Entretien de M. Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, à BFM TV le 24 décembre 2020, sur l'accord conclu entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur le Brexit et l'épidémie de Covid-19.

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Média : BFM TV

Texte intégral

Q - L'actualité ce soir, elle se place sous le signe du Brexit. On va en parler avec Clément Beaune, secrétaire d'Etat en charge des affaires européennes. Bonsoir, Clément Beaune.

R - Bonsoir.

Q - Merci d'être avec nous en direct. Un bon accord équilibré et juste pour chaque partie : on divorce, mais tout le monde est content donc, ce soir ?

R - Ecoutez, on va regarder les choses en détail, mais je crois que nous avons les ingrédients d'un bon accord. On va le vérifier mais nous avons confiance en notre négociateur, Michel Barnier. Et je veux préciser ce soir que nous avons eu trois boussoles très claires dans cette négociation, qui a été une négociation d'unité et de fermeté européenne comme l'a rappelé le Président de la République ce soir. D'abord défendre les intérêts économiques des citoyens, des pêcheurs, français et européens. Nous l'avons fait tout au long de cette négociation et jusqu'au dernier jour. Et nous avons refusé, encore ces derniers jours, de mauvais accords qui ne défendaient pas ces intérêts-là, notamment ceux de nos pêcheurs.

Nous avons aussi tenu à préserver l'unité européenne. Parce que le Royaume-Uni part mais nous restons dans un club à 27 Etats membres. Souvenez-vous que beaucoup nous avaient dit après le référendum de 2007 : "L'Europe va se déliter, c'est le début de la fin, etc..." Nous avons tenu bon, nous en faisons une démonstration, d'unité et de force, et nous avons avancé sur d'autres sujets, le climat, la relance, etc... encore ces derniers jours.

Et puis bien sûr, une bonne relation avec le Royaume-Uni, c'est notre intérêt. C'est notre intérêt économique parce que, je le rappelle, le Royaume-Uni c'est le premier excédent commercial de la France. Nous exportons beaucoup plus vers le Royaume-Uni que nous importons. Pour nos pêcheurs, c'est très important aussi d'avoir un accès aux eaux britanniques : nous l'avons sécurisé, j'y reviendrai. Et puis nous avons une relation que l'on appelle stratégique, avec le Royaume-Uni, pour défendre la démocratie à l'international, nos valeurs, parfois des opérations militaires communes. Donc nous avons tenu ces trois éléments ensemble. Nous allons vérifier maintenant : c'est un accord qui fait plusieurs milliers de pages.

Q - Donc on signe l'accord, maintenant on va vérifier ? On vérifie avant de signer normalement ?

R - Tout est très clair sur le processus. Nous avons tenu justement cette unité. Donc nous avons un négociateur et un mandat pour les 27, M. Barnier. Ce soir, M. Barnier nous dit : "J'ai négocié avec les Britanniques, j'ai un accord dont je pense qu'il est bon". Nous lui faisons confiance et pour tous les Etats, la France, l'Allemagne, tout le monde, il y a quelques jours jusqu'au début de la semaine prochaine, où nous allons regarder les points les plus sensibles de cet accord : je pense à la pêche, je pense à ce qu'on appelle les conditions de concurrence équitable pour que les Britanniques respectent les règles de notre marché. Je crois que nous avons encore une fois les ingrédients de ce bon accord, mais il faut le vérifier, c'est notre responsabilité.

Q - Donc il pourrait y avoir des petites choses et des corrections à apporter ?

R - On va voir s'il y a un gros problème - je ne le pense pas -, ou s'il y a un certain nombre de petites choses qu'il faut vérifier, qu'il faut éventuellement ajuster, on peut le faire dans les prochains jours. C'est comme ça que ça marche en Europe. Une négociation unique et des Etats membres qui vérifient, mais je crois que nous sommes sur la bonne voie.

