Texte intégral
Monsieur le Député,
Vous avez raison, le chiffre de notre déficit commercial est préoccupant, et il s'est dégradé en 2021, c'est un fait. Mais nous devons regarder la situation de manière juste et complète. A quoi est due cette dégradation exceptionnelle en 2021 ? Elle est due, pour 90% de cette dégradation, à la facture énergétique que la France, comme beaucoup de ses partenaires européens, a dû payer avec la crise des prix que vous connaissez et l'augmentation des prix des matières premières.
Elle est liée, dans une moindre mesure, au fait qu'en raison d'une croissance forte les importations ont été extrêmement dynamiques, alors que nos secteurs exportateurs majoritaires sont encore dans une situation parfois difficile d'organisation, c'est le cas de l'industrie automobile et l'industrie aéronautique en particulier.
Surtout, il faut regarder, je crois, pour être efficace, pour être juste là-aussi, le tableau complet de la situation. Je ne reviendrai pas sur les bons chiffres de croissance et de l'emploi qui ont été rappelés, c'est évidemment important dans ce panorama économique. Mais quand nous regardons les échanges de services, puisque la dégradation porte sur les échanges de biens, sur les échanges de services le solde commercial s'est amélioré de 20 milliards d'euros, l'année dernière. Notre balance courante se rapproche enfin de l'équilibre, et le commerce extérieur a une contribution positive à notre croissance exceptionnelle de 7%, que vous connaissez, l'an dernier.
Maintenant, pour poursuivre sur ces éléments positifs et redresser le commerce extérieur sur les biens, il y a plusieurs axes que nous poursuivrons et que nous amplifierons. D'abord, sous le patronage de Barbara Pompili, nous accélérons la transition énergétique, puisque nous sommes trop dépendants sur les énergies dont nous subissons les prix, c'est la responsabilité que nous avons connue pour la dégradation de ces chiffres sur les biens, en 2021.
Nous devons accélérer, bien sûr, plus important encore sans doute, notre compétitivité, notre politique de compétitivité, avec la baisse des impôts de production, avec la baisse des charges que nous poursuivons depuis 2017, et qui a permis, d'ores et déjà, d'améliorer notre compétitivité coût de plus de 6% depuis quatre ans. Et la France, vous le savez, est le premier pays pour la deuxième année consécutive le plus attractif en matière d'investissements étrangers.
Sur notre stratégie de réindustrialisