Texte intégral
LAURENCE FERRARI
Bonjour Barbara POMPILI.
BARBARA POMPILI
Bonjour.
LAURENCE FERRARI
Bienvenue dans La Matinale de CNews. On va parler des prix de l'énergie car c'est la grande inquiétude des Français en cette rentrée. Ces prix flambent. Plus 57% depuis le début de l'année pour le gaz, on nous annonce 12,6% au 1er octobre, et combien pour le mois de novembre ? Entre 15 à 20% d'augmentation encore ?
BARBARA POMPILI
Oui. Il va encore y avoir une augmentation, c'est vrai. Elle est là. Après je crois qu'il faut qu'on remette les choses à leur place. Ce qui monte en ce moment, c'est le gaz. L'électricité, c'est prévu mais seulement en février donc rien ne bouge avant février pour l'électricité. Donc il faut que tout le monde ait bien conscience que là on s'occupe du gaz et que sur le gaz, on a dix millions de foyers qui sont concernés par le chauffage au gaz et c'est la moitié de ces foyers qui sont concernés par les hausses parce que l'autre moitié, ils ont des contrats sur des tarifs qui ne bougent pas pendant plusieurs années. Donc ceux-là ne sont pas concernés, il faut les rassurer. Ça ne bougera pas pour eux. Et pour les autres par contre, il faut agir. Le gouvernement a déjà commencé en annonçant un chèque énergie supplémentaire. C'est-à-dire ils vont recevoir 100 euros les six millions de personnes qui reçoivent le chèque énergie vont avoir 100 millions d'euros… 100 millions ! Ils vont avoir 100 euros d'ici la fin de l'année et donc d'avril 2021 jusqu'à avril 2022, ce qui était le moment un peu de la crise, ils auront en tout en moyenne 400 euros pour faire face à ces hausses donc on ne les laisse pas tomber.
LAURENCE FERRARI
Vous pensez que c'est de nature à compenser la hausse exponentielle des prix du gaz pour ces ménages les plus modestes ? Non, a priori non.
BARBARA POMPILI
Alors pour ces ménages les plus modestes, on donne un coup de pouce-là qui est un coup de pouce important parce qu'on a besoin de les soutenir. Et puis comme on voit qu'il y a aujourd'hui cette crise qui continue, nous sommes en train de travailler. Nous avons travaillé étroitement, mes services avec les services du Premier ministre, pour faire en sorte que cette hausse soit compensée par des aides supplémentaires que le Premier ministre va détailler un peu plus tard.
LAURENCE FERRARI
Alors ce soir le Premier ministre doit s'exprimer. Sur quoi a-t-il une marge de manœuvre en réalité ? Sur les taxes, on est bien d'accord. Il n'y a que les taxes que l'État peut peut-être faire un petit effort, non seulement envers les ménages mais envers les entreprises. Parce qu'il ne faut pas oublier que les prix du gaz impactent aussi les entreprises françaises.
BARBARA POMPILI
Alors il y a des marges de manœuvre notamment puisque nous avons des rentrées supplémentaires avec cette hausse des prix du gaz, puisqu'effectivement il y a des taxations sur les prix du gaz. Donc cette hausse des taxes permet des revenus supplémentaires pour l'État et donc l'État va évidemment essayer de répercuter ces revenus supplémentaires pour aider nos concitoyens.
LAURENCE FERRARI
En baissant des taxes. La taxe intérieure sur la consommation finale électrique par exemple, elle fait 22,50 euros. On pourrait moduler là-dessus ?
BARBARA POMPILI
On a regardé jusque très récemment pour trouver le meilleur moyen d'aide. Parce qu'il y a plusieurs leviers, il faut essayer de trouver le bon pour effectivement toucher le plus de monde puisque le chèque énergie, vous l'avez dit, ça touche les ménages les plus modestes mais il faut aussi qu'on aide tout le monde.
LAURENCE FERRARI
Effectivement il y a les entreprises - je le disais, toute l'industrie de la chimie, du plastique, de l'acier, du ciment, du papier, du carton - sont lourdement impactées. La facture énergétique va exploser. Comment faire en sorte une fois que ça ne pénalise pas ces entreprises avec une répercussion forcément sur la hausse des prix de ce qu'ils fabriquent ?
BARBARA POMPILI
Voilà, mais je ne vais pas vous faire des annonces du Premier ministre à sa place. Mais en tout cas oui, nous avons bien pensé à ce que les aides puissent aider tout le monde à passer ce cap, sachant que bien évidemment ça ce sont des aides d'urgence. Mais à côté de ça, nous faisons tout un travail avec les entreprises, avec les ménages pour qu'ils aient moins besoin d'énergie et donc que leurs factures baissent durablement, notamment avec tout ce que nous faisons pour avoir des bâtiments qui soient moins énergivores, donc tous les travaux - MaPrimeRénov par exemple aide nos concitoyens à rénover leur logement pour baisser leur facture durablement et ne plus être aussi impactés quand il y aura des hausses.
