Texte intégral
NICOLAS DEMORAND
Bonjour Gabriel ATTAL.
GABRIEL ATTAL
Bonjour.
LEA SALAME
Bonjour.
NICOLAS DEMORAND
On va faire avec vous un point général sur l'épidémie de Covid et sur le troisième confinement, la troisième voie qui a été adoptée jeudi dernier dans 16 départements. Beaucoup d'auditeurs nous disent, et on les entendra, j'imagine encore ce matin, qu'ils ne comprennent pas ces mesures et qu'ils ne voient pas comment elles peuvent freiner l'épidémie, vous leur répondrez tout à l'heure. On y vient. D'abord, un mot d'Angela MERKEL, la chancelière allemande qui a reconnu hier avoir fait une erreur en voulant durcir les règles sanitaires pour le long week-end de Pâques. Je la cite : je sais que cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément, et pour cela, je demande pardon à tous les citoyens. Et vous, Gabriel ATTAL, est-ce que vous êtes capable sur ces dernières semaines de reconnaître une erreur ou vous estimez avoir tout bon ?
GABRIEL ATTAL
Eh bien, non seulement, j'en suis capable, mais pour ma part, je l'ai fait, il y a encore quelques jours, sur un autre plateau, notamment sur ce qui s'est passé samedi dernier avec l'éphémère attestation, qui était totalement kafkaïenne, qui a duré quelques heures, et qu'on a retirée pour simplifier. Je vais vous dire, il faut être humble dans cette crise, c'est une réalité, parce que c'est un virus qui a un an, dont on continue de découvrir un certain nombre de dimensions, qui nous pousse parfois à prendre des mesures très rapidement, et parfois, à se tromper. Et dans ces cas-là, il faut le dire, il faut le reconnaître, ce n'est jamais simple, jamais évident, mais je pense, c'est important de le faire.
LEA SALAME
Sur la vaccination, notamment, Emmanuel MACRON a dit à Nikos ALIAGAS, qui l'interviewait pour la télévision grecque, il y a deux jours : l'Europe est un peu diesel, on a sans doute moins rêvé aux étoiles que certains autres, et je pense que ça doit être une leçon pour nous-mêmes ; on a eu tort de manquer d'ambition, j'allais dire, de folie, dit-il, de dire c'est possible et on y va, on est peut-être trop rationnel. Donc Emmanuel MACRON, en fait, il ne reconnaît pas une faute lui-même, il dit que c'est la faute de l'Europe, c'est ça ?
GABRIEL ATTAL
Non, ce qu'il dit, c'est que si on avait voulu se mettre au niveau des États-Unis, notamment, en matière de recherche pour trouver un vaccin, c'est évidemment au niveau européen que ça se passe, on le sait, pour rivaliser, entre guillemets, en termes de moyens, en termes de force de frappe avec des pays comme les États-Unis, c'est bien au niveau européen, il faut une coordination européenne...
LEA SALAME
Pardon de vous dire, le Royaume-Uni, ils y sont arrivés seuls...
GABRIEL ATTAL
Oui, d'ailleurs, pour ce qui est du laboratoire d'Oxford, avec des fonds européens qui ont soutenu très fortement ce laboratoire, mais, voilà, je pense que là aussi, on peut reconnaître que l'Europe n'a pas été pleinement au rendez-vous de son histoire sur cette question du vaccin, elle l'a été sur d'autres dimensions. On a, pour ce qui est de la France, fait un choix qui est le "quoi qu'il en coûte", et ce qu'a dit le président de la République, c'est que d'autres pays, notamment les États-Unis, ont fait, eux, le "quoi qu'il en coûte" sur le vaccin, là, où, nous, on l'a fait sur l'accompagnement des acteurs économiques. Là aussi, nous sommes...
LEA SALAME
Mais vous comprenez que même les plus Europhiles sont déçus de l'Europe aujourd'hui ?
