Interview de M. Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance, à Europe 1 le 26 avril 2021 sur le lien entre immigration et terrorisme, la réouverture des commerces en fonction de la situation sanitaire et le plan de relance européen.

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Média : Europe 1

Texte intégral

SONIA MABROUK
Bienvenue à vous et bonjour Bruno LE MAIRE.

BRUNO LE MAIRE
Bonjour Sonia MABROUK.

SONIA MABROUK
Est-ce que vous faites un lien entre immigration et terrorisme ou bien est-ce tabou pour vous ?

BRUNO LE MAIRE
Je vois venir la question. Je voudrais d'abord éviter toute polémique sur ce sujet qui est un sujet grave. Il y a un fait : le fait, c'est que les attentats qui ont été perpétrés sur le sol français depuis plusieurs mois ont été perpétrés par des personnes immigrées. C'est un fait et je pense qu'il n'est pas bon sur ce genre de sujet de nier les faits. Les attentats, notamment celui de Rambouillet qui a suscité une telle émotion, une émotion justifiée, a été perpétré par une personne immigrée. Et pour autant, je vais vous dire, je pense qu'il serait à la fois injuste et dangereux d'établir une équivalence entre immigration et terrorisme. Ce serait d'abord injuste vis-à-vis de l'immense majorité des personnes immigrées en France qui sont venues chercher en France la paix, le travail, la tranquillité, qui respectent nos valeurs, qui respectent notre culture et qui respectent tout simplement les règles de droit. Et puis ce serait dangereux parce que le mal terroriste, hélas, est beaucoup plus profond que les attentats commis par les frères KOUACHI, commis par Amedy COULIBALY, commis par Mohamed MERAH l'ont été par des ressortissants français élevés en France, éduqués en France. Le mal terroriste est beaucoup plus profond et ne se résume pas au problème migratoire.

SONIA MABROUK
Bruno LE MAIRE, est-ce qu'on peut faire du " en même temps " sur ce sujet. Pourquoi une partie de votre gouvernement, Gabriel ATTAL, ni ce lien ? Qui avez-vous peur de stigmatiser aujourd'hui ?

BRUNO LE MAIRE
Mais il n'est pas question de faire du " en même temps ", il s'agit simplement de voir la réalité en face. Oui les derniers attentats commis en France l'ont été par les personnes immigrées, et ça pose de vraies questions sur la nécessité absolue qu'il y a de mieux contrôler nos frontières. Gérald DARMANIN s'y emploie. De refouler systématiquement aux frontières les personnes qui sont en situation irrégulière, et de manière plus générale, ça pose la question de notre droit migratoire au niveau européen comme au niveau national.

SONIA MABROUK
Mais est-ce qu'il faut aller plus loin ?

BRUNO LE MAIRE
Oui. Je vais vous répondre très sincèrement.

SONIA MABROUK
Xavier BERTRAND dit : lui président, il ne permettrait pas à un étranger entré illégalement en France d'être régularisé.

BRUNO LE MAIRE
Je ne vais venir sur chacune des propositions qui sont faites par l'opposition.

SONIA MABROUK
Elle est essentielle.

BRUNO LE MAIRE
Je dis simplement de manière générale que notre droit migratoire européen, que notre droit migratoire national mérite d'être revu pour garantir la sécurité…

SONIA MABROUK
Ça fait dix ans qu'on le dit.

BRUNO LE MAIRE
Le respect des règles de droit à l'ensemble de nos compatriotes.

SONIA MABROUK
Ça fait des années que cela est dit. Est-ce qu'il n'y a pas une forme d'impuissance ? D'ailleurs à chaque attentat, Bruno LE MAIRE, les mêmes mots sont répétés.

BRUNO LE MAIRE
Il ne peut pas y avoir d'impuissance.

SONIA MABROUK
Ça, c'est une proclamation.

