Texte intégral
PATRICK ROGER
Bonjour Sarah EL HAÏRY.
SARAH EL HAÏRY
Bonjour.
PATRICK ROGER
Comment appelez-vous le reconfinement, qui n’en est pas un, pour les 16 départements ?
SARAH EL HAÏRY
Moi, ce que je vois, c'est qu’il y a 16 départements où il y a une situation sanitaire plus dure qu’ailleurs, et on s’adapte, on crée de nouvelles règles, pour surtout garder le même cap, et franchement, celui-là il est clair, eh bien on territorialise la réponse pour protéger les Français, et surtout on fait tout pour retrouver la vie normale, le plus vite possible. Et ça c'est quoi ? Eh bien c'est se retrouver peut-être un peu plus à l’extérieur, parce qu’on sait que les contaminations sont plus graves, on accélère la vaccination, parce qu’on sait que c'est la réponse, eh oui, ce n'est pas facile, eh oui, c'est long, mais en attendant, eh bien on apporte des réponses, territoire par territoire.
PATRICK ROGER
Alors, il y en a qui ont entendu Gabriel ATTAL, puisqu’ils se sont rassemblés à l'extérieur, mais à Marseille ils étaient plusieurs milliers de Marseillais qui se sont retrouvés donc dans la rue pour un carnaval non déclaré. Comment vous les jugez ?
SARAH EL HAÏRY
Non, franchement, ça ce n’est pas sérieux ! Il y a plusieurs réponses. Ce n'est pas sérieux, parce que ce n'est pas le moment de baisser la garde, ce n'est pas le moment de ne pas faire ces efforts. Ceux qui ont organisé, je veux dire, il y aura évidemment la recherche pour savoir qui a fait quoi et quelle est la responsabilité de chacun. Mais non, enfin, franchement, la période ne permet pas, et puis on a tous vu ces images, elles sont scandaleuses, d'autant plus qu'on a vu également la casse des petits commerces sur la fin, c'est scandaleux, je n’ai pas d’autres mots.
PATRICK ROGER
Sarah EL HAÏRY, vous êtes en charge de la jeunesse. Il y a toujours des demandes pour qu'il y ait le RSA, notamment aux moins de 25 ans ; vous, vous y êtes opposée ?
SARAH EL HAÏRY
Parce que j’ai mieux que ça. En réalité, aujourd'hui les conséquences de la Covid 19 elles sont multiples. Il y a des conséquences économiques, il y a des conséquences mentales, psychologiques pour une partie de notre jeunesse, il y a des conséquences également sur l'énergie, moi je pense qu'il faut apporter plusieurs réponses, et ne pas dire que, eh bien écoutez on crée le RSA et puis on ne s'occupe plus de la jeunesse. Moi je regarde assez, de manière assez honnête, et en face, les difficultés de notre jeunesse, et on n'apporte des réponses à chacune d’entre elles.
PATRICK ROGER
Quelles réponses, alors ?
SARAH EL HAÏRY
Alors, en quelque… de manière assez rapide, mais pour stimuler et réussir l'entrée sur le marché du travail, eh bien on a mis 9 milliards d'argent public dans le cadre du plan de relance, pour accompagner les entreprises qui créent des emplois ou qui accompagnent sur l'entrée du marché travail, c'est la prime à 8 000 € pour les apprentis, c'est la prime à 4 000 quand on embauche un moins de 26 ans. D'ailleurs, j'en profite pour rappeler à votre antenne ce matin, que toutes les mesures d'aides, d'accompagnement à l'embauche des jeunes, continuent jusqu'à la fin de l'année. Et ça, c'est un vrai message de soutien. Alors, ça ne parle qu'à une partie de notre jeunesse, celle qui rentre sur le marché du travail. Il y a celle qui est vraiment dans une grande précarité, parce que les parents ne peuvent plus aider, parce que c'est dur, parce qu'ils ne sont pas en formation, eux il y a la garantie jeunes. C'est quoi la garantie jeunes ? C'est la même somme que le RSA, 497 € par mois, par contre vous avez l'accompagnement d'hommes et de femmes dont c'est le job de vous trouver des solutions pour vous en sortir plus durablement. Et ça veut dire quoi trouver les solutions ? Eh bien en général, quand tu as besoin d'une aide de 497 €, c'est que tu as des difficultés de logement, des difficultés de mobilité, peut-être des difficultés d'accès à la santé, et ça on le doit à notre jeunesse.
