Texte intégral
JEAN-CHARLES GAUCHET
La crise du Covid et ses conséquences pour la jeunesse. Un étudiant sur deux a vu un stage ou une formation annulée à cause du contexte sanitaire cette année. En réponse, l'État vient de lancer la plateforme 1 jeune 1 solution. Le porte-parole du Gouvernement, Gabriel ATTAL, espère bien inverser cette tendance.
GABRIEL ATTAL, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
Très concrètement, on vous propose des formations et on propose des annonces pour trouver un emploi. Vous aurez des conseils sur comment mettre en avant votre profil et les aides que vous permettez à l'entreprise pour trouver un boulot. Je donne un exemple. On a crée une prime pour les entreprises qui recrutent un jeune de moins de 26 ans. Si l'entreprise vous recrute, elle gagne 4 000 euros. On a autant de jeunes qui ont été recrutés en août, septembre, octobre de cette année qu'en août, septembre, octobre de l'année dernière. Donc vous mettez sur votre CV en haut une case avec écrit "je suis éligible à l'aide de l'État de 4 000 euros si vous me recrutez", et je peux vous dire que ça marche très fort. Il faut savoir le dire parce que toutes les entreprises ne sont pas forcément au courant.
JEAN-CHARLES GAUCHET
Direction 1jeune1solution.gouv.fr pour vous inscrire. (…)
- Depuis le début de cette épidémie de coronavirus, les chiffres montrent que les moins de 25 ans ont plutôt tendance à développer une forme sans symptômes du Covid, de quoi pousser certains à se croire à l'abri. Pour le porte-parole du Gouvernement, Gabriel ATTAL, mieux vaut rester prudent.
GABRIEL ATTAL
Ce qui est vrai, c'est que les jeunes font moins de formes graves. Il y en a très peu qui meurent du Coronavirus, mais il y en a beaucoup qui l'attrapent, il y en a beaucoup qui ont des formes sévères. J'ai des amis qui ont perdu le goût et l'odorat depuis huit mois et qui ne savent pas s'ils le retrouveront un jour. C'est un handicap. Et puis surtout, si le virus se propage, si les hôpitaux sont saturés par des personnes plus âgées qui occupent des lits en réanimation et qu'un jeune après a un accident de la route, si les hôpitaux sont saturés il aura beaucoup plus de mal à être pris en charge par des médecins pour le soigner. Donc le fait de protéger notre hôpital, de faire en sorte qu'il ne soit pas saturé, ça protège tout le monde. Ça vaut pour les jeunes, ça vaut pour les moins jeunes et il ne faut jeter la pierre à personne.
JEAN-CHARLES GAUCHET
En cas de doute, il ne faut pas hésiter à aller se faire dépister. Des tests antigéniques gratuits vont être déployés dans tous les lycées dans les prochaines semaines. (…)
- Le Covid et les premières vaccinations annoncées pour fin décembre-début janvier, une nouvelle qui ne rassure pas tout le monde. Selon un récent sondage un Français sur deux n'en veut pas. Pire, des rumeurs sans fondement affirment que des puces 5G pourraient se cacher dans les produits injectés. Une mauvaise blague pour Gabriel ATTAL, le porte-parole du Gouvernement.
GABRIEL ATTAL
Il y a une inquiétude depuis longtemps sur les vaccins et il faut y répondre pour moi avec un seul enjeu : c'est la transparence. C'est pour ça que le président de la République a décidé de mettre en place un collectif citoyen. Ce sera des citoyens qui vont regarder tout ce qu'on fait, qui vont avoir accès à toutes les données et qui vont pouvoir communiquer sur la manière dont eux voient ce vaccin. Je trouve ça grave, ceux qui racontent qu'on mettrait des micro-puces dans les vaccins pour traquer les gens. L'État, il a mis quinze ans à réussir à mettre une puce sur la carte Vitale. Vous pensez qu'il est capable de mettre en place une micro-puce dans un vaccin ? Et pourquoi est-ce qu'on le ferait ? Google, Amazon, Facebook sont capables de les traquer sur leur téléphone portable : ça, on a l'impression que ça ne pose de problème à personne. Et on s'inquiète que dans un vaccin il y aurait une puce ? C'est n'importe quoi !