BRUNO LE MAIRE
Je le redis : le problème migratoire est une question de droit qui doit être traitée au niveau national comme au niveau européen. Je considère qu'aujourd'hui, le droit européen n'est pas adapté à ce qu'est la réalité des contrôles qu'attendent nos compatriotes à nos frontières. Je dis également que le problème terroriste, je me suis exprimé depuis des années sur le sujet - je ne suis pas le seul d'ailleurs, beaucoup de responsables politiques français ont parfaitement pris conscience du risque - est d'abord un problème culturel. Un problème de radicalisation. Un refus de nos valeurs. L'extension d'un islam politique que le président de la République, je le rappelle a dénoncé dans son discours des Mureaux en octobre 2020.

SONIA MABROUK
Oui, mais ça c'est le diagnostic. Monsieur LE MAIRE, que faites-vous face à cela ? Parce que là, vous opposez une riposte juridique et technique. Alors quel combat culturel opposer à une haine anti-France ?

BRUNO LE MAIRE
Mais nous opposons d'abord une réponse technique et sécuritaire, parce que les Français veulent légitimement la sécurité face au risque terroriste. Et quand Gérald DARMANIN propose par exemple un meilleur croisement des fichiers, une meilleure utilisation de l'intelligence artificielle pour utiliser les données et repérer très en amont le risque d'acte terroriste, il a parfaitement raison. Quant au combat culturel, c'est un combat sur plusieurs décennies pour réaffirmer notre histoire, pour réaffirmer notre mémoire, pour réaffirmer notre attachement à la langue française, pour rappeler qu'en République la loi de la République l'emporte toujours sur les lois religieuses. C'est un combat permanent.

SONIA MABROUK
Oui, c'est essentiel ce que vous dites. Vous dites l'Histoire, Bruno LE MAIRE, mais Emmanuel MACRON sur la chaîne américaine CBS parle de déconstruction de notre propre Histoire, est-ce qu'on lutte contre la haine anti-France en reprenant le lexique de la cancel culture comme le fait le président ?

BRUNO LE MAIRE
Je ne pense pas du tout que ce soit ce qu'a voulu dire le président de la République. Vous savez, il n'y a que dans les régimes autoritaires et que dans les dictatures qu'on n'est pas capable de regarder son Histoire en face et qu'on a une Histoire immobile.

SONIA MABROUK
Jusqu'à l'effacer ? Jusqu'à la déconstruire ?

BRUNO LE MAIRE
Dans les démocraties et dans les Etats de droit, nous avons la nécessité de regarder notre Histoire en face et de la relire à chaque fois pour nous assurer qu'elle reste vivante. Quand Jacques CHIRAC en 1995 reconnaît que l'Etat français a une responsabilité dans les crimes de Vichy, est-ce qu'il révise l'Histoire ? Non, il la regarde en face. Ne confondons pas révision de l'Histoire de France qui serait totalement inacceptable, et regarder son Histoire en face qui, ça, est le propre d'une grande nation. Quand on a une grande Histoire comme la nation française, quand on a des mémoires aussi variées, multiples qui sont le fruit de siècles et de siècles d'Histoire, on peut et on doit regarder son Histoire en face.

SONIA MABROUK
J'en viens à présent, Bruno LE MAIRE, à la situation sanitaire. Et à l'horizon de la mi-mai, pas de grand soir de réouverture dit le porte-parole du gouvernement. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que vous allez rouvrir petit bras ?

BRUNO LE MAIRE
Non. Ça veut dire qu'on va rouvrir progressivement en fonction de la situation sanitaire. Je crois que là aussi, nous avons toujours été clairs avec le président de la République, avec le Premier ministre.

SONIA MABROUK
Clairs, vraiment ? Vous pourriez nous donner une date ce matin ? Un horizon, un cap ?

BRUNO LE MAIRE
Ce n'est pas moi, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, qui fixe les dates. L'horizon qui a été fixé par le président de la République, c'est la mi-mai. A la mi-mai si on se met à tout rouvrir de manière brutale, sans coordination, alors même que nous nous y préparons depuis plusieurs semaines, qu'est-ce qu'on va faire ? On va réactiver la circulation du virus.

