Texte intégral
Q - Bonjour Jean-Baptiste Lemoyne.
R - Bonjour.
Q - Merci d'être avec nous ce matin. Ce soir, Emmanuel Macron s'adresse aux Français. Quel sera le message principal ?
R - Alors, face à la situation sanitaire qui prévaut en Europe, c'est naturellement un message de grande vigilance, de grande prudence, de ne pas relâcher les efforts que nous avons faits, et que les Français collectivement ont faits, depuis plusieurs semaines, plusieurs mois.
Q - C'est ça, vous parlez de cette tonalité, donc on est plutôt dans la vigilance plutôt que sur le pied de guerre ?
R - Alors, le combat, on continue à le mener contre le virus, parce que ce virus, on le sait, c'est l'inattendu permanent ; néanmoins, nous avons depuis l'hiver dernier une vaccination qui est montée en puissance, regardez, 90% des Français de la cible vaccinable ont reçu leurs doses. Maintenant, on le voit, il y a également des Français qui ont plus de 65 ans, peuvent avoir des comorbidités qui doivent absolument faire leur dose de rappel, parce que là, on n'en est qu'à un sur deux qui l'a fait.
Q - Alors justement, sur cette fameuse troisième dose, est-ce qu'il va aller jusqu'à la rendre obligatoire pour les plus de 65 ans ?
R - Ecoutez, le Conseil de défense a lieu ce matin, tout à l'heure, vers neuf heures, donc, je ne vais pas préempter ni les débats du Conseil de défense ni ce que le chef de l'Etat en fera, ce soir, pour son allocution pour les Français. Mais ce qui est sûr, c'est que pour toutes celles et tous ceux qui ne se sont pas encore fait vacciner : de grâce, allez-y ! Parce qu'on le voit dans les statistiques, les gens qui ne sont pas vaccinés, statistiquement ont beaucoup plus de risques d'avoir des formes graves du Covid. Et puis, pour ceux qui sont éligibles au rappel, là aussi, c'est ce qui vous préservera et ce qui préservera aussi les autres.
Q - On dit aussi qu'il pourrait conditionner cette troisième dose à la validité du passe sanitaire, c'est un petit peu la question ce matin, effectivement, qui se posera au Conseil de défense ; est-ce que, voilà, on dit qu'il pourrait aller jusque-là ; est-ce que vous pensez que ce sera le cas ?
R - Ecoutez, tous ces éléments vont être mis sur la table, ce matin, au Conseil de défense, aussi au regard d'un certain nombre d'éléments scientifiques ; il y a besoin de savoir effectivement jusqu'à quand ces doses produisent leurs effets, etc... Mais ce qu'on sait, c'est que le passe sanitaire, c'est ce qui a permis de garder ouvertes les activités, cet été, par exemple, en pleine quatrième vague avec ce variant Delta. Et donc, à un moment, s'il faut tirer les conséquences du fait que les deux doses, le cas échéant, ont moins d'effets à partir d'un certain temps, eh bien, écoutez, il faut regarder toutes ces décisions, parce que, encore une fois, je crois qu'on a tous besoin de revivre comme on le fait depuis plusieurs mois, et rien ne serait plus dramatique que de devoir refermer parce que, on n'a, soit, pas pris suffisamment de précautions, soit, eh bien, pas pris en compte, peut-être, une évolution de l'effet des vaccins.
Q - Les élèves sont revenus en classe depuis hier. Est-ce que le Covid a perturbé les vacances de la Toussaint, ou au contraire, est-ce que, finalement, vous avez un bon bilan ?
R - Ce sont des vacances de la Toussaint qui ont très bien fonctionné, le patron des campings me disait que pour les campings qui étaient ouverts, ils ont fait +49% par rapport non pas à 2020, mais par rapport à 2019, qui était déjà une très belle année. Les Gîtes de France, par exemple, ont connu aussi un très beau succès, 11 points de fréquentation supplémentaires. Et donc, regardez aussi un certain nombre de sites d'événements, le Futuroscope à Poitiers vous dit : on n'a jamais fait une année comme ça, également le zoo de Beauval me confie la même chose. Donc, les Français, je crois, ont fait le choix de s'aérer et de s'oxygéner encore ; donc, c'est un très bel été indien. Et puis, maintenant, on se projette effectivement sur la saison d'hiver.
Q - Alors, justement sur les vacances de Noël, ceux qui veulent aller au ski, est-ce qu'ils peuvent réserver maintenant ?
R - Alors oui, je lance officiellement sur votre antenne, eh bien, cet appel à la réservation des vacances, tout simplement parce que les professionnels de la montagne se sont préparés très sérieusement. J'étais avec le Premier ministre à leurs côtés, à leur rencontre, samedi dernier, en Haute-Savoie. Nous avons arrêté justement les conditions qui permettront de skier, de retrouver les joies de la glisse depuis le mois de mars 2020, il n'y aura pas besoin de passe sanitaire, sauf si le taux d'incidence...
Q - Alors, justement, est-ce qu'ils auront besoin d'un passe sanitaire pour les remontées mécaniques par exemple ?
R - Alors, la doctrine qui a été arrêtée avec les professionnels, en concertation avec eux, c'est que, il n'y a pas de passe sanitaire demandé, sauf si le taux d'incidence devait atteindre 200, à ce moment-là, le passe sanitaire serait mis en place. En revanche, il sera demandé par exemple dans la file de la remontée mécanique, dans la télécabine, de porter le masque ; et ça, les professionnels ont souhaité ce type de protocole pour rassurer, et je peux vous dire que, on va pouvoir, encore une fois, redécouvrir la montagne qui a subi un choc massif, l'hiver dernier, qu'on a accompagnée aussi, avec 6 milliards d'euros, mais je crois qu'il y a l'envie de tous de retrouver ces beaux espaces.
Q - Très bien, donc, on l'entend, pour la montagne, sauf si le taux d'incidence venait à remonter, le masque dans les queues, dans les files d'attente, mais en revanche, pas de passe sanitaire aux remontées mécaniques ?
R - Voilà, jusqu'au taux d'incidence de 200, et puis, après, on basculera dedans.
(...)
Q - Merci beaucoup Jean-Baptiste Lemoyne d'avoir été avec nous ce matin.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2021