PATRICK ROGER
C’est très politique, alors c'est un argument utilisé avant tout par une certaine catégorie d'hommes politiques ou de femmes politiques, sur le RSA.
SARAH EL HAÏRY
Ah mais le vrai sujet c'est que François HOLLANDE lui-même a oublié que c'est lui qui a créé la Garantie Jeunes, et que, à cette réponse-là, en fait à cette situation-là, c'est même lui qui a créé. Et nous on fait quoi ? On élargit la garantie jeunes pour qu'elle soit encore plus accessible et on prend plus de chiffres, on ouvre plus de droits. Ça c'est vrai, et on l’élargit sur le temps. Et malheureusement je crois que dire : le RSA est la réponse unique, c'est mentir à notre jeunesse et ne pas s’en occuper, parce que c’est très partiel.
PATRICK ROGER
A Poitiers, Sarah EL HAÏRY, il y a quelques mois vous aviez été chahutée lors d'une rencontre avec des jeunes sur la laïcité et la religion, la suite de ça vous avez commandé un rapport sur certaines associations qui travaillent avec la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France, quelles en sont les conclusions alors ?
SARAH EL HAÏRY
Moi je peux… on peut revenir effectivement sur les faits. Il y a eu ce moment d'échange avec des jeunes à Poitiers, il y a quelques mois maintenant, moi j'ai voulu comprendre comment ces jeunes ont été encadrés pendant presque 5 jours, comment ça s'est passé, comment…Les échanges ont été construits. J'ai demandé à l'Inspection générale, qui est une entité autonome, de travailler, de faire ce rapport. Ce rapport il est indépendant, et c’est une méthode, parce qu’en fait ils ont écouté qui ? C'est basé sur l'écoute, ils ont écouté les jeunes, ils ont écouté les encadrants, ils ont écouté même des membres de mon propre cabinet, ils ont écouté en fait toutes les parties prenantes de cet événement. Ils en ont conclu plusieurs éléments. Le premier c'est que par exemple la Fédération des centres sociaux a respecté strictement les règles d'encadrement. Il y avait plus d’adultes, que de jeunes, que les règles étaient respectées. Par contre, ils ont fait appel à une association qui s'appelle « La boite sans projet », qui, autant elle sait créer le débat entre des jeunes, parce que c'est plutôt ses compétences, autant n'avait aucune expertise pour accompagner les jeunes dans un sentiment de cohésion, sur les sujets du fait religieux. Ce qui a amené une sorte de glissement et la laïcité n'a pas été au coeur, ce qui est nécessaire, au coeur des échanges pour renforcer simplement le vivre ensemble et le dialogue.
PATRICK ROGER
Mais, est-ce que les associations vont même au-delà ? C'est-à-dire qu’elles sont plus ou moins, ces associations, contre la laïcité ?
SARAH EL HAÏRY
Eh bien écoutez, moi ce qui est certain, c'est qu’à la suite…
PATRICK ROGER
C’est là où il y a un problème.
