Texte intégral
Q - Bonjour Clément Beaune. Bienvenue dans la matinale de CNews. La France n'est-elle pas trop naïve dans l'accueil des réfugiés afghans ? Y-a-t-il eu des failles dans le criblage des ressortissants accueillis par la France ces derniers jours ? On l'a vu hier avec le placement en garde à vue d'un Afghan qui n'a pas respecté son assignation à résidence, d'un autre, proche des Taliban, qui a avoué avoir tenu un check-point à Kaboul. On est naïf ?
R - Non, on n'est absolument pas naïf, et on tient une ligne d'équilibre. Il y a ceux qui vous disent qu'en Afghanistan, il faut les laisser se débrouiller, l'extrême droite française, une partie de la droite, malheureusement. On parle de gens qui ont un lien avec la France, que nous évacuons, d'abord nos ressortissants, un certain nombre de ressortissants européens, les Afghans qui ont travaillé pour nous, qui se sont engagés pour les Armées françaises, pour les services français...
Q - Même si ce sont des Taliban qui ont tenu des check-points à Kaboul, on est d'accord.
R - Non, nous sommes évidemment très vigilants. Il y a un criblage systématique. Si on sait cela, c'est précisément parce que les services français, sur la base d'Abou Dabi, en arrivant en France, en dernier lieu, vérifient chaque cas.
Q - Et pourquoi ne pas les retenir à Abou Dabi dans ces cas-là, plutôt que de les faire venir sur le sol français ?
R - Si vous voulez, il faudrait avoir un peu de pragmatisme et de logique sur ce sujet. Soit on laisse les gens en Afghanistan... Vous voyez bien dans quelles difficultés on est. On est dans une opération d'urgence, et je crois que c'est notre devoir d'évacuer ceux qui sont en danger, qui ont travaillé pour nous.
Q - Ce n'est pas le sujet. C'est savoir qui on fait venir.
R - Oui, bien sûr. À Abou Dabi, on fait un contrôle systématique par nos services.
Q - Et on ne peut pas les retenir là-bas ?
R - Abu-Dhabi, ce n'est pas la France. Nous avons une base. On ne va pas laisser des gens sur une base militaire à Abou Dabi, a fortiori si on a un risque de sécurité. Donc il y a des gens qui sont arrivés jusqu'en France, on les met en surveillance, sous surveillance. Si nous avons ces cinq cas qui sont identifiés, s'il y a eu une garde à vue, c'est précisément parce qu'on a un système de criblage et de surveillance.
Q - Est-ce qu'on va pouvoir surveiller tous ceux qui arrivent ? 270 doivent arriver en Rhône-Alpes, Auvergne Rhône-Alpes, aujourd'hui, est-ce qu'ils seront tous surveillés ?
R - Oui.
Q - Est-ce que vous avez des fiches sur tous ces gens-là ?
R - Alors, ils seront tous criblés, comme on dit, c'est-à-dire que chaque cas sera analysé. Il y a évidemment une immense majorité des cas, nous le savons, où il n'y a pas de risque de sécurité, parce que nous avons fait ces analyses. Et nous le disons de manière transparente, pour les quelques cas, je parle de quelques cas, mais évidemment chaque cas compte, où il y a une alerte, la moindre alerte, nous avons une opération de surveillance. Ceux qui vous disent "il ne faut pas les prendre", alors sur le tarmac de Kaboul nos armées font un travail formidable, nos diplomates font un travail formidable, le tri est évidemment difficile. Donc nous avons cette surveillance, qui durera autant que nécessaire, et il ne faut pas non plus fantasmer, on parle de quelques cas, on parle d'alertes de sécurité, qui sont surveillés par nos services, le plus étroitement possible.
Q - De facto, ces Afghans sont inexpulsables, on est bien d'accord ? Il n'est pas question de les renvoyer vers l'Afghanistan où ils risquent la mort ?
