Texte intégral
ALBA VENTURA
Bonjour Olivier VERAN.
OLIVIER VERAN
Bonjour.
ALBA VENTURA
10 millions de personnes ont donc reçu leur première injection de vaccin. C'est une très bonne nouvelle. Nous avons même une semaine d'avance sur l'objectif, c'est ce qu'a dit le Premier ministre hier. Cela dit, comme vous présentez la vaccination comme la porte de sortie, est-ce qu'on va la conserver cette avance et est-ce qu'on peut aller plus vite ?
OLIVIER VERAN
Nous allons de fait plus vite puisque vous connaissez nos objectifs. Le président de la République les a rappelés. C'était de 10 millions de primo-vaccinés au 15 avril : nous y sommes avec un petit peu d'avance. 20 millions de primo-vaccinés au 15 mai et 30 millions au 15 juin. Et vous connaissez les autres chiffres qui sont importants : nous ouvrons la vaccination aux 60-69 ans à compter du 16 avril, puis aux 50-60 ans à la mi-mai, et ensuite aux moins de 50 ans à la mi-juin. Donc ces dates sont des marqueurs de notre campagne vaccinale.
ALBA VENTURA
Mais alors effectivement, les 60-69 ans vont entrer dans la vaccination à partir du 16 avril ça fait quelque 8 millions de personnes. On attend 12 millions plus tous les autres. On se dit : est-ce que la cadence peut être tenue quand même ?
OLIVIER VERAN
Hier, nous avons battu un record.
ALBA VENTURA
Là en ce moment, les gens nous disent : on ne reçoit pas de doses. Les médecins, même les collectivités : on ne reçoit pas de doses en ce moment donc elles ne sont pas arrivées.
OLIVIER VERAN
Alors hier et avant-hier, il y a un million trois cent mille doses par exemple de vaccins AstraZeneca qui sont arrivées dans les pharmacies, plus de 10 000. Chez les médecins libéraux, plus de 30 000. Et pour la première fois chez des infirmiers et infirmières libéraux qui peuvent aller vacciner au domicile des personnes âgées. Donc si, les vaccins arrivent, ils arrivent de toute façon toutes les semaines et puis, selon que ce soit un Pfizer, Moderna, Astrazenaca et bientôt d'autres - le Johnson & Johnson va arriver la semaine prochaine - ces vaccins arrivent progressivement et nous les vaccinons tout de suite. Hier nous avons battu le record, si je puis dire : 437 000 injections sur 24 heures ; et les records sont faits pour être battus donc nous irons au-delà dans les jours suivants.
ALBA VENTURA
437 000 vaccinés hier.
OLIVIER VERAN
L'équivalent d'un département français vacciné en une journée.
ALBA VENTURA
Le président a laissé entendre qu'à la mi-mai, nous pourrions peut-être souffler un peu, commencer à retrouver un semblant de vie sauf que l'institut Pasteur dit : attention, pas avant l'automne, lorsque 90 % de la population sera vacciné. Est-ce que vous n'êtes pas un peu pressés, Olivier VERAN, vous tous d'annoncer de bonnes nouvelles ?
OLIVIER VERAN
Il ne faut pas confondre sortie définitive de l'épidémie et sortie progressive des mesures de freinage du virus. L'année dernière, souvenez-vous Alba VENTURA, à partir du 11 mai les écoles avaient rouvert, les commerces avaient commencé à rouvrir, les restaurants, les bars - d'abord en terrasse puis à l'intérieur. Nous avions retrouvé une vie plus normale. Pas totalement normale mais souvenez-vous qu'au coeur de l'été, les questions qui étaient posées c'était : pouvons-nous être plus de 5 000 dans une enceinte ou dans une arène ? Signe que les gens avaient recommencé à retrouver une vie à laquelle ils aspiraient légitimement. Ce que le président de la République dit, c'est que l'effort que nous faisons actuellement, il va payer. Il nous permettra de passer cette troisième vague épidémique, il nous permettra de sauver des vies, de protéger nos hôpitaux, de soulager nos soignants et nos familles et que, de l'autre côté de la vague, nous reprendrons progressivement davantage de liberté que ce que nous connaissons aujourd'hui. Et les infectiologues, les épidémiologistes ont raison de dire qu'il nous faudra attendre quelques mois encore pour vérifier qu'il n'y a pas un nouveau variant, une nouvelle vague épidémique et que la protection conférée par la vaccination est bien solide et durable. Ce que je crois d'ailleurs.