SARAH EL HAÏRY
Bien sûr qu'il y a un problème, mais à la suite de cet événement et de ce rapport, moi j'ai pris quatre décisions, en tout cas quatre actions principales, ce n’est pas les seules, la première d'entre elles c'est de demander aux préfets et aux directeurs académiques, ce qu'on appelle le DASEN du territoire, eh bien de réexaminer l'agrément de la Boîte sans projet, parce que ça me paraît important. Vous savez, on leur donne, on leur confie nos enfants, c'est ça qu'il faut rappeler, ce sont des enfants qu'on leur donne entre les mains. De l'autre côté, il faut, et j'ai rappelé également à la Fédération des centres sociaux, par courrier, et il y aura des échanges évidemment a postériori, deux choses. La première c'est qu’ils ont, dans leur histoire, ils ont dans leurs documents, une charte qui s'appelle la charte de laïcité, et ils n'ont pas suffisamment fait vivre ça, et ça c'est dommage. Donc ça moi je leur rappelle, par contre je leur demande également, de manière très concrète, une méthodologie de mise en oeuvre des recommandations du rapport. Et je ne m’arrête pas là, parce que c'est peut-être l'élément presque le plus avancé, c'est qu'avant, je ne sais pas si tout le monde le sait, mais avant quand vous aviez un agrément jeunesse éducation populaire, vous l'aviez d'une certaine manière un peu à vie, à part si on vient vous dire : vous n’avez pas été suffisamment bon ou suffisamment ceci ou suffisamment cela, et on vous l’enlève. Eh bien maintenant, moi je vais faire évoluer cette règle, en me basant sur un amendement gouvernemental, dans le cadre du projet de loi qui est au Sénat actuellement, pour que cet agrément jeunesse éducation populaire, eh bien il soit réexaminé tous les 8 ans, et en fait je viens créer une sorte de parallélisme des formes, je m’aligne sur le sport. Pourquoi ? Parce qu'on se rend compte qu'en fonction des gens qui vous accompagnent, des gens qui prennent la gouvernance d’une association, et puis les attentes aujourd'hui de notre pays, sont tellement fortes, qu'il est nécessaire de mettre cette clause de revoyure qui est plutôt saine.
PATRICK ROGER
Ce sera tous les combien ?
SARAH EL HAÏRY
8 ans, comme le sport.
PATRICK ROGER
Tous les 8 ans.
SARAH EL HAÏRY
Comme les Fédérations sportives.
PATRICK ROGER
Et c'est dans le cadre de quelle loi, du principe ?
SARAH EL HAÏRY
Le projet de loi renforçant les principes républicains, qui est actuellement au Sénat et ça va être à partir du 30 mars.
PATRICK ROGER
Est-ce que vous avez le sentiment que justement dans ces associations il y a eu, ça a été gangrené depuis quelques années, par des gens qui font du prosélytisme ?
SARAH EL HAÏRY
Vous savez, il ne faut pas se mentir. Aujourd'hui, dans notre pays, il y a une partie, une partie des gens qui utilisent de magnifiques véhicules, comme la structure associative, des belles associations qu'on connaît, pour ne pas apporter ou défendre spécialement ce qui fait notre unité. Moi je lutterai toujours et de manière extrêmement féroce, contre ceux qui créent, ou la haine, la colère, ou qui essaient de nous diviser. Et c’est pour ça que par contre je regarde ça assez en face, par contre je ne mets pas tout le monde dans le même panier, parce qu'il y a toute une partie du monde de l'éducation populaire, qui au contraire accompagne nos gamins, pour les émanciper, trouve les bonnes réponses, sont à leurs côtés, et c'est pour ça que moi ce que je leur dois, et ça je l'assume pleinement, eh bien c'est de les outiller. C’est pour ça qu'on va avoir un grand temps pour les éducateurs, les médiateurs, pour les animateurs…
PATRICK ROGER
Eh bien oui, les médiateurs, parce qu’il y a le recrutement des médiateurs aujourd'hui, est-ce qu’il ne faut pas leur faire passer un test, mieux les former aux questions de la laïcité ?
SARAH EL HAÏRY
Je crois que…
PATRICK ROGER
Le rendre obligatoire.