R - Bien sûr, vous avez raison de le souligner. Pour ceux qui vous disent aussi "ils n'ont pas leur place en France", évidemment quelqu'un qui met en danger notre sécurité nationale, afghan ou pas, n'a rien à faire durablement dans notre pays. Mais à court terme, qu'est-ce qu'on fait ? On mobilise un de nos avions de nos armées, pour aller à Kaboul, alors que l'urgence c'est d'évacuer nos ressortissants ? Ça n'est pas sérieux. Il faut trouver des pays, quand vous expulsez quelqu'un, qui recueillent une personne. Donc en attendant, il faut une surveillance stricte, sérieuse, c'est ce que nous faisons. Mais je ne veux pas que ces quelques cas occultent tout ce qu'on fait, c'est-à-dire l'accueil de personnes...
Q - Et le volet humanitaire, évidemment.
R - Oui, mais qui ont travaillé pour nos armées.
Q - Mais évidemment.
R - Et qui ont travaillé pour nos services.
Q - L'action ne se pose pas pour eux. Combien la France a déjà accueilli de rapatriés d'Afghanistan et combien va-t-elle en accueillir au total ? Est-ce que vous avez des chiffres, tout simplement ?
R - Oui, alors nous savons d'abord, que nous avons commencé ces opérations, à la différence de beaucoup de nos partenaires, il y a plusieurs mois. D'abord parce que nos troupes se sont retirées en 2014, donc il y a près de 1 000 personnes qui travaillaient directement pour nos armées, que depuis 2014, nous avons fait venir en France, dans de bonnes conditions de sécurité, on en a la preuve aujourd'hui. Il y a depuis le mois de mai - nous avons anticipé par rapport à l'urgence du mois d'août -, depuis le mois de mai, comme nous savions qu'il y aurait un retrait américain, il y avait des gens qui travaillaient pour notre ambassade, des interprètes, des gens qui travaillaient pour les services français, nous avons fait revenir 600 personnes, qui sont revenues depuis le mois de mai. Et puis depuis l'urgence de la mi-août, nous avons fait revenir en France 2 000 personnes, un peu plus de 2 000 personnes, très majoritairement des Afghans, qui sont en situation de menace directe par le régime taliban. Quand on voit ce qui se passe à travers un régime islamiste taliban et dangereux, on ne peut pas dire qu'on va se désintéresser du sort de ces personnes. Et c'est donc plus de 2 000 personnes qui sont, par nos armées, au total, depuis le mois d'août. Donc au total, c'est un peu plus de 3 000 depuis 2014.
Q - Tout va s'arrêter le 31 août, demain soir ? Les évacuations s'arrêteront, puisque les Américains se retirent, que les Taliban n'accordent pas le délai demandé par le G7 ?
R - C'est très probable, malheureusement, parce que les Américains ont confirmé cette date du 31 août. C'est eux qui contrôlent l'aéroport. Et donc pour des conditions pratiques de sécurité évidemment, nous ne pourrons pas continuer les opérations au-delà du 31 août. Nous nous mettons donc en situation d'arrêter les opérations à Kaboul, avant la fin de semaine, pour que les dernières évacuations puissent avoir lieu, via Abou Dabi jusqu'à Paris. C'est une situation qui est dramatique.
Q - On abandonne ceux qui veulent partir.
R - J'espère le moins possible, parce que nous allons mettre tous nos efforts, nous avons fait déjà près de vingt rotations depuis Kaboul, presque dix vols sont arrivés, neuf exactement, à Paris. Nous allons continuer en accélérant ces prochains jours, en essayant d'avoir les listes des personnes qui ont travaillé, qui ont un lien avec la France, qui sont en danger pour les ramener. Mais peut-être que tout le monde ne sera pas protégé à cette date du 31 août. Et c'est aussi pour ça que nous devrons continuer, c'est ce qu'a annoncé le Président de la République, à avoir une action humanitaire, sélective, mais protectrice, pour que des gens qui seraient encore en danger après le 31 août trouvent le chemin de la France et de l'Europe.
