfants, en France on doit se réjouir de tenir le fil de l'école, grâce à notre service public de l'Education nationale.
LEA SALAME
On entend ce que vous dites et le message ce matin, mais il nous appartient aussi de relayer les inquiétudes des professeurs…
JEAN-MICHEL BLANQUER
Ah, ça c'est sûr.
LEA SALAME
… et notamment sur l'aération des salles, grâce à des purificateurs d'air, les Allemands en ont acheté massivement dans les salles de classe, pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas, nous ?
JEAN-MICHEL BLANQUER
Parce qu'on a fait une étude scientifique sur ces purificateurs, et ça n'est absolument pas probant d'après tout ce que nous avons vu, au contraire, il semble même que parfois ça renvoie le virus. Moi je veux bien qu'on me démontre le contraire, mais les études que j'ai à ma disposition, disent cela. En revanche, nous devons mesurer parfois le CO2 dans des classes, pour voir si le brassage est là, mais enfin pragmatiquement quand les fenêtres s'ouvrent, je sais que dans certains endroits il y a des difficultés pour les ouvrir, mais enfin chaque fois qu'on peut ouvrir les fenêtres, il faut le faire.
NICOLAS DEMORAND
Mathieu est au standard. Ouvrons le dialogue.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 3 novembre 2020