LAURENCE FERRARI
Marine LE PEN estime que ce qu'il y a de plus scandaleux, c'est que grâce à la TVA et à la taxe, les Français étouffent et l'État s'enrichit.
BARBARA POMPILI
Marine LE PEN parle et nous, nous allons agir.
LAURENCE FERRARI
Ségolène ROYAL elle aussi, qui était ministre avant vous, dit que c'est une bombe sociale à retardement qui va très rapidement revenir comme les Gilets jaunes cette hausse des prix de l'énergie. Elle a raison ?
BARBARA POMPILI
Mais si vous voulez, on ne peut pas penser hausse des prix de l'énergie et ne pas penser mesures de fond et mesures qui vont aider nos concitoyens dans le long terme. Et donc oui, j'entends bien ce que dit Ségolène ROYAL mais c'est bien parce que nous concevons que nos concitoyens doivent être protégés que nous les protégeons d'urgence avec le chèque énergie, et ensuite que nous les protégeons dans le long terme en les aidant justement à baisser leur facture durablement avec les travaux d'économie d'énergie, avec les aides aux entreprises pour qu'elles décarbonent, qu'elles soient moins dépendantes des produits qui sont des produits pétroliers, des produits gaziers, qui sont très sujet à la volatilité des marchés. Voilà ce que nous faisons.
LAURENCE FERRARI
L'électricité, vous nous avez prévenus que ça serait pour février-mars la hausse. À quel niveau est-ce qu'on peut s'attendre à une hausse des prix ?
BARBARA POMPILI
On s'attend à une hausse aux alentours de 12%. Mais de la même manière, nous sommes en train de travailler, et ça fera partie des annonces du Premier ministre, à faire en sorte que nos concitoyens ne soient pas trop impactés. Alors ce n'est pas tout à fait la même chose que le gaz puisque l'électricité en France est soumise à un certain nombre de tarifs et protégée. On n'est pas comme en Espagne où les tarifs de l'électricité sont volatiles du jour au lendemain. Ils bougent deux fois par an. Et donc là, nos concitoyens ne sont pas concernés par des hausses d'électricité avant février et d'ici-là, on aura apporté des solutions pour les aider.
LAURENCE FERRARI
Un mot de l'image et du nucléaire et de l'éolien qui sont en train de sensiblement bouger dans notre pays. L'image du nucléaire s'améliore. En 2019, 34% des Français en avaient une opinion positive, 51% aujourd'hui en 2021. Et à l'inverse, l'image de l'éolien se dégrade : 80% des Français en avaient une image positive en 2019, c'est tombé à 63% en 2021. Ça veut dire que les Français n'aiment plus les éoliennes et les énergies renouvelables ?
BARBARA POMPILI
Non, ils continuent à les aimer plus que le nucléaire mais mon sujet n'est pas là évidemment. Moi je suis ministre en charge de l'énergie. Mon rôle, c'est d'abord de faire en sorte qu'on décarbone notre énergie, c'est-à-dire qu'on soit moins dépendant du pétrole. Parce que je rappelle que la première consommation en France d'énergie, c'est du pétrole. Ce n'est ni l'un, ni l'autre.
LAURENCE FERRARI
Qui est au plus haut aussi.
BARBARA POMPILI
Qui est au plus haut et justement, nous devons baisser notre dépendance au pétrole. Et puis la deuxième chose que je dois faire, c'est de faire en sorte que maintenant et à l'avenir on puisse répondre aux besoins d'électricité de nos concitoyens. Donc moi mon travail, c'est de baisser la part du pétrole donc de la switcher sur l'électricité. Par exemple, vous voyez, les voitures qui passent à l'électrique, les process industriels qui passent à l'électrique. Ça va créer une demande d'électricité qui sera plus forte et donc face à ça, moi mon rôle c'est de travailler à ce qu'on ait suffisamment d'électricité pour faire face aux besoins, et donc avec un mix qui sera un mix où il y aura forcément beaucoup de renouvelables parce qu'une augmentation très forte des besoins dans les 10 ans qui viennent, elle ne peut pas être comblée par autre chose que par des renouvelables. Ou alors on revient au pétrole ou au gaz, ce qui serait un peu embêtant.
LAURENCE FERRARI
Quel pourcentage de renouvelables sur le mix énergétique ?
BARBARA POMPILI
D'ici 2035, tout est prévu. On a une programmation pluriannuelle de l'énergie et donc on va baisser notre part du nucléaire à 50%. On doit augmenter notre part de renouvelables pour arriver à 40% en 2050… 2035 ! Et après on verra la suite.