Q - Mais lequel ? Comment ? Comment, puisque les frontières sont fermées, et l'aéroport sera fermé ?
R - Bien sûr. Alors, d'abord vous avez raison de le souligner, pour ceux qui nous expliquent qu'on va subir une vague migratoire, une submersion...
Q - Pas de risque de vague migratoire ?
R - Franchement, il ne faut pas agiter cette peur. Rien ne l'indique aujourd'hui. D'abord parce que malheureusement, pour eux aussi, les Afghans vivent dans un pays qui est fermé, nous demandons d'ailleurs aux Taliban de coopérer avec les Etats de la région. Et puis un Afghan, qui quitterait aujourd'hui l'Afghanistan des Taliban, il doit passer par l'Iran, par la Turquie, par le Pakistan, etc... Honnêtement, pensons à leur sort avant de fantasmer des risques migratoires. Mais nous devrons trouver les moyens, avec des ONG, avec les Nations unies, avec les pays de la région, en mettant la pression sur les Taliban, pour que ceux, quelques centaines, quelques milliers, qui seront encore en risque après le 31 août - là je crois que c'est notre devoir - puissent être protégés, en France, en Europe, dans la région.
Q - On peut faire confiance aux Taliban ? On peut négocier avec les Taliban ? Je croyais qu'on ne pouvait pas.
R - Non, on ne peut pas négocier avec les Taliban...
Q - Je croyais que la France ne voulait pas le faire.
R - Je l'ai dit très clairement. On ne négocie pas avec les Taliban, mais on met la pression sur les Taliban, par l'action internationale, par la pression avec les pays de la région. On voit bien d'ailleurs qu'ils ont cherché à donner quelques signaux. Il ne faut pas être naïf, justement, il ne faut pas être dupe, mais enfin, on voit bien que leur inquiétude sur l'accès aux réserves de la Banque centrale, sur l'aide humanitaire, est grande, donc on a des leviers aussi face aux Taliban. Il ne faut pas penser que nous sommes impuissants.
Q - Les Américains négocient avec les Taliban, eux, comme vous le savez.
R - Politiquement.
Q - Politiquement, mais ils négocient avec eux. Il y a déjà un certain nombre d'Afghans qui sont présents sur le sol français, environ 35 000. La plupart d'entre eux souhaitent passer en Grande-Bretagne, parce qu'ils y ont de la famille, ils y ont des gens qu'ils connaissent. Ils tentent, pour certains d'entre eux, de traverser la Manche dans des canots. Il n'y a jamais eu autant de migrants qui ont tenté la traversée, 800 samedi dernier, c'est un record. Est-ce qu'il ne faut pas, à un moment, remettre sur la table les Accords du Touquet, qui nous lient à la Grande-Bretagne ?
R - Alors, je voudrais dire un mot de ce que sont les Accords du Touquet. Cela veut dire que des contrôles sont faits effectivement, et qu'on arrête les flux migratoires irréguliers à Calais, plutôt que de laisser passer dans la Manche et de faire tous les contrôles du côté britannique. Pourquoi on le fait ? Ce n'est pas par naïveté là non plus, c'était Nicolas Sarkozy qui avait mis en place ces accords. Parce que nous pensons que si on arrête les flux migratoires avant la traversée, on protège mieux, et surtout, on évite qu'il y ait des drames, peut-être des centaines de personnes qui se noient chaque année dans la Manche, avec des opérations de sécurité et de contrôle très difficiles. Mais il faut que les Britanniques prennent leurs responsabilités. Ils ne l'ont pas assez fait dans le passé. C'est-à-dire que nous, nous n'avons pas de raisons de contrôler leurs frontières, si je puis dire, gratuitement...
Q - Alors, ils nous paient, 62 millions d'euros.
R - Exactement, ils nous paient. Les montants - Gérald Darmanin l'a renégocié encore récemment - augmentent. Leurs effectifs pour nous aider à faire ces contrôles augmentent. Mais enfin, c'est nous objectivement qui, depuis une dizaine d'années, payons un lourd tribut, on le voit à Calais, à cette organisation, à ce soutien humanitaire, à ces contrôles de police...