SONIA MABROUK
Certes. Mais 15 mai ou 10 mai ? Je suis précise parce qu'avant le week-end de l'Ascension pour les commerces, c'est essentiel. Ceux qui nous écoutent ce matin, monsieur LE MAIRE…

BRUNO LE MAIRE
La mi-mai, c'est plutôt le 15 mai que le 10 mai. Après je ne veux pas rentrer dans des dates précises. Je dis juste que c'est la mi-mai qui est aujourd'hui notre point de référence.

SONIA MABROUK
La dégressivité des aides, des compensations avec les réouvertures se fera de manière progressive. Ce sera vraiment de la dentelle pour éviter malheureusement peut-être des faillites ou des cascades de faillites ?

BRUNO LE MAIRE
Oui, ce sera du sur mesure. Vous avez des économies françaises qui sont très différentes. Vous avez toute une part de l'économie française qui aujourd'hui tourne très bien. Regardez ce qui se passe dans le secteur industriel : aujourd'hui ça redémarre, les industriels retrouvent confiance et y réinvestissent. Pour ces secteurs-là qui sont prêts à redémarrer, nous allons mettre à leur disposition début mai 11 milliards d'euros de prêts participatifs sur les 20 qui étaient prévus. 11 sur les 20 qui étaient prévus. Et je tiens à remercier les 18 compagnies d'assurance, la Caisse des dépôts et consignations qui ont levé…

SONIA MABROUK
Donc les assureurs ont joué le jeu.

BRUNO LE MAIRE
Oui, ils ont joué le jeu. On les a suffisamment critiqués lorsqu'ils n'avaient pas joué le jeu pour reconnaître que sur les prêts participatifs, les assureurs ont joué le jeu, mettent sur la table avec la Caisse des dépôts et consignations 11 milliards d'euros de prêts participatifs, c'est-à-dire de l'argent.

SONIA MABROUK
D'ici 15 jours, début mai ?

BRUNO LE MAIRE
D'ici 15 jours, début mai, de l'argent frais pour toutes les entreprises qui vont pouvoir réinvestir, réembaucher, recréer des emplois. C'est des prêts de très long terme, 8 ans, avec un différé de remboursement de 4 ans. Donc c'est très intéressant pour les entreprises et ça montre bien que toute une partie de l'économie française est en train de rouler redémarrer.

SONIA MABROUK
Et il faut être nuancé.

BRUNO LE MAIRE
Et puis il y a. les autres…

SONIA MABROUK
Justement, j'allais en parler.

BRUNO LE MAIRE
C'est-à-dire les restaurateurs, les bars, les hôtels, le tourisme, l'événementiel qui est pour moi un vrai sujet de préoccupation et je sais qu'il y a beaucoup d'attente dans le secteur événementiel. Nous ferons des propositions adaptées à ces secteurs-là. Et pour tous ces secteurs, le retrait des aides ne peut être que progressif. On n'a pas pris autant de moyens pendant 14 mois pour sauver des emplois et des entreprises, pour tout perdre en 3 semaines en nous précipitant à retirer les aides. Le retrait ne sera que progressif.

SONIA MABROUK
Que progressif progressait. Mais il y a des secteurs dont on parle peu et je voudrais insister ce matin sur un secteur en particulier, c'est le sort des fonderies. Beaucoup de nos fonderies françaises sont en grande difficulté. Qu'est-ce que vous dites ce matin à tous ces gens qui y travaillent ? Est-ce que vous leur dites que c'est fini, que ce n'est plus possible aujourd'hui au sein de ces fonderies ?