Q - Mais alors qu'est-ce qui se passe si un Etat membre dit : "moi, ça ne me convient pas et il faut modifier", le texte va revenir en négociation à Bruxelles ? Qu'est-ce qu'il va se passer ?

R - Alors d'un point de vue juridique - on l'avait expliqué -, chaque Etat membre, la France comme tout le monde, peut bloquer un accord. Ce n'est pas ce que nous souhaitons, je ne pense pas que c'est ce qu'il va se passer, mais chaque Etat, pas seulement nous, l'Irlande, d'autres, vont regarder, tout ce qu'il y a dans cet accord. Je vais vous dire très franchement mon sentiment ce soir, parce que nous avons vérifié les choses, à chaque étape, parce que nous avons eu beaucoup d'échanges avec Michel Barnier, avec la Commission européenne : c'est que nous avons sans doute la base d'un bon accord définitif avec le Royaume-Uni. Je dirais un mot sur la pêche parce que je crois que nous avons fait énormément évoluer - je veux le dire à nos pêcheurs - nous avons pris des engagements, nous avons dit que ce ne serait pas la variable d'ajustement, nous avons dit que nous défendrions les intérêts de la pêche française. Nous l'avons fait, jusqu'au bout. Je l'ai dit le week-end dernier, nous avons refusé un mauvais accord, parce que sur la pêche, il ne défendait pas nos intérêts.

Q - D'accord, mais enfin ils perdent une partie de la pêche quand même, les Français ?

R - Alors revenons-y. Les Britanniques voulaient récupérer 100% de l'accès à leurs eaux, demain le 1er janvier. La semaine dernière, il y a encore huit jours, ils nous disaient : "on est sympathiques avec vous, on veut bien vous donner 20% de ce que vous avez aujourd'hui, et reprendre 80%". On a dit : c'est inacceptable. On l'a dit même pour des offres qui étaient un peu plus généreuses, ou un peu moins scandaleuses, qu'on ne les acceptait pas. Aujourd'hui, ce qui semble être sur la table, c'est une baisse progressive de 25% des quotas de la pêche française dans les eaux britanniques. On garde l'accès à nos eaux, évidemment, et à toutes les eaux européennes, et on perdrait progressivement 25% de ce qu'on pêche aujourd'hui au Royaume-Uni. Donc vous voyez, je crois que c'est protecteur pour nos intérêts, et nous aurons pour six campagnes de pêche qui viennent, cette garantie d'accès aux eaux britanniques.

Q - Mais il va falloir indemniser ?

R - Bien sûr, mais je crois, pour être précis - parce que les gens s'interrogent et c'est normal, il faut apporter des réponses ou des indications dès ce soir - nous avons sur la pêche, je crois, défendu les intérêts des pêcheurs français et européens. Nous avons fait évoluer immensément la position britannique qui voulait maîtriser, dès le 1er janvier, ses eaux. Et nous avons aujourd'hui la base d'un bon accord qui protège les intérêts essentiels des pêcheurs français. Nous le leur expliquerons dès ce soir avec Annick Girardin, devant les pêcheurs français.

Q - Est-ce que sur ce point précis, le Président de la République a menacé d'opposer un veto aux Britanniques ? On sait qu'il a suivi ça de très près depuis la Lanterne où il était à l'isolement. Est-ce qu'il y a eu une menace de veto français ?

R - Bien sûr. Je peux vous le dire : le Président a suivi cette négociation heure par heure jusqu'à aujourd'hui. Il y a eu des échanges, qui n'ont pas été publics et c'est normal, le week-end dernier, qui ont été difficiles. Les propositions britanniques étaient totalement inacceptables et nous l'avons dit. Je l'ai dit mais surtout le Président de la République l'a dit : nous n'aurions pas pu accepter et nous ne pourrons pas accepter un accord qui sacrifie la pêche française - et qui sacrifie par ailleurs, ou qui sacrifierait, d'autres secteurs économiques en n'ayant pas le respect de nos normes et de nos règles dans l'Union européenne. Ce sont les deux éléments sur lesquels nous avons été toujours très fermes, très unis en Européens. Je crois qu'on y est. On va maintenant faire une ultime vérification.