GABRIEL ATTAL
Mais évidemment, je le comprends, ce que je dis, c'est que sur d'autres points, je pense qu'on a fait des progrès, je crois que l'Europe, elle s'est aussi construite dans les crises en tirant des enseignements de ce qui avait fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné. Et quand on a fait un plan de relance à 750 milliards d'euros au niveau européen, c'était inédit, avec un endettement commun des pays européens, de l'Union européenne, pour financer la relance, la coordination qu'on a mise en place sur la commande de vaccins, moi, je suis absolument persuadé que c'est la bonne solution, que c'est la bonne voie...
LEA SALAME
Oui, mais ça, c'est raté...
GABRIEL ATTAL
Je ne dirais pas que c'est raté, Léa SALAME, on peut toujours faire mieux, mais je pense que ça nous a évité une guerre des piqûres entre pays européens avec nos voisins européens, et ça, je pense que c'est un progrès. Et sur un certain nombre de points, on avance au niveau européen ; et je pense qu'on va tirer des enseignements sur cette question de la recherche et du vaccin, il n'y a pas de compétence sanitaire en tant que telle aujourd'hui au niveau européen, d'ailleurs, on a déjà annoncé qu'on voulait avoir l'équivalent de ce qu'on appelle la BARDA américaine au niveau européen pour avoir une vraie force de recherche.
NICOLAS DEMORAND
Gabriel ATTAL, alors sur les fameuses mesures annoncées jeudi dernier, entendez-vous les médecins et les épidémiologistes. Sans nouvelles mesures, on devra trier les patients dans les hôpitaux, dit Karine LACOMBE ce matin dans Le Parisien. Axel KAHN : ne pas avoir le droit d'acheter des godasses ou d'aller en province ne va pas empêcher l'inondation du système de soins. Gilles PIALOUX, hôpital Tenon : on marche sur la tête avec des mesures qui sont complètement déconnectées de la réalité. On va dans le mur. Que leur répondez-vous ?
GABRIEL ATTAL
D'abord, je les écoute, c'est important...
NICOLAS DEMORAND
Mais que leur répondez-vous ?
GABRIEL ATTAL
On a besoin des soignants, des scientifiques pour nous accompagner. Ce que je dis, c'est que ça me rappelle un certain nombre de propos et de critiques qu'on avait entendus au mois de novembre dernier, vous vous souvenez, quand on avait mis en place un confinement adapté, qui n'était pas le confinement de mars, qui était adapté, avec les écoles qui étaient laissées ouvertes, avec une fermeture des commerces, des restrictions de circulation, mais qui était totalement adapté ; on avait entendu : ça ne marchera pas, ça n'aura pas d'impact sur l'épidémie, qu'est-ce qu'on a vu à l'époque, en 4 semaines, le nombre de contaminations est passé de 50 000 par jour à 15 000 par jour, pourquoi, parce qu'au-delà des mesures, les Français ont bien compris qu'il y avait une situation difficile, ils ont redoublé de vigilance, ils ont fait extrêmement attention, et moi, je suis persuadé que c'est ce qui se passe aujourd'hui, on a annoncé des mesures la semaine dernière...
LEA SALAME
Elles sont suffisantes Gabriel ATTAL... ?
GABRIEL ATTAL
Si elles sont appliquées, évidemment qu'elles auront un impact, évidemment, quand on met en place une mobilisation très forte sur le télétravail pour limiter les contaminations au travail...
LEA SALAME
Vous avez l'impression que c'est appliqué le télétravail ?
GABRIEL ATTAL
Eh bien, ça progresse, mais il faut aller plus loin, on va augmenter les contrôles, les sanctions ...
LEA SALAME
Ça veut dire quoi ?
GABRIEL ATTAL
Pour des entreprises qui manifestement n'accepteraient pas de mettre en place le télétravail...
LEA SALAME
Ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qui va changer ? C'est quoi les nouvelles sanctions ?
GABRIEL ATTAL
Eh bien, l'objectif, c'est qu'ils aient davantage recours au télétravail, il y a des sanctions qui existent, il y a eu plusieurs dizaines de mises en demeure qui ont été formulées ces dernières semaines sur des entreprises qui ne voulaient pas mettre en place du télétravail, donc ça, on va le poursuivre, on augmente aussi dans l'administration, parce qu'on doit être exemplaire, il y a un enjeu sanitaire aussi. Quand on met en place des demi-jauges dans les lycées des départements où le virus circule le plus, là aussi, c'est une mesure qui peut avoir un impact...
