Texte intégral
Monsieur le Sénateur,
Cette question est une question majeure, la question du commerce extérieur. Regardons la situation : les exportations après la crise sanitaire sont reparties d'une façon très dynamique grâce à l'engagement et à la résilience des chefs d'entreprise qui ont l'esprit de conquête, tourné vers l'international, et qui, malgré les difficultés du fret maritime, malgré les difficultés de la crise Covid, ont repris le chemin de l'exportation. Il n'y a jamais eu en France autant, depuis vingt ans, d'entreprises exportatrices ; plus de 136.000 entreprises exportatrices. Dans bien des secteurs, les exportations sont largement en hausse par rapport à la période précédente avant la crise.
Mais il y a une croissance économique forte en France, comme vous le savez, à plus de 6,5 points en 2021, qui crée de la consommation qui, en partie, vient de l'extérieur de notre pays, qui crée des besoins pour notre industrie en matière de composants, et qui donc mécaniquement augmente et fait augmenter nos importations. Sans compter, comme cela a été rappelé, tout à l'heure, par un des sénateurs, l'augmentation du coût de la facture énergétique du fait de la hausse très sensible des matières énergétiques, du pétrole en particulier.
Et donc, la différence entre la hausse des exportations dans un certain nombre de secteurs importants et l'augmentation plus importante des importations fait creuser le déficit commercial des biens. C'est un élément conjoncturel ! D'un point de vue structurel, le Gouvernement est à la tâche pour réduire ce déficit : 1) l'amélioration de la compétitivité du pays ; 2) la réindustrialisation du pays ; 3) une politique commerciale moins naïve, plus offensive, et c'est au coeur de la présidence française de l'Union européenne. Et quatrième point, accompagner les entreprises à l'international, et comme je vous le disais, nous n'avons jamais eu autant d'entreprises exportatrices depuis vingt ans, que cette année en France.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 janvier 2022