SARAH EL HAÏRY
Et c'est une des réponses que j'apporte, c'est tout à fait ça, on va renforcer aujourd'hui les modules du BAFA, donc c'est le fameux brevet d'animation, avec des modules beaucoup plus forts sur les principes de la République et sur la laïcité en particulier, mais ce n'est pas une lubie, c'est une nécessité, parce qu'aujourd'hui dans notre pays il y a des questionnements. Mais on ne va pas s'arrêter que sur les questions de. Laïcité. Pourquoi ? Parce qu’aujourd'hui nos jeunes sont en plein questionnement, et donc moi mon job c'est que les gens qui les encadrent et qui sont face à eux, soient suffisamment outillés. Aujourd'hui, un jeune quand il vous questionne sur le complotisme, sur la haine en ligne, sur effectivement les questions de religion, eh bien moi je veux bien, mais si on ne donne pas les moyens à ces hommes et ces femmes qui accompagnent nos enfants, eh bien d'y répondre, et ne pas être finalement mis en difficulté, on n'est pas suffisamment connecté à la réalité de notre, de leurs difficultés, et moi mon job c'est d'accompagner ça aussi.
PATRICK ROGER
Sarah EL HAÏRY, est-ce que vous voyez un lien avec l'affaire aussi de l'UNEF qui a organisé des réunions racisées, interdites aux blancs et aux hommes ?
SARAH EL HAÏRY
Je suis, mais absolument en colère contre ça, d’ailleurs je condamne mais d'une… fermement, un, l'organisation de réunions comme ça, et deux, la dérive. Vous savez, moi j’étais à l’université il n’y a pas si longtemps…
PATRICK ROGER
Est-ce qu’il ne faut pas aller jusqu’à la dissolution réclamée par certains, par exemple de l’UNEF ?
SARAH EL HAÏRY
Moi j'étais à l'université, et j’ai combattu l’UNEF, parce qu’on n’était pas dans la même philosophie. J’ai eu un engagement syndical, mais on n'a jamais été dans ces débats-là, c'est quand même hallucinant ! Ce n'est plus l'UNEF de JULLIARD ou de DRAY, on n’est absolument pas dans le rôle aujourd'hui d'une organisation syndicale qui est laquelle, défendre le droit des étudiants, et défendre je ne sais pas, la question des bourses, l'insertion sur le marché du travail, la qualité de travail à l’université. Aujourd'hui, malheureusement, et c'est, je dis malheureusement parce que moi je crois que nous avons besoin de syndicats vivants, nous avons besoin de partis politiques vivants, je crois à cette démocratie de la confrontation d'idées, j'y crois et en plus je l'aime, mais aujourd'hui l'UNEF elle est où ? Elle est en train de faire un glissement idéologique qui fait que, au lieu d'être dans ce débat, eh bien aujourd'hui elle se politise et malheureusement, par la voix de sa présidente, eh bien c'est de plus en plus grave, je vous passe l'épisode de Grenoble sur les enseignants, je vous passe les polémiques il y a quelques mois à l'Assemblée nationale, et j'en passe des polémiques. Par contre je me dis, j'appelle au saisissement d'une certaine manière, des membres de l'UNEF eux-mêmes, parce que je crois que les propos tenus par sa présidente, je ne pense pas, en tout cas j'espère qu'ils ne sont pas partagés très largement…
PATRICK ROGER
Parce que c'est un appel à la haine d'une manière ou d'une autre, non ? D’organiser…
SARAH EL HAÏRY
Non, je pense que l’appel à la haine a une définition bien plus juridique…
PATRICK ROGER
Ça ne va pas jusque-là.