NICOLAS DEMORAND
On va y venir...
GABRIEL ATTAL
Quand on interdit la circulation entre les régions, là aussi, c'est une mesure qui est forte...
LEA SALAME
Donc pour vous, c'est suffisant, Gabriel ATTAL, à l'heure où nous parlons...
GABRIEL ATTAL
Ce que je vous dis, c'est que si ces mesures sont pleinement appliquées, et je sais que c'est difficile, je sais qu'il y a une lassitude, je sais que ça fait un an qu'on vit avec des mesures de restriction et plusieurs mois avec un couvre-feu, si ces mesures sont appliquées, elles auront un impact sur l'épidémie.
LEA SALAME
Mais votre pari, le pari de janvier d'Emmanuel MACRON, chaque semaine passée sans reconfiner est une semaine gagnée, les médecins disent que vous l'avez raté ce pari. Bruno RIOU, le chef de la cellule de crise de l'AP-HP, nous disait à ce micro, la semaine dernière : chaque semaine sans reconfiner est une semaine perdue, pas gagnée, perdue, vous répondez quoi ?
GABRIEL ATTAL
D'abord, Léa SALAME, je le redis, on me pose souvent cette question, il n'y a pas eu de pari, moi j'étais là quand cette décision a été prise, au Conseil de défense, j'étais dans la salle, je participais à la réunion, il n'y a pas eu de pari, il y a eu un choix, on a toujours pris les décisions de confinement, d'abord face à des faits et pas face à des hypothèses, et en l'occurrence, les hypothèses qu'on nous présentait à l'époque, c'était une explosion des contaminations en février, qui n'a pas eu lieu, il y a même eu une petite baisse à ce moment-là, en en février...
NICOLAS DEMORAND
Beaucoup disaient mi-mars...
LEA SALAME
Mi-mars, le Conseil scientifique avait dit : ce n'est pas tout de suite, ce sera mi-mars...
NICOLAS DEMORAND
Beaucoup, beaucoup disaient mi-mars.
GABRIEL ATTAL
Mais selon la note d'éclairage du Conseil scientifique, il y avait écrit qu'il y aurait une augmentation à la mi-mars, après avoir fait un confinement au mois de février, on a une augmentation à la mi-mars, c'est vrai, on n'a pas fait un confinement au mois de février. Ce que j'essaie de vous dire, c'est que...
NICOLAS DEMORAND
C'est que ça n'aurait servi à rien, c'est ça, de continuer de manière préventive ?
GABRIEL ATTAL
Non, ce que j'essaie de vous dire, c'est que, ce qui nous permettra de sortir de cette crise, ce qui nous permettra de mettre ce virus derrière nous, c'est la vaccination, c'est la vaccination qui nous permettra d'en sortir, quand on regarde ce qui s'est passé autour de nous, dans les pays européens, il y a des pays qui ont confiné à ce moment-là de l'année, en Allemagne, il y a un confinement qui a été décidé à la mi-décembre, pour 4 semaines, justement dans l'idée de faire baisser le virus et de rouvrir, ils y sont toujours. Ils ont dû prolonger et renforcer les restrictions, en Italie, il y a eu un confinement en début d'année, ils ont ensuite commencé à déconfiner, l'épidémie est repartie, ils viennent de reconfiner, c'est leur quatrième confinement. Donc la clé, c'est la vaccination. La question, c'est comment est-ce qu'on tient...
NICOLAS DEMORAND
Oui, on y va...
LEA SALAME
Alors justement, justement...
GABRIEL ATTAL
Jusqu'au moment où la vaccination produira suffisamment d'effets pour qu'on puisse alléger les restrictions.
NICOLAS DEMORAND
Les écoles, pour freiner l'épidémie, Valérie PECRESSE, présidente de la région Ile-de-France, propose d'avancer et les vacances scolaires de 2 semaines, vendredi 2 avril au lieu de vendredi 16, cette proposition pourrait-elle être sur la table, Gabriel ATTAL ou vous la récusez ?