BRUNO LE MAIRE
Non. Je leur que notre responsabilité, ce n'est pas de faire la politique de l'autruche, se mettre la tête dans le sable et faire comme si de rien n'était. C'est d'anticiper et d'accompagner. C'est ce que nous allons faire ce matin avec Elisabeth BORNE. Nous recevons les deux présidents de STELLANTIS et de RENAULT, Carlos TAVARES et Luca de MEO, l'ensemble des syndicats et nous allons nous intéresser en particulier aux fonderies. Pourquoi ? Parce que les fonderies, c'est 15 000 emplois. Parce que les moteurs électriques consomment beaucoup moins de fonte ou d'aluminium que les moteurs électriques. Et donc ces emplois, ils sont clairement menacés. Alors on peut toujours nier, dire…

SONIA MABROUK
Mais est-ce qu'ils sont viables ?

BRUNO LE MAIRE
Ils peuvent d'abord être utilisés pour d'autres débouchés, par exemple le nucléaire. La fonte peut être utilisée dans le nucléaire, et si je défends autant le nucléaire, c'est que derrière il y a des centaines de milliers d'emplois directs et indirects dont les fonderies. Et puis il y a un certain nombre de salariés, d'ouvriers qui ne pourront pas poursuivre leur activité. On le sait. Pourquoi le nier ? Pourquoi s'accrocher en disant : les 15 000 emplois resteront 15 000 emplois quoi qu'il arrive. Ce n'est pas la vérité.

SONIA MABROUK
Il faudra les accompagner.

BRUNO LE MAIRE
Dans ce cas-là, les salariés il faut les accompagner. Et nous travaillons avec Elisabeth BORNE à une solution très nouvelle. Nous allons voir si les constructeurs l'acceptent ce matin avec les organisations syndicales, qui serait de prévoir des moyens financiers spécifiques pour accompagner les ouvriers des fonderies, leur permettre de se requalifier et, du coup, retrouver un emploi. Vous savez, la façon de gérer les crises depuis des décennies en France consiste à attendre le dernier moment : on se prend le mur, on réagit et il y a des licenciements. Je préfère proposer une autre méthode avec Elisabeth BORNE qui consiste à regarder les difficultés technologiques structurelles, à les mettre sur la table avec les syndicats. Je rappelle que c'est une proposition de la CGT d'avoir une table ronde sur les fonderies.

SONIA MABROUK
On verra puisque vous la mettez sur la table ce matin, oui.

BRUNO LE MAIRE
Et ensuite d'accompagner et d'anticiper les mutations.

SONIA MABROUK
Vous parlez d'anticipation. Il y a aussi le plan de relance. Ce mercredi Bruno LE MAIRE, présentation du plan de relance - c'est important - français de 100 milliards à Bruxelles. L'objectif c'est d'obtenir les 40 milliards d'aides européennes mais franchement, puisque vous parlez d'anticipation, on n'aurait pas pu le présenter plus tôt face à l'urgence ? Reconnaissez-le

BRUNO LE MAIRE
L'essentiel, c'est qu'il soit présenté.

SONIA MABROUK
Trop lent, trop tard.

BRUNO LE MAIRE
Vous savez, je préfère me tourner vers l'avenir. J'aurais évidemment préféré qu'il soit disponible plus tôt, mais la France touchera une partie de cette aide - environ 10%c'est-à-dire un peu plus de 5 milliards d'euros - début septembre, ce qui nous permettra d'accompagner la mise en place du plan de relance français. Je rappelle que nous avons commencé à le décaisser il y a maintenant plusieurs mois. Il y a déjà 30 milliards d'euros d'engagés.

SONIA MABROUK
Sous réserve que les 27 Etats membres aient tous ratifié le plan européen.

BRUNO LE MAIRE
Mais ce sera le cas et la France touchera début septembre un peu plus de 5 milliards d'euros au titre des fonds européens pour la relance. Et quant à la relance française, je tiens à rappeler qu'aujourd'hui elle marche remarquablement bien, elle avance vite. Il y a 30 milliards d'euros d'engagés sur les 100 milliards.

SONIA MABROUK
Tout va bien alors, tout va bien.