Q - Donc on va laisser perdurer le système. On ne va rien faire ?
R - Non, pas du tout, mais l'alternative c'est quoi ? C'est deux choses. C'est, un, que les Britanniques prennent leurs responsabilités, qu'ils nous aident à faire ces contrôles. On les fait de ce côté-là. Je crois que c'est notre intérêt commun, sinon on le ferait au milieu de la Manche, avec des drames tous les jours, et pas plus de sécurité, et beaucoup plus de drames humains. Et il faut qu'on ait, après le Brexit, un nouvel accord migratoire sans doute entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, pour que nous puissions reconduire un certain nombre ou acheminer un certain nombre de personnes vers le Royaume-Uni, quand ils veulent faire une demande d'asile au Royaume-Uni. C'est de leur responsabilité...
Q - Acheminer, affréter des bateaux, pour les amener...
R - Mais de manière organisée, sécurisée. On peut le faire avec le Royaume-Uni, mais il faut un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, parce qu'il n'y a pas de raison que ce soit que la France qui paie le coût de cette politique migratoire. Nous l'avons vu, parfois effectivement, c'est l'attractivité du Royaume-Uni, de sa politique d'asile, qui est en cause.
(...)
Q - Est-ce que l'on a assez de stocks de vaccins ?
R - C'est à eux qu'il faut expliquer que nous nous sommes battus pour avoir assez de doses de vaccins. On a beaucoup critiqué, au début de la campagne de vaccination, le rythme. Aujourd'hui, notre taux de vaccination en France est supérieur à ce qu'on voit au Royaume-Uni, à ce que l'on voit aux Etats-Unis, même à certains de nos partenaires européens, comme l'Allemagne ou comme l'Italie. Et on a, au niveau européen, au niveau français - parce qu'on a acheté massivement, c'est l'Europe qui a acheté le plus au monde de doses de vaccins -, nous avons largement de quoi couvrir notre population pour les besoins qui seront scientifiquement nécessaires en troisième dose, en commençant par les plus vulnérables.
Q - Est-ce que vous avez une idée du prix que nous allons payer pour les vaccins. Pfizer pourrait augmenter de 15,50 euros à 19,50 euros, Moderna de 19 euros à 21,50 euros. Est-ce que l'Union européenne arrive à négocier les prix ou pas ?
R - Vous savez, on m'a expliqué pendant quelques mois en première vague, première phase de la vaccination, que l'Union européenne avait été complètement débile, parce qu'elle payait moins cher ses vaccins, et c'est vrai, que le Royaume-Uni, par exemple.
Q - Du coup, on avait moins de doses.
R - Ce qui n'est pas du tout vrai. On avait des problèmes de production, mais ça n'a rien à voir avec le prix. On achète plus que nos voisins britanniques, par exemple, ou même américains, et on paie par rapport à nos concurrents ou à nos partenaires, moins cher.
Sur les nouvelles générations de vaccins, il semble, mais je ne peux pas le confirmer définitivement, puisqu'il y a des négociations en cours, que partout, les prix augmentent. Il ne faut pas qu'on se fasse avoir, on ne va pas faire de cadeaux indus aux laboratoires. Mais néanmoins on paie un produit, qui va sans doute être adapté - c'est une des conditions que pose la Commission européenne - au variant, qui va aussi être plus produit en Europe. Quasiment la totalité des composants vont être produits dans les nouveaux contrats en Europe, donc s'il y a un prix plus cher qui est payé, c'est parce qu'il y aura aussi des conditions plus strictes. Mais, à produit égal, à moment donné, l'Europe paie moins cher ses doses que la plupart des pays dans le monde. J'entendais hier quelqu'un qui disait l'inverse, je crois que c'est Juan Branco, qui disait "au Brésil on paie moins cher". Oui, c'est aussi ce que nous avons demandé, que les laboratoires dans les pays en développement, fassent un effort sur les prix.