GABRIEL ATTAL
D'abord, toutes les propositions sont utiles, surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits et qu'elles cherchent à trouver des solutions.
NICOLAS DEMORAND
Et donc ?
GABRIEL ATTAL
Maintenant, il y aurait évidemment un impact et des difficultés pour des familles en termes d'organisation, ça implique de fermer les écoles, ce qui a toujours été pour nous, et ce qui reste un ultime recours, parce qu'on sait le coût éducatif, le coût social, le coût en termes de violence pour certains enfants de la fermeture des écoles. Et donc, voilà.
LEA SALAME
Donc le scénario n'est pas privilégié à l'heure où nous parlons d'avancer les vacances scolaires de 2 semaines ?
GABRIEL ATTAL
C'est une proposition qui a été formulée hier soir, ce n'est pas moi, ici, ce matin, en tant que porte-parole du gouvernement, qui vais vous répondre. Ce que je dis, c'est que toutes les propositions sont utiles, voilà.
LEA SALAME
Non, mais pardon, parce que là aussi, ça contribue à l'incertitude, avancer les vacances de 2 semaines, c'est-à-dire la semaine prochaine, dire aux parents d'élèves, dire à tous les gens qui ont des enfants que la semaine prochaine, ça commence les vacances, il faut s'organiser, donc vous me dites, ce n'est pas moi à vous répondre...
GABRIEL ATTAL
Pour être très clair...
LEA SALAME
Alors, répondez clairement...
GABRIEL ATTAL
Si votre question est de savoir si, hier, en Conseil de défense, quand on a abordé les mesures, on a décidé d'avancer les vacances, la réponse est non, maintenant, il y a une proposition qui est arrivée hier soir, et je dis que toutes les propositions, par principe, sont utiles.
NICOLAS DEMORAND
Vous confirmez cependant qu'il y a une augmentation des cas de contamination dans les écoles, les collèges et les lycées depuis quelques jours ?
GABRIEL ATTAL
Oui, quand il y a une augmentation des contaminations dans la société, il y en a évidemment aussi à l'école, l'important c'est de les limiter au maximum, c'est pour ça qu'il y a un protocole sanitaire, c'est pour ça que dans les lycées des 16 départements où le virus circule le plus, on a maintenant une demi-jauge...
NICOLAS DEMORAND
Ça pourrait être le cas pour le collège ou pas, la demi-jauge ?
GABRIEL ATTAL
C'est déjà possible aujourd'hui, vous avez des collèges qui sont en demi-jauge, c'est les Académies, les rectorats qui prennent la décision...
NICOLAS DEMORAND
Il y en a très peu...
LEA SALAME
Est-ce que vous allez l'étendre aux collèges par exemple, est-ce que ça, ce serait faisable ?
GABRIEL ATTAL
Je vous dis qu'aujourd'hui, c'est déjà possible, j'étais, il y a quelques semaines dans le département du Nord, il y avait un collège où il y avait du distanciel et de la demi-jauge...
LEA SALAME
Oui, il y en a un ou deux, mais est-ce que vous allez l'organiser et le demander comme vous le demandez pour les lycées ?
GABRIEL ATTAL
Il y a des Académies, des rectorats qui peuvent prendre ces décisions quand l'organisation du collège le nécessite, voilà, c'est ce que je sais ce matin. Et l'important, pardon, c'est de limiter les contaminations, et c'est évidemment de les identifier pour que les élèves qui sont contaminés puissent s'isoler, c'est pour ça qu'on développe les tests salivaires notamment chez les jeunes enfants, parce que c'est plus facile de se faire tester pour un jeune enfant quand c'est avec un test salivaire qu'un prélèvement nasopharyngé, et donc, voilà, on a une exigence très forte évidemment pour l'école...
LEA SALAME
Gabriel ATTAL, Anne HIDALGO, elle n'est pas favorable à la proposition de Valérie PECRESSE d'avancer de 2 semaines les vacances scolaires, Anne HIDALGO, elle ne souhaite pas que les écoles ferment tout de suite, mais dit : il faut ouvrir la vaccination aux enseignants tout de suite, elle dit mi-avril ou fin avril, comme l'a dit Emmanuel MACRON, il y a deux jours, ce n'est pas suffisant, ce sera trop tard, il faut commencer à vacciner les enseignants de manière prioritaire, dès aujourd'hui ; vous répondez quoi ?