JEAN-CHARLES GAUCHET
Des tests en attendant le vaccin. La meilleure arme reste le respect des gestes barrières, le dépistage en cas de doute. Des tests antigéniques gratuits vont être déployés dans tous les lycées dans les prochaines semaines. (…)
- Une première étape demain vers la sortie du confinement. On va donc retrouver un semblant de vie normale avec la réouverture des petits commerces ce week-end. Après il faudra attendre le 15 décembre pour la fin des attestations et le 20 janvier pour un retour à plein temps dans les lycées et une possible réouverture des facs. Mais avec les cours à distance et le contrôle continu, beaucoup se demandent si leur brevet ou leur bac aura la même valeur que les autres années. Le porte-parole du Gouvernement, Gabriel ATTAL, est plutôt confiant.
GABRIEL ATTAL
Dans l'histoire, on est remonté en 68. Ça date un peu mais tout le pays avait été mis à l'arrêt et là, il n'y avait carrément pas eu de cours. Les gens disaient : est-ce que la génération 68, ça va être la génération sacrifiée dont personne ne voudra sur le marché du travail ? Ça n'a pas été le cas. La vraie différence, c'est que là vous continuez à suivre vos cours, vous les suivez à distance. Et ça les recruteurs, tout le monde le sait, les cours sont perturbés dans le monde entier. Donc il n'y a pas de compétition avec des pays : l'essentiel, c'est de suivre bien à distance ces cours, de valider son diplôme. Les étudiants qui auront traversé cette période difficile, c'est vrai que je pense qu'on pourra dire qu'ils ont une force de caractère, une force d'âme, qu'ils savent tenir dans des conditions difficiles. Ce sera plus un plus qu'un moins pour l'avenir.
JEAN-CHARLES GAUCHET
Pour ceux qui cherchent déjà du travail, une plateforme spéciale a été mise en place sur 1jeune1solution.gouv.fr. (…)
- Le gouvernement cherche aussi à agir contre le coup de blues de nombreux étudiants séparés de leur famille ou de leurs amis. Pour le porte-parole Gabriel ATTAL, il est important de ne pas se renfermer sur soi-même.
GABRIEL ATTAL
Il y a des étudiants qui sont isolés. C'est hyper dur pour eux psychologiquement. Dans chaque université, il y a un numéro de téléphone dédié à l'université avec un accompagnement psychologique au bout du fil. Il y a des associations comme Nightline qui mettent en place aussi des moyens d'écoute. Il y a des applications sur Smartphone. Il y en a une qui s'appelle Stop Blues. Il y a des professionnels, il y a des services qui sont disponibles pour vous. N'hésitez pas si vous sentez que vous n'allez pas bien à les appeler. Il n'y a pas de honte. Moi parfois je discute avec des jeunes et ils me disent : mais je ne suis pas fou, je ne suis pas un dépressif. Mais on peut être très anxieux, on peut avoir des troubles du sommeil, il y a des syndromes difficiles sur lesquels on a du mal à mettre des mots et franchement il ne faut pas hésiter à en parler à un professionnel ou même tout simplement à un proche.
JEAN-CHARLES GAUCHET
Et pour ceux qui cherchent déjà du boulot, une plateforme spéciale a été mise en place sur 1jeune1solution.gouv.fr. (…)
- Les Français se préparent maintenant à la première étape du déconfinement. Elle débutera demain avec l'ouverture des commerces et la possibilité de sortir pendant trois heures à vingt kilomètres autour de la maison. Gabriel ATTAL, le porte-parole du Gouvernement, nous invite à profiter de cette grande bouffée d'air frais sans en abuser.
GABRIEL ATTAL
Je vais vous dire qu'officiellement dans les règles, il n'est pas prévu de pouvoir dire : "J'appelle des amis et on se dit ‘on se retrouve au parc'. " Maintenant, moi je vais vous dire de manière pragmatique, si vous allez dans un parc parce que vous avez trois heures et que vous pouvez aller jusqu'à vingt kilomètres et que vous croisez un ami à vous qui est là et que vous voulez discuter avec lui, passer du temps, évidemment vous le pouvez. Après, moi je ne veux pas savoir comment est-ce que vous vous retrouvez par hasard avec votre ami dans le parc. L'idée, c'est bien de rester en extérieur. Par contre ce que vous ne pouvez pas faire, c'est aller chez des amis. Ça, ça reste interdit. Il faut rester à l'extérieur et rester dans cette limite des vingt kilomètres et des trois heures.
JEAN-CHARLES GAUCHET
L'attestation, il faudra encore s'y tenir quelques semaines. Elle ne sera plus obligatoire à partir du 15 décembre si les chiffres du Covid continuent de s'améliorer.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 30 novembre 2020