ALBA VENTURA
J'ai encore quelques questions sur la vaccination et sur le terrain. Il faut des doses mais il faut aussi des bras. Vous dites souvent, vous faites souvent référence à la réserve sanitaire. On se dit : elle n'est pas à sec depuis le temps, cette réserve sanitaire ? Il y a encore du monde ?
OLIVIER VERAN
Il y a non seulement la réserve sanitaire mais il y a aussi ce qu'on appelle la plateforme Renforts-Covid. Hier, il y avait 25 000 soignants inscrits sur cette plateforme. 21 000 étaient potentiellement mobilisables. Nous en avons contacté des milliers à qui nous envoyons des SMS.
ALBA VENTURA
Ce sont qui ? Des retraités ?
OLIVIER VERAN
Ce sont des retraités, des étudiants, des libéraux, des hospitaliers qui proposent d'arrêter une activité pour pouvoir venir aider les collègues dans les hôpitaux où la tension sanitaire est trop forte. En région PACA, ce sont 300 personnes par exemple qui ont pu être ainsi déployées en soutien et évidemment nous les accompagnons, nous les rémunérons. Nous avons simplifié toutes les conditions de recrutement. Nous comptons beaucoup sur eux, les soignants comptent beaucoup sur eux.
ALBA VENTURA
On est certain maintenant, Olivier VERAN, qu'il n'y aura pas de rendez-vous de vaccination annulés ? Ils seront tous honorés désormais ?
OLIVIER VERAN
On est certain que la visibilité a été donnée sur plusieurs semaines à chacun des centres. Vous la retrouvez sur notre site Internet en open data.
ALBA VENTURA
Sur sante.gouv.fr ?
OLIVIER VERAN
Oui. Chaque Français peut aller constater le nombre de créneaux qui sont en théorie ouverts par centre, le nombre de doses reçues et à quelle date, et donc ainsi voir s'il y a de la place et si les centres fonctionnent à flux tendu. Ce que nous souhaitons et nous accompagnons, nous professionnalisons si je puis dire avec les préfets, les ARS, les centres, pour donner encore plus de visibilité aux Français. Nous sommes en moyenne à deux semaines de créneaux ouverts, nous pouvons monter à trois, à quatre semaines de visibilité, ce que nous souhaitons.
ALBA VENTURA
Et est-ce que vous pouvez nous confirmer que la dose du soir, ce qu'on a appelé la dose du soir, c'est la dose restante qu'on ne va pas jeter, ça c'est pour tout le monde ?
OLIVIER VERAN
La dose du soir ? Je n'avais pas entendu ça.
ALBA VENTURA
Oui, oui, on l'appelle comme ça. La dose du soir.
OLIVIER VERAN
Mais la règle est simple, Alba VENTURA, on ne jette pas de doses. Et je vais vous dire, ceux qui vaccinent dans les centres, ce sont des soignants et ils savent le prix non pas en euros mais ils savent la valeur d'un vaccin. La valeur de ce que c'est qu'une personne protégée en plus et donc ils ne jettent pas les doses. En général, et d'ailleurs c'est la meilleure solution, ils ont une liste d'attente de personnes prioritaires qu'ils rappellent quand ils ont fait leur calcul et qu'ils savent qu'ils ont encore trois doses qu'il leur restera en fin de journée.
ALBA VENTURA
Monsieur le Ministre, 70 % des Français favorables à la vaccination mais 71 % qui ne veulent pas du vaccin AstraZeneca. C'est ce que dit un sondage Odoxa. Donc personne n'a réussi à inverser la courbe de la confiance en fait sur ce vaccin ?