LAURENCE FERRARI
Alors Yannick JADOT a été désigné le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts à l'issue de la primaire qui l'opposait à Sandrine ROUSSEAU. Il veut être le prochain président du climat, il dit que l'écologie de gouvernement est un désastre, une catastrophe depuis des années. Est-ce qu'il est une vraie dynamique ? Est-ce que vous la voyez cette dynamique des Verts sur la scène politique française ?
BARBARA POMPILI
Alors moi ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'on pourrait avec Yannick JADOT avoir des débats sur l'écologie et sur comment on fait la transition écologique. Et d'ailleurs, on pourrait aussi faire des débats sur le fait que ce qu'il propose, en fait, nous sommes déjà en train de le faire.
LAURENCE FERRARI
Par exemple ?
BARBARA POMPILI
Par exemple quand il propose la rénovation des logements, on en en fait 800 000 par an. Quand il propose justement de changer l'énergie dans les logements, on change les chaudières à fuel, on en change 100 000 par an. Donc les propositions de Yannick JADOT sont intéressantes et c'est pour ça qu'on les met en œuvre.
LAURENCE FERRARI
L'ISA climatique qu'il propose, vous le feriez ?
BARBARA POMPILI
Sur l'ISF climatique, nous ce que nous considérons c'est qu'il faut protéger les Français de la hausse des prix, et donc il y a plein d'outils dont certains que nous nous mettons en place. Il en propose d'autres mais vous voyez bien que l'important, c'est de protéger les Français et surtout de faire en sorte qu'à l'avenir ils puissent faire face au changement climatique.
LAURENCE FERRARI
Donc ça veut dire que le dialogue avec lui est possible, il ne l'était pas avec Sandrine ROUSSEAU, c'est ce que vous nous dites ?
BARBARA POMPILI
Non, ce que je vous dis c'est que le dialogue et le débat c'est souhaitable, mais que pour l'instant j'ai le sentiment que vu qu'il n'a pas de dynamique et qu'il n'est manifestement pas soutenu par Sandrine ROUSSEAU et par ses collègues Verts…
LAURENCE FERRARI
A quoi vous le voyez ?
BARBARA POMPILI
Mais parce qu'il y a des déclarations, on sent bien que, là, maintenant, il faudrait lancer la machine, mais j'ai peur qu'il se perde dans des négociations avec son parti, des négociations avec Anne HIDALGO, des négociations avec Jean-Luc MELENCHON ou avec les autres, et que pendant ce temps de négociations on ne parle pas de ce qui intéresse les Français, qui est la transition écologique et comment on fait face aux enjeux climatiques, c'est ça que je trouve dommage, mais on verra bien, peut-être que…
LAURENCE FERRARI
Quand il dit que l'écologie du gouvernement est un désastre, que rien n'a été fait au fond finalement depuis toutes ces années, et que lui fera les choses ?
BARBARA POMPILI
Il voit bien lui-même que tout ça n'est pas sérieux, ça fait, depuis 2017, nous avons fait quatre lois, une loi sur les mobilités, une loi sur l'économie circulaire, qui est en train déjà d'évoluer, on protège nos concitoyens de la pollution en installant des zones à faibles émissions, on fait de la transition dans le bâtiment, on aide nos entreprises à se décarboner, on a un plan de relance de 30 milliards. Il demande, il dit qu'il faudrait 50 milliards par an pour faire de l'écologie, 50 milliards c'est mon budget, c'est le budget qui a été annoncé la semaine dernière au Conseil des ministres, j'ai 50 milliards par an, plus les 30 milliards du plan de relance, donc ce n'est pas sérieux. Si on veut débattre, il faut débattre sur la réalité, pas sur des fantasmes ou des fausses affirmations.
LAURENCE FERRARI
J'aimerais qu'on parle de la loi sur le bien-être animal qui arrive au Sénat, huit mois après avoir été adoptée par les députés, cette proposition pour lutter contre la maltraitance animale risque d'être modifiée, réécrite par les sénateurs, ils veulent, peut-être, revenir sur l'interdiction, votée par les députés, de vendre des animaux dans des animaleries, ils disent que ça rendrait la possibilité du trafic, le trafic d'animaux qui serait évidemment incontrôlable. Qu'est-ce que vous répondez ?
BARBARA POMPILI
Ce que je réponds c'est que c'est une loi qui est attendue par nos concitoyens, c'est une loi qui est soutenue, il y a même eu une étude qui a été faite, qui est soutenue par 90% de nos con citoyens, donc nous ne devons pas décevoir, et je suis persuadée que les sénateurs comprendront bien qu'il faut garder l'ambition de cette loi, une loi qui a été initiée suite à des annonces que j'avais faites il y a un an, sur l'interdiction des cirques itinérants avec des animaux, sur l'interdiction des orques, des dauphins, dans les delphinariums, et puis sur les élevages de visons. Moi je suis très heureuse que cette loi, qui a été portée par les députés de la majorité, soit une loi qui va encore plus loin, qui va permettre de sécuriser les annonces que j'ai faites et d'avancer sur les animaux domestiques et les animaux d'élevage. C'est une dynamique, on est dans un changement de mentalité…
LAURENCE FERRARI
J'entends, mais est-ce qu'interdire de vendre des animaux dans des animaleries ne va pas favoriser le trafic, de façon illicite et incontrôlable ?