SARAH EL HAÏRY
… bien claire, par contre ce qui est certain, c'est que quand vous dites : c'est ouvert aux blancs et fermé aux non-blancs, alors moi je me mets où ? Moi je suis où ? Je crois surtout qu'aujourd'hui nous avons besoin d'unité, nous avons besoin également de poser les sujets et de débattre. Mais choisir les gens en fonction de leur couleur de peau, pour moi ça s'appelle du racisme, et je lutterai toujours contre le racisme, qu'il soit porté par, dans certains cas l'UNEF, comme ce que nous avons entendu par la voix de sa présidente, ou encore Marine LE PEN qui divise. Moi je suis assez à l'aise avec ça. Dans notre pays, on ne regarde pas les gens en fonction de leur couleur de peau.
PATRICK ROGER
Sarah EL HAÏRY, dernière question avec Cécile de MENIBUS.
CECILE DE MENIBUS
Certains élus ont signé une tribune dans le JDD hier, demandant le droit de vote à 16 ans pour les municipales. Est-ce que vous y êtes, vous, favorable ?
SARAH EL HAÏRY
J'ai lu cette tribune, j'ai lu la particularité de cette tribune, d'ailleurs qui est signée par des jeunes eux-mêmes. Moi je crois qu’on a une jeunesse qui a envie de s'engager, d’ailleurs elle s'engage de différentes manières. Autant la question de la majorité et du droit de vote à 18 ans sur toutes les élections, écoutez ça ouvre des débats, autant cette proposition-là, je crois que ça vaut le coup de creuser, parce qu’on a une aspiration de notre jeunesse qui a envie de prendre pleinement sa part en fait dans notre débat public, et d'ailleurs je vais partager avec vous peut être un élément qui questionne, mais quand on a ouvert la réserve civique pendant le premier confinement sur « jeveuxaider.gouv.fr », nous avons des jeunes, dès 16 ans, qui se sont engagés, et donc je crois que cette jeunesse entre 16 et 18 ans, elle s'engage, et que cette tribune…
CECILE DE MENIBUS
Mais ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est moins grave pour les municipales que pour d'autres élections ?
SARAH EL HAÏRY
Non, ça veut dire que les élections municipales ont la particularité d'être très proches, et donc d'être dans une proximité sur la vie de sa commune. Et moi je connais, d'ailleurs j'appelle au développement très massif des Conseils municipaux jeunes, du développement très massif des instances de dialogue avec la jeunesse dans nos communes, et je crois en tout cas que ça vaut le coup, aujourd'hui, eh bien d'ouvrir ce débat-là, il est plutôt pertinent…
PATRICK ROGER
Mais d’ouvrir ce débat ou vous y êtes favorable, véritablement, le droit de vote à 16 ans pour les municipales ?
SARAH EL HAÏRY
Très sincèrement, moi je n'ai pas d'avis extrêmement tranché sur le sujet, parce que j'ai envie d'entendre des jeunes dire si c'est ce qu'ils attendent eux vraiment, ou est-ce que ce n'est pas ce qu’ils attendent. Moi ce que je vois, c'est que quand il y a des jeunes de 16 à 18 ans, qui s'engagent déjà, en créant des associations, en rejoignant des actions militantes sur notre territoire, et les engagements sont hyper divers. Est-ce que c'est le droit de vote qu'ils souhaitent ? A l'instant où je vous parle, je ne sais pas, par contre je crois que ça vaut le coup de leur demander et d'ouvrir ces échanges.
PATRICK ROGER
D'un mot, vous avez parlé du Service civique, est-ce que le Service national universel va avoir lieu aussi cet été ?
SARAH EL HAÏRY
On fait tout pour et d'ailleurs je profite pour rassurer les parents sur les protocoles sanitaires que nous mettons en place, et de leur dire que la deadline, c'est le 20 avril et que je les invite à aller faire un tour sur « snu.gouv.fr », les inscriptions sont encore ouvertes.
PATRICK ROGER
Merci Sarah EL HAÏRY, secrétaire d'Etat en charge donc de la Jeunesse et de l'Engagement, qui était l'invitée ce matin de Sud Radio.
Source : Service d’information du Gouvernement, le 23 mars 2021