OLIVIER VERAN
Nous avons réussi pour la vaccination en général, puisque le même sondage était en dessous de 50 %, il est aujourd'hui à 70.
ALBA VENTURA
Oui.
OLIVIER VERAN
Ce que je veux dire, c'est que les Français ont confiance dans la vaccination et c'est bien et c'est important. Ils sont nombreux à se faire vacciner. On atteint d'ailleurs des taux de couverture par tranche de population qui vont au-delà de mes espérances. Je vous le dis très simplement. En EHPAD, si on m'avait dit qu'on vaccinerait 96 % des personnes âgées, or c'est le cas.
ALBA VENTURA
C'est le maximum ?
OLIVIER VERAN
96 %, vous avez des gens qui peuvent être contre-indiqués ou alors qui ont attrapé le Covid dans les semaines précédentes, donc on est vraiment, je pense, arrivé là très, très haut dans la couverture vaccinale et c'est tant mieux. Nous sauvons des vies. Le AstraZeneca, vous savez, on nous a reproché d'avoir suspendu quand il y a un doute au niveau européen, et on a pu nous reprocher de limiter les indications aux personnes âgées de 55 ans et plus. Mais moi j'en fais, pardon, un atout. L'atout de la transparence et de la sécurité avant tout. Et aujourd'hui les autorités européennes sanitaires nous disent : vous pouvez y aller, la balance bénéfice/risque elle est très, très favorable.
ALBA VENTURA
Mais vous savez comment ça résonne, la balance bénéfice/risque chez les gens ? La roulette russe.
OLIVIER VERAN
Mais non ! Oui, mais j'entends ça. J'entends ça.
ALBA VENTURA
C'est ce que nous disent nos auditeurs.
OLIVIER VERAN
Considérez que vous avez 0,2, je crois, personnes sur 100 000 - c'est-à-dire deux personnes sur un million - qui peuvent présenter un effet indésirable potentiellement grave au-delà de 60 ans. Deux personnes sur un million et que vous avez l'équivalent de plus de 1 000 personnes qui peuvent, dans cette tranche d'âge, de l'autre côté présenter des formes graves de Covid. Ce qu'on appelle balance bénéfice/risque, c'est que vous avez statistiquement un risque bien plus élevé - mais vraiment, vraiment plus élevé - de faire des complications de Covid que d'avoir autre chose et notamment un effet indésirable. Donc ce vaccin, il confère une protection qui est à la fois collective et probablement… Individuelle et probablement collective, et c'est pour ça que nous l'encourageons. Hier, il y a eu 65 000 injections qui ont été faites d'Astra, des livraisons importantes ont été faites. Et puis les meilleurs promoteurs, ce n'est pas le politique encore une fois, ce n'est pas le ministre : ce sont ces dizaines de milliers de soignants, de médecins, d'infirmiers, de pharmaciens qui ont commandé ce vaccin pour protéger leurs patients auxquels ils sont attachés.
ALBA VENTURA
Olivier VERAN, la Haute autorité de santé va recommander que les Français âgés de moins de 55 ans ayant eu AstraZeneca en première dose reçoivent en deuxième dose un autre vaccin, un vaccin à ARN Messager, Pfizer ou Moderna. Ça c'est confirmé ? C'est aujourd'hui que vous faites l'annonce ?
OLIVIER VERAN
Ce sera confirmé normalement aujourd'hui. En tout cas c'est totalement logique. Alors je n'ai pas à faire l'annonce à la place d'une Haute autorité qui est indépendante. Et croyez-moi, elle l'est et c'est très bien ainsi. Mais il est tout à fait cohérent de dire : on ne recommande pas le vaccin AstraZeneca aux moins de 55 ans. D'ailleurs ce n'est pas définitif, c'est en attendant d'en savoir plus. C'est une mesure de précaution et pas une mesure d'éviction. Et donc si vous avez reçu une première injection et que vous avez moins de 55 ans, on va vous proposer un autre vaccin. Je fais partie de cette population. A douze semaines après la première injection, vous recevrez une injection d'un vaccin ARN Messager. Nous verrons si cela est confirmé et dans ce cas-là, nous aurons l'occasion de faire l'annonce officielle. C'est près de 600 000 Français qui sont concernés et, je les rassure tout de suite, si ça devait être le cas ils auraient leur deuxième injection dans les délais.
