Texte intégral
J'ai en effet exposé, vendredi dernier, les premières orientations de cette nouvelle politique agricole commune. Je tiens à cet égard à vous remercier personnellement, ainsi que vos collègues, quelle que soit la majorité à laquelle ils appartiennent, car nous avons eu de nombreux débats sur la PAC, au service de notre agriculture et de notre pays.
Nous travaillons actuellement sur une PAC au budget conséquent, car la France, singulièrement le Président de la République, a obtenu de l'Europe que nous puissions conserver un tel budget : c'est une victoire française !
Au moment où nous en déclinons les principales orientations, je voudrais souligner que la PAC doit répondre à la vision politique qui est la nôtre, tournée vers la souveraineté agroalimentaire : il n'y a pas et il n'y aura jamais de pays fort sans une agriculture forte. Cette souveraineté implique d'abord que la PAC consolide la production qualitative : il n'est pas possible d'investir si nous n'avons pas de revenus, raison pour laquelle nous stabilisons un certain nombre d'aides sur le premier pilier, mais également l'ICHN - indemnité compensatoire de handicaps naturels - au bénéfice des territoires de montagne ; c'est le budget de l'Etat qui apportera les sommes complémentaires nécessaires.
Deuxièmement, la PAC doit accompagner les transitions agro-écologiques : plus de 30% sur le bio, un éco-régime qui soit accessible, là encore, grâce à l'abondement, par le budget de l'Etat, des mesures agroenvironnementales.
Troisièmement, nous voulons une PAC qui fasse le pari de la jeunesse et qui mise sur l'avenir : les aides à l'installation augmentent comme jamais, les régions étant également partie prenante.
Quatrièmement, la PAC doit nous sortir des dépendances, car la souveraineté consiste bien à regagner notre indépendance, notamment grâce à un doublement, à terme, des aides aux protéines.
Enfin, la PAC doit être tournée vers la création de valeur, notamment sur les territoires, comme je l'ai évoqué pour les territoires de montagne, qui bénéficient de l'ICHN, ou pour les zones intermédiaires, qui feront l'objet de dispositifs particuliers. Bref, une vision très claire, orientée vers notre souveraineté alimentaire.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2021