BRUNO LE MAIRE
Sur l'environnement, sur l'industrie, sur l'accompagnement des jeunes, la relance fonctionne bien.

SONIA MABROUK
Attendez, Bruno LE MAIRE. Si j'insiste sur la relance européenne, c'est que ces aides elles sont conditionnées. Est-ce qu'elles sont conditionnées à une réforme des retraites ? Est-ce qu'il faut le dire clairement ? " Oui, on obtiendra cet argent si on met en place… "

BRUNO LE MAIRE
Non.

SONIA MABROUK
Non, vraiment ?

BRUNO LE MAIRE
Je vais vous dire non parce que ce n'est pas exact donc je suis là pour dire des choses qui sont exactes.

SONIA MABROUK
Bruxelles réclame depuis des années cette réforme, ça n'est pas…

BRUNO LE MAIRE
Oui, mais ça fait des années, je crois, que je dis qu'une réforme des retraites est nécessaire dans notre pays parce qu'elle est bonne.

SONIA MABROUK
Oui, vous allez dans leur sens.

BRUNO LE MAIRE
Parce qu'elle est bonne pour la France. Ce n'est pas la Commission européenne qui nous demande quoi que ce soit. Ça, c'est le raisonnement de madame LE PEN.

SONIA MABROUK
Non, voilà ce qu'elle dit…

BRUNO LE MAIRE
Qui pour décrédibiliser l'Union européenne et décrédibiliser la réforme des retraites nous dit : c'est une exigence de Bruxelles. C'est une nécessité.

SONIA MABROUK
Monsieur LE MAIRE, Bruxelles réclame depuis plusieurs années une réforme - je cite - pour uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite comme le recommandait le Conseil européen en 2019 dans son avis sur le programme de stabilité de la France. Je crois que madame LE PEN n'a pas écrit ces lignes.

BRUNO LE MAIRE
Mais je vais être beaucoup plus simple que vous. Ce n'est pas Bruxelles qui nous demande une réforme des retraites : c'est la France qui a besoin d'une réforme des retraites pour que son système de retraite par répartition auquel nous sommes attachés soit financièrement viable. C'est nécessaire également pour inciter tous les Français à travailler davantage. C'est nécessaire si on veut éviter - ce qui est le cas malheureusement depuis une vingtaine d'années - l'appauvrissement relatif des Français, de nous tous, de nos enfants, de nos petits-enfants par rapport aux Allemands ou par rapport aux Américains. C'est ça qu'on veut comme destin pour la France ? Moi ce que je veux comme destin pour notre pays, et je reviens en début de notre discussion, c'est une fierté culturelle de ce que nous sommes comme nation, mais c'est aussi la prospérité. C'est aussi la capacité à bien vivre.

SONIA MABROUK
Mais la prospérité pour le prochain quinquennat, cette réforme. Nous sommes d'accord.

BRUNO LE MAIRE
Et vous ne pouvez pas garantir la prospérité à nos enfants et nos petits-enfants si nous ne travaillons pas tous collectivement davantage, c'est-à-dire si nous n'entrons pas plus facilement sur le marché du travail et si nous ne permettons pas aux personnes de plus de 55 ans de travailler davantage.

SONIA MABROUK
Monsieur LE MAIRE, pour le prochain éventuellement quinquennat s'il y en a un ?

BRUNO LE MAIRE
Mais c'est ce que je souhaite. Et autant se projeter dans l'avenir et dire clairement aux Français ce que nous voulons pour notre nation, pour notre société et aussi pour nos enfants et nos petits-enfants.

SONIA MABROUK
Merci Bruno LE MAIRE d'avoir été notre invité ce matin et d'avoir répondu à nos questions. Bonne journée à vous ainsi qu'à nos auditeurs bien sûr.

BRUNO LE MAIRE
Merci Sonia MABROUK.


Source : Service d'information du Gouvernement, le 27 avril 2021