ALBA VENTURA
Encore une question sur la vaccination. Les enseignants, c'est le grand flou. L'objectif c'était courant avril nous a dit Jean-Michel BLANQUER qui était à votre place il y a une semaine. Ça va prendre un peu plus de temps j'ai l'impression.
OLIVIER VERAN
Nous sommes en train d'affiner la stratégie vis-à-vis des enseignants mais aussi d'un certain nombre d'acteurs importants de notre pays, dits en première ligne et potentiellement plus exposés.
ALBA VENTURA
Donc ça va prendre du temps.
OLIVIER VERAN
Moi j'ai exprimé le souhait que nous puissions prioriser les enseignants qui travaillent au contact d'enfants en situation de handicap où le respect des gestes barrière peut être aussi plus difficile. Nous allons avancer assez vite, ne vous inquiétez pas. Une fois que les décisions sont tranchées, arbitrées, ensuite elles se déclinent rapidement.
ALBA VENTURA
Voyons la situation à l'hôpital puisque la tension reste forte en réanimation. Vous avez des chiffres ce matin sur les services de réanimation ?
OLIVIER VERAN
J'ai les chiffres tous les soirs, au fond, de ce qui se passe dans les réanimations. Ce que je peux vous dire, c'est que sur l'ensemble des derniers jours, nous augmentons en moyenne de 50 lits. Chaque jour nous ouvrons l'équivalent de 50 lits de réanimation dans notre pays. Et chaque jour nous, entre guillemets, hospitalisons en réanimation une trentaine ou une quarantaine de malades en plus. Parfois plus d'ailleurs. Et donc nous sommes en train de monter nos capacités de réa toujours pour suivre la demande progressivement, notamment en faisant appel - vous l'avez dit - à la réserve sanitaire ou aux plateformes Renforts-Covid. La pression sanitaire, elle augmente dans notre pays. C'était attendu puisqu'elle reflète la pression épidémique d'il y a 15 jours. Elle continuera d'augmenter encore dans les prochains jours.
ALBA VENTURA
On entend ce chiffre affreux de 100 000 décès la semaine prochaine. On pourrait atteindre 100 000 morts la semaine prochaine du Covid ?
OLIVIER VERAN
Je regarde davantage le nombre de malades au quotidien, de contaminations qui sont les cas graves de demain voire les décès de demain. Je regarde aussi le fait que la mortalité dans notre pays chez les personnes les plus fragiles a baissé de manière sensible grâce à la vaccination.
ALBA VENTURA
Mais là on est à un pic ?
OLIVIER VERAN
En termes de pic sanitaire, nous ne l'avons pas atteint. C'est tout à fait normal puisque, hélas vous le savez, encore une fois le pic sanitaire il succède au pic épidémique. D'abord vous tombez malade, ensuite vous faites une forme symptomatique et puis ensuite, quelques jours plus tard, vous faites une forme grave et vous allez éventuellement en réanimation. Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est que les efforts des Français ils seront payants. Ils commencent à montrer une inflexion de la dynamique de circulation du virus, notamment d'ailleurs dans les départements dans lesquels nous avions pris les mesures dès le 20 mars, donc dans les départements franciliens ainsi qu'en Hauts-de-France.
ALBA VENTURA
Donc là, il y a un léger reflux.
