Texte intégral
Je vous ai déjà répondu, Madame Autain, mais je vais de nouveau vous répondre et je suis prêt à répondre, chaque semaine, à la même question.
Concernant le port de Balhaf, je vais vous rappeler, Mesdames et Messieurs les parlementaires, qu'à la suite de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le consortium - c'est un consortium - dont dépend l'usine qui réunit - consortium - Total, des entreprises yéménites, et des entreprises étrangères, ce consortium a décidé d'arrêter les opérations industrielles dès 2015.
Ensuite, ce consortium nous a indiqué à plusieurs reprises s'être vu notifier, en particulier en avril 2017, par les autorités yéménites légales, reconnues par la communauté internationale et donc par les Nations unies, nous a indiqué la réquisition de la plus grande partie du site, séparée physiquement aujourd'hui, où il n'y a plus de possibilité d'avoir accès de la part du consortium qui, par ailleurs, a arrêté ses activités. Voilà quelle est la situation !
Je vous voudrais vous rappeler aussi puisque vous connaissez très bien le Yémen et vous savez que pour les mêmes raisons sécuritaires, la France a décidé de fermer son ambassade au Yémen et de rapatrier l'ensemble de ses personnels à Riyad, vous dire aussi, Madame la Députée,- je vous l'ai déjà dit à plusieurs reprises -, que nous sommes tout à fait en action pour à la fois éclaircir la situation politique, en apportant notre soutien à l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies M. Griffiths, avec qui nous travaillons, pour essayer d'aboutir à un processus de discussion et de paix dans cette sale guerre, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, et nous ne ménageons pas non plus nos efforts, Madame la Députée, pour éclaircir la situation de ce site, sur ce qui se passe dans l'ex-usine, à la fois auprès du gouvernement yéménite et de la coalition militaire.
Le grand sujet de cette affaire, c'est de faire en sorte que l'ensemble des acteurs au Yémen se réunisse pour un processus de paix sous la houlette des Nations unies.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 décembre 2020