Q - Ce que vous nous dites ce soir, c'est que finalement Boris Johnson a cédé sur la pêche, c'est lui qui a fait le plus de concessions ?

R - Ecoutez, un accord, tout le monde fait un certain nombre d'efforts. Mais je crois pouvoir dire que la position britannique a beaucoup évolué, beaucoup évolué, dans notre sens, y compris ces tout derniers jours, parce que nous avons été très clairs sur les intérêts européens. Nous avons été, je crois, très clairs publiquement, très clairs avec Boris Johnson, nous n'avons pris personne par surprise. Grande fermeté sur la pêche, grand engagement du Président de la République et du gouvernement sur la pêche, parce que c'était indispensable et je crois que oui, la position britannique a beaucoup évolué ces derniers temps.

Q - Ce soir, qui a gagné ?

R - Ecoutez, je pense que c'est une bonne chose - on l'a toujours dit - c'est une bonne chose pour nous, et pour le Royaume-Uni, d'avoir un accord. Donc je pense que nous sommes gagnants, des deux côtés. Maintenant, nous avons obtenu beaucoup de concessions, notamment sur la pêche.

Q - Mais alors s'il y a des concessions, il y a des contreparties.

R - La contrepartie, vous le savez... L'accord commercial qui est signé pour tous les autres secteurs économiques, c'est l'accès à notre marché pour le Royaume-Uni. C'est un avantage important, ce n'était pas un dû ou un droit du Royaume-Uni. On leur a donné cet accès. Mais si. Il y a aucun pays au monde qui a accès aujourd'hui au marché européen sans payer ce que l'on appelle des "tarifs", des droits de douane. Aucun qui a 0% de droits de douane. Donc nous, nous étions prêts à le donner au Royaume-Uni, parce que c'est notre intérêt et c'est le leur, cela tombe bien ; on va le faire. Mais on l'a dit, c'est le point qu'on appelle la concurrence équitable, en respectant nos règles, en respectant nos normes.

Q - C'est-à-dire ?

R - Cela veut dire par exemple : si le Royaume-Uni exporte vers chez nous des produits alimentaires, des voitures, des produits chimiques... il faut respecter toutes nos règles d'interdiction de certains produits, nos normes d'émission par exemple sur les véhicules. Il faut respecter un certain nombre de normes sociales dans la production de ces produits, il faut respecter nos normes environnementales, nos normes de qualité alimentaire. Nous devions cela aux Français et aux Européens. Nous n'avons rien cédé là-dessus, c'est très clair.

Q - Est-ce que sur la finance, Boris Johnson a aussi cédé ? Est-ce que les Britanniques ont obtenu le fameux passeport financier qui leur permet de continuer à faire régner la "City" comme elle le faisait ? Et puis deuxième question : qu'est-ce qui va changer concrètement pour les entreprises le 1er janvier. Qu'est-ce qui se passe ? Le divorce, ça y est, est prononcé, l'accord est conclu : le 1er janvier 2021, qu'est-ce qui se passe ?

R - Alors c'est très important sur la finance. Il y a deux domaines, très sensibles, la finance et puis, dans un tout autre secteur, la protection des données sur lesquelles l'Europe décide de manière unilatérale. Pour répondre à votre question : le passeport financier, qu'est-ce que c'est ? C'est l'accès libre des Britanniques sans contrôle, sans vérification, à notre marché financier : ça, c'est terminé. On va vérifier que le Royaume-Uni respecte un certain nombre de normes, de régulation de la finance, par exemple, précises, et sur cette base, au cas par cas, et de manière unilatérale, nous octroierons ou non l'accès d'un certain nombre de services financiers britanniques à notre marché. C'est entre nos mains, nous le décidons, et nous pouvons révoquer cette décision. C'est ce que l'on appelle donc "unilatéral", donc ce n'est pas le passeport financier. Cela n'existe plus, c'est mécanique, on l'avait dit : quand on sort de l'Union européenne, c'est normal, on ne peut pas avoir tous les droits. On n'a plus le passeport financier donc le 1er janvier, ce sera terminé.