OLIVIER VERAN
Je ne dirais pas reflux. Je dirais une tendance à la stabilisation. Je suis extrêmement prudent, Alba VENTURA. Un : je ne veux pas donner le mauvais message aux Français. Le seul message qu'il nous faut retenir, c'est qu'il faut continuer de rester sur nos gardes, il faut continuer de respecter les mesures de freinage. C'est beaucoup trop tôt pour relâcher quoi que ce soit sinon ça repartira direct. Mais qu'en revanche, si la question : était les mesures sont-elles suffisantes ? Je ne sais pas encore répondre à cela. Nous n'avons pas suffisamment de recul. Mais est-ce qu'elles sont marquantes, est-ce qu'elles impactent la circulation du virus ? Nous commençons à en voir les premiers signes.
ALBA VENTURA
La réanimation, c'est quand même particulier. Il y a des formations entend-on dire rapides, des formations express. On peut former de manière rapide quelqu'un en réanimation ?
OLIVIER VERAN
On ne peut pas former. On ne peut pas transformer un neurologue – je suis bien placé pour vous le dire - en réanimateur en trois jours et deux Mooc. Evidemment que non. En revanche, et c'est ce que nous faisons depuis plus d'un an, ce que les hospitaliers font d'ailleurs depuis plus d'un an, c'est que nous formons des soignants, des infirmiers diplômés, des aides-soignants à des techniques de soins réanimatoires pour aller prêter main-forte aux collègues le moment venu. Et ça, ce sont des milliers de soignants qui ont ainsi été formés sur la base du volontariat d'ailleurs, et je les en remercie parce que c'est précieux aujourd'hui.
ALBA VENTURA
Il y a des il y a des renforts qui arrivent en réanimation partout.
OLIVIER VERAN
Il y a des renforts qui arrivent tout le temps en réanimation, à mesure que les besoins sont exprimés. Et ces renforts seront encore plus importants dans les dix et quinze jours qui viennent, à mesure que la pression sanitaire, que le nombre d'admissions en réanimation va augmenter.
ALBA VENTURA
Une tout autre question, Olivier VERAN. Vous vous êtes exprimé hier à l'Assemblée nationale à l'occasion de la présentation de la proposition de loi sur la fin de vie. Vous dites que le débat mérite (coupure de son)… Le débat mérite mais ce n'est pas le moment.
OLIVIER VERAN
Je dis ceci : la forme et le fond. Sur le fond, quel que soit mon avis sur la question, je constate que le droit est amené à évoluer régulièrement. D'ailleurs j'ai déjà voté une à deux lois sur la question de la fin de vie. Nous n'avons pas, entre guillemets, soldé le débat sur cette question et les attentes des Français peuvent être fortes. Je dis que sur la forme, alors il y a l'élément de contexte : nous venons de parler de réanimation, des soignants qui sauvent des vies, nous pourrons toujours discuter de l'opportunité de l'étudier maintenant. Mais au-delà de ça, c'est qu'à travers une proposition parlementaire de loi n'était conféré au Parlement qu'une poignée d'heures pour légiférer sur ce sujet et qu'une partie de l'opposition, des Républicains, a déposé plusieurs milliers d'amendements visant à empêcher le débat parlementaire. Je note que le débat a commencé, qu'une partie du Parlement présente a pu exprimer un avis qui était assez tranché sur la question, et que j'ai pris des engagements devant eux. Relancer un plan en soins palliatifs, augmenter les moyens des soins palliatifs, mieux former les soignants à la sédation profonde tel que nous l'avions voté dans la précédente loi…
ALBA VENTURA
Mais vous êtes pour ou contre le droit à l'euthanasie ?
OLIVIER VERAN
Mais j'ai annoncé aussi de saisir le Conseil consultatif d'éthique. Ce n'est pas la décision d'un ministre, c'est la décision des Français. Et pour cela il faut aussi avoir le mandat des Français et le président de la République n'a pas été élu sur la base programmatique d'ouvrir l'euthanasie, ce qui ne veut pas dire que nous ne pouvons pas en débattre et ouvrir ce sujet pour des moments ultérieurs.
ALBA VENTURA
Merci Monsieur le Ministre.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 13 avril 2021