GABRIEL ATTAL
Je réponds d'abord que ce qui bride la campagne de vaccination en France et partout dans le monde aujourd'hui, c'est le nombre de doses, aucun pays n'a suffisamment de doses pour proposer la vaccination à toute sa population. Et donc, il y a des priorités, et que nos priorités, on est conseillé par la Haute autorité de santé et les scientifiques sur ce point-là, c'est de cibler dans un premier temps les Français qui sont les plus à risque de faire une forme grave et de décéder de la Covid, c'est-à-dire les personnes âgées ou qui ont une co-morbidité, c'est d'ailleurs pour ça que les enseignants, comme toutes les autres professions, qui ont plus de 55 ans qui ont une co-morbidité, peuvent être vaccinés, viendra un moment où ces publics vulnérables à la maladie auront pu être vaccinés, et le président de la République l'a dit, à ce moment-là, évidemment que pour certaines professions, il y a les enseignants, mais on peut parler aussi d'autres professions qui sont particulièrement en première ligne, il y aura des campagnes de vaccination ciblées...
LEA SALAME
Mais un mois et demi, attendre un mois et demi, ce n'est pas trop tard ?
GABRIEL ATTAL
Léa SALAME, il y a un principe de réalité et de pragmatisme, quand j'entends madame HIDALGO qui dit : il faut dès demain matin vacciner les enseignants, ça veut dire très concrètement, il faut que vos auditeurs en soient conscients, qu'on va appeler des personnes âgées de 75, 80 ans, qui ont rendez-vous dans les semaines qui viennent pour se faire vacciner, et qu'on va leur dire : pardon, on annule votre rendez-vous, parce qu'on va utiliser votre dose pour vacciner d'autres personnes qui sont moins à risque que vous. Evidemment que c'est difficile, moi, je suis lucide et conscient qu'il y a d'abord beaucoup de Français qui ont envie de se faire vacciner et qu'il y a certains Français qui travaillent au contact de personnes, que ce soit d'enfants, que ce soit d'adultes, qui ont envie de se faire vacciner...
GABRIEL ATTAL
Donc pour l'instant, c'est la gestion de la pénurie, c'est ça, c'est la gestion de la pénurie, pour l'instant ?
GABRIEL ATTAL
Mais c'est la gestion d'un nombre de doses limité en France, comme partout en Europe et comme partout dans le monde, voilà, oui, et les usines tournent à plein régime, on reçoit de plus en plus de doses, il y a eu des mauvaises nouvelles ces dernières semaines sur ASTRAZENECA qui a réduit ses livraisons, on parle moins des bonnes nouvelles, et notamment PFIZER, qui nous a annoncé une hausse des livraisons, on va recevoir plus de doses, on va pouvoir proposer plus de rendez-vous...
LEA SALAME
Quand ?
GABRIEL ATTAL
Eh bien, dès les semaines qui viennent, là, on va proposer plus de rendez-vous, à partir de demain, on élargit la vaccination aux plus de 70 ans, quel que soit votre état de santé, vous avez plus de 70 ans, vous pouvez vous faire vacciner, on met en place un numéro de téléphone dédié qui va être communiqué dans la journée pour les personnes de plus de 75 ans qui n'ont pas encore été vaccinées.
LEA SALAME
Petite question rapide, faudra-t-il commencer à vacciner les enfants dès cet été ?
GABRIEL ATTAL
Eh bien, ça sera aux scientifiques de le dire, moi, je ne suis pas...
LEA SALAME
Scientifique...
GABRIEL ATTAL
Moi, je ne peux pas le dire. Aujourd'hui, je crois qu'il y a des essais cliniques très précises qui ont démarré, s'agissant de la vaccination sur les enfants, ils ont démarré, je crois, en Amérique, Amérique du Nord, et aujourd'hui, il n'y a pas de décision prise.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 26 mars 2021