Q - Alors qu'est-ce qui change concrètement le 1er janvier pour les Français, pour les entreprises françaises ?

R - C'est très important parce que nous avons 150 000 entreprises qui exportent vers le Royaume-Uni, et puis des gens - là on a la crise sanitaire, mais nous reprendrons aussi des liens avec le Royaume-Uni. Ce qui changera, c'est qu'il y aura des contrôles. Je ne parle pas de ce qui se passe aujourd'hui spécifiquement avec la crise sanitaire où il y a des contrôles renforcés sanitaires. Mais il y aura de toute façon, indépendamment du Covid, des contrôles. Des contrôles douaniers, des contrôles sanitaires, c'est ce que je disais, pour respecter nos normes alimentaires par exemple. Et des contrôles de passeports. C'était déjà le cas, mais ils seront plus longs parce qu'il faut vérifier la durée de séjour de chacun au Royaume-Uni ou en Europe.

Ce sont les trois points qui vont changer. Nous nous y sommes préparés. Nous avons avec le Premier ministre et d'autres membres du gouvernement vérifié que nos préparatifs étaient bons. Très concrètement, nous avons recruté près de 700 douaniers supplémentaires, nous avons recruté plus de 300 vétérinaires qui font ces contrôles sur la qualité de l'alimentation, et nous avons recruté presque 300 policiers aux frontières supplémentaires, pour que ces contrôles se fassent dans les meilleures conditions possibles. Et nous irons le vérifier, moi-même et d'autres membres du gouvernement, dans les jours qui viennent, parce qu'après tout est affaire de mise en oeuvre et il faut vérifier que tout cela fonctionne au 1er janvier prochain. C'est cela qui change.

Q - Est-ce que sur ce qui se passe à Douvres et à Calais vous avez le sentiment que les choses vont dans le bon sens ? Que ça va se débloquer ? Ou est-ce que vous restez inquiet pour les prochaines heures ? On est en plus dans un réveillon de Noël à quelques heures de moments importants où chacun se retrouve en famille ?

R - Bien sûr, avec le ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari nous avons eu tout au long de la journée un certain nombre de contacts avec les autorités britanniques. Il y a encore des difficultés de passage. Pourquoi ? Parce que pendant deux jours, on a dû, pour des raisons sanitaires arrêter les choses. Ça reprend, mais évidemment, ça reprend un peu plus lentement. Parce qu'il faut faire des tests. Parce que beaucoup de camions se sont, si je puis dire, accumulés. Donc cela prendra encore sans doute quelques heures, peut-être quelques jours pour retrouver plus de fluidité. Nous avons envoyé nous-mêmes 10 000 tests et près de 30 pompiers au Royaume-Uni pour accélérer les choses de l'autre côté : c'est une bonne coopération. Et puis nous allons sans doute renforcer encore dans les heures qui viennent, peut-être dès cette nuit, les capacités de test pour aller plus vite. Parce que nous avons aussi une responsabilité européenne : la France est le lieu de passage pour les marchandises vers toute l'Union européenne.

Q - Cela ne pouvait pas se prévoir ? Vous vous en doutiez quand même que vous alliez créer un tel chaos, une telle pagaille ?

R - On a prévu tout ce qui est lié au Brexit. Ce qui est lié au Covid, on ne savait pas qu'il y avait...

Q - Oui mais en disant : il faut un test avant de revenir, vous saviez bien que cela allait bloquer ?

R - Dimanche, pour être très précis. Nous avons l'information samedi soir. Nous prenons la décision comme 18 pays européens. Donc nous avons coordonné les choses, dimanche...