BARBARA POMPILI
Bien sûr que non, parce que d'abord il y a des services que je connais bien, qui sont des services du ministère de l'Intérieur et de mon ministère, qui travaillent sur les trafics, qui travaillent sur les trafics et qui sont très efficaces dans la lutte contre les trafics.
LAURENCE FERRARI
Ça veut dire qu'il n'y a pas de trafics aujourd'hui en France ?
BARBARA POMPILI
Mais bien sûr qu'il y a des trafics, mais les trafics existent déjà maintenant, et d'ailleurs, parfois, un certain nombre d'animaleries sont liées à des trafics et récupèrent des animaux qui viennent des trafics, et d'ailleurs, dans ces animaleries-là, quand on se rend compte de ça, évidemment tout est fermé, donc il y a déjà une surveillance, mais, à un moment il ne faut pas, parce qu'on a peur de trafics, empêcher des avancées majeures pour notre société, et les chiens et les chats, aujourd'hui, ils n'ont pas besoin de partir dans des animaleries, nous avons des refuges, nous avons des associations comme la SPA, et d'autres, qui récupèrent des chats et des chiens, qui méritent d'être adoptés.
LAURENCE FERRARI
Donc ça serait directement de l'éleveur à l'acheteur, sans passer par la case animalerie ?
BARBARA POMPILI
Oui, et puis les animaleries, vous savez, sont… on ne va pas les fermer les animaleries, simplement les chats et les chiens sont des animaux qui peuvent totalement être adoptés autrement qu'en passant par des animaleries. Je crois qu'il y a… mon collègue Julien DENORMANDIE…
LAURENCE FERRARI
Comment, à part la SPA ?
BARBARA POMPILI
Mon collègue Julien DENORMANDIE, va aussi proposer des avancées sur la vente par Internet pour que les chiens et les chats ne se retrouvent pas dans la case cadeaux, ou meubles, et qu'on puisse, quand on veut acheter une lampe, tomber sur un chien ou un chat, faisons en sorte de se souvenir que les animaux ce ne sont pas des marchandises, ce sont des êtres vivants, et donc que nous devons traiter autrement que certains les traitent.
LAURENCE FERRARI
Un mot sur les delphinariums que vous avez évoqués. Les sénateurs estiment que ça concerne 21 dauphins en France, répartis sur deux parcs, et quatre orques, et que cela met en péril ces parcs aquatiques qui ont des dizaines et des centaines d'emplois à la clé.
BARBARA POMPILI
D'abord ça concerne deux parcs, puisqu'il y avait avant le parc Astérix, mais le parc Astérix a décidé de se séparer de ses animaux…
LAURENCE FERRARI
Donc ça concerne un parc ?
BARBARA POMPILI
Deux parcs aujourd'hui ; On est sur des parcs qui vont être accompagnés dans le temps, on ne va pas interdire du jour au lendemain les dauphins, parce qu'il faut aussi qu'on puisse leur trouver des refuges, il y a tout un travail sur la définition des refuges, sur le fait que ces animaux on ne va pas les laisser comme ça, donc c'est un travail de longue haleine, ça va prendre plusieurs années, et ces années elles vont être utilisées pour accompagner ceux qui sont dans ces parcs, sachant qu'il y en a un, il y a le Maryland d'Antibes qui est concerné, et qui est basé sur ces animaux-là, après le deuxième, Planète sauvage, a d'autres animaux, donc il ne fermera pas, mais l'importance de l'accompagnement quand on demande des changements, les circassiens, on leur demande de changer complètement leur manière de faire leur spectacle et leur manière de vivre, et donc on travaille avec eux, moi depuis un an je travaille, mes services travaillent avec eux, pour les accompagner dans leur évolution de carrière, donc oui ça prend un peu de temps, et j'assume que ça prenne un peu de temps, parce que les animaux on ne va pas les laisser dans la nature, il faut qu'on leur trouve des refuges et de l'accueil, et les personnes qui s'en occupent, il faut aussi qu'on s'en occupe et qu'on les forme pour qu'ils puissent continuer leur carrière autrement, ça prend un peu de temps, mais c'est comme ça qu'on travaille bien.
LAURENCE FERRARI
Merci beaucoup Barbara POMPILI d'être venue ce matin dans la matinale de Cnews.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 30 septembre 2021