Texte intégral
Nous partageons l'émotion, la détresse et parfois même la colère devant ces drames humains qui ont lieu en mer, comme le 24 novembre, mais aussi sur terre : vous avez raison de le rappeler.
Notre travail s'inscrit dans la continuité de celui accompli par le gouvernement précédent. Je rappelle à cet égard que c'est le ministre courageux qu'était Bernard Cazeneuve qui a permis, en grande partie, de régler ce problème.
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Nous avons poursuivi cette action, étant donné qu'il y a aujourd'hui quinze fois moins de migrants à Calais, à Dunkerque et à Grande-Synthe qu'il y a cinq ans.
S'agissant des accords du Touquet, qui sont parfois dénoncés, il a fallu le courage de Nicolas Sarkozy et d'un maire communiste, à la suite des problèmes liés au centre de Sangatte, pour les négocier. Mais ils n'ont rien à voir avec la situation dans laquelle nous sommes et les évoquer à cor et à cri ne résoudra pas le problème.
Les accords du Touquet sont le fruit d'une négociation dans les domaines de l'immigration légale et du tourisme et ont été conclus à un moment où les migrants se rendaient au Royaume-Uni par le tunnel et par le port. Désormais, nous ne trouvons quasiment plus aucun migrant dans ces deux lieux ;...
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...c'est pourquoi ils montent sur des small boats. Vous pourrez donc renégocier ces accords tant que vous voulez, cela ne changera rien à l'affaire : le migrant qui se trouve sur la côte, à Bray-Dunes, à Dunkerque ou à Calais ne s'informe pas de l'accord international permettant aux touristes de prendre l'Eurostar ou le tunnel avant de traverser la Manche !
Comme l'a dit le Président de la République, c'est d'une négociation en vue d'un accord entre l'Union européenne et le Royaume-Uni dont nous avons besoin. Nous regrettons, je tiens à le redire, que personne n'y ait pensé lors de la négociation du Brexit.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 décembre 2021