Q - Vous avez mis la pagaille à 18...

R - Pardon, "on a mis la pagaille"... mais il s'agissait de protéger notre santé ! Si on avait dit aux Français : ce n'est pas grave ce virus, on le laisse circuler, on ne vérifie rien. Il y a un virus mutant qui provoque des inquiétudes, c'était notre responsabilité de vérifier.

Q - Il y a des chauffeurs qui sont bloqués depuis trois, quatre jours...

R - Non, ils sont bloqués depuis dimanche. Nous avons dit, dès dimanche soir, pour nos ressortissants...

Q - On est jeudi, cela fait quatre jours.

R - Oui pardon, mais nous avons dit... Je vous explique ce que l'on a fait, on a essayé de faire au mieux, mais je crois qu'on le fait. Nous avons dit dès dimanche soir : nous essaierons de rétablir le trafic au bout de 48 heures avec des tests. Et nous avons encouragé le maximum de personnes à faire des tests. Aujourd'hui, nous aidons les Britanniques eux-mêmes à faire ces tests pour les chauffeurs routiers le plus vite possible. On va renforcer encore cela. Je sais que c'est compliqué.

Q - Qui va prendre en charge les tests ?

R - Alors là, ce sont aujourd'hui les autorités britanniques qui effectuent et qui prennent en charge ces tests. Du côté britannique.

Q - Pas de prise en charge française si jamais on revient... parce que comme c'est vous qui avez décrété qu'il fallait faire le test ?

R - Non, il n'y a pas de prise en charge, mais on facilite, notamment pour les transporteurs routiers, en mettant à disposition - je le disais aujourd'hui même - 10 000 tests. Nous facilitons ces opérations.

Q - Sur les chauffeurs qui passent Noël dans leur camion, dans leur cabine, sans douche, sans restaurant, quel est le message que vous leur adressez pour ce réveillon de Noël ? Et puis deuxièmement, est-ce que vous pensez que cette crise sanitaire et donc ce nouveau virus a finalement permis d'accélérer la conclusion de l'accord. Est-ce que ça a joué un rôle ?

R - Je ne veux pas tout mélanger. Mais d'abord, vous avez raison d'insister. Il y encore des difficultés et je pense à tous ceux qui malheureusement, de toutes nationalités d'ailleurs, sont bloqués dans leur camion : un message de solidarité et de soutien. Mais, au-delà des mots, des actes, nous essayons de faciliter les choses pour qu'ils passent le plus vite possible. Je pense aussi à nos ressortissants, nous les avions avertis dès dimanche qu'il faudrait présenter un test négatif. Beaucoup se sont organisés, d'autres n'ont pas pu le faire. Et je pense aussi à eux parce que parfois il y a des familles qui aujourd'hui même n'ont pas pu être réunies. Mais c'est malheureusement la crise sanitaire avec laquelle nous vivons. Et nous devons parfois réagir dans une certaine urgence, avec la plus grande préparation possible, mais c'est d'abord la priorité à la santé. Donc je pense à eux dans ce moment difficile et nous faisons tout, avec les Britanniques, pour organiser les choses au mieux.

Je ne veux pas mélanger une crise sanitaire qui nous oblige à prendre des mesures difficiles parfois rapides et brutales, et puis une négociation, depuis quatre ans, sur le Brexit. Je crois que ce qui a accéléré les choses, c'est la fermeté dont la France et l'Union européenne ont fait preuve en disant : vous avez le droit de partir, de regagner, selon les termes du Premier ministre Johnson, votre souveraineté, on ne cherche à punir personne ; mais en revanche, on défendra nos intérêts sans vaciller, et nous le ferons jusqu'au bout.

Q - Et on retient que ce soir, vous allez être en liaison avec les pêcheurs, en compagnie de Mme Girardin, justement pour évoquer...

R - La ministre de la mer, dès ce soir.

Q - Merci Clément Beaune.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 janvier 2021