Q - Chacun ses références.
R - Absolument. Ce n'est pas la mienne, je vous rassure.
Q - Est-ce que vous avez une idée de l'efficacité des vaccins ? Parce que ça, c'est une vraie interrogation. Une étude qui a été faite aux Etats-Unis montre que l'efficacité qui était de 91% en début, passe à 66% face au variant Delta. C'est une vraie inquiétude, sur cette efficacité.
R - Je ne suis pas scientifique, mais ce qu'on voit dans les études publiques, c'est qu'effectivement au fil du temps, on ne le découvre pas, mais la protection vaccinale diminue.
Q - Mais pas seulement, il y a aussi le variant Delta.
R - Oui, mais parce que l'efficacité est un peu moins grande face au variant Delta que face aux variants précédents. Néanmoins, il faut être clair, la protection est très forte. Elle est très forte au début et elle reste très forte, de tous les vaccins qui sont autorisés en France et en Europe, face, y compris, au variant Delta. Mais c'est précisément parce qu'il y a une baisse dans le temps, qu'on se pose la question de la troisième dose, et que pour les publics les plus vulnérables, après six mois, c'est ce qu'a recommandé la Haute autorité de santé, il faut se remettre aux avis scientifiques sur ce point, nous allons commencer cette campagne de boost vaccinal, de rappel vaccinal, pour que la protection demeure élevée. Et on a, encore une fois, les quantités et les vaccins appropriés nécessaires pour renforcer cette protection.
(...)
Q - Un dernier mot sur l'étude de France Stratégie qui s'appuie sur les données de l'INSEE, à propos de la proportion des enfants immigrés ou enfants d'immigrés d'origine extra-européenne, qui augmente énormément en France depuis ces trois dernières années à Paris. Le pourcentage d'enfants nés de deux parents extra-européens a progressé de 22,4% dans les années 90, à 37% en 2017. Est-ce que vous observez ces chiffres avec inquiétude ou en vous disant "voilà, la grande machine à assimilation française va-t-elle fonctionner" ?
R - D'abord, le fait d'avoir des enfants d'immigrés ne veut pas dire qu'il y a un problème d'intégration, en soi. Moi je suis la troisième génération dans ma famille d'immigrés, on s'est plutôt bien intégré dans le pays. Donc le fait qu'on parle d'immigrés de deuxième génération ou de première génération, n'est pas en soi un problème. Ce qui peut être un problème, ce sont les concentrations excessives des personnes qui ne parlent pas français, qui ne s'intègrent pas, on le voit dans certains départements. S'il faut regarder l'étude à cet égard, c'est plutôt cette concentration géographique, parfois de difficultés d'insertion, d'intégration, qui pose problème...
Q - Qui coïncide avec la carte de la pauvreté.
R - Mais bien sûr. Et souvent, c'est plus facile de dire qu'il n'y a pas de problèmes, quand on vient d'un quartier bourgeois de Paris, que quand on est dans un quartier difficile. Cela, on en a parfaitement conscience, mais je crois que plutôt que de fantasmer sur des grands remplacements, alors que par exemple, la proportion d'étrangers en France n'augmente pas depuis les années 80, ça on le sait aussi, on doit travailler sur ces problèmes de concentration géographique des problèmes, qui ne sont pas liés qu'à l'immigration, mais qui peuvent l'accentuer. Elle peut l'accentuer, on le voit à Marseille, on le voit dans les départements d'Ile-de-France. Donc c'est plutôt cette question de l'intégration, de la sécurité, de l'exigence républicaine aussi, parce qu'au-delà des chiffres, c'est nous qui avons, ces dernières années, insisté, avec encore la loi portée par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, pour que nous soyons intransigeants sur un certain nombre de pratiques religieuses, de pratiques culturelles, qui elles, pas l'immigration en soi, elles, peuvent être un problème pour des quartiers ou pour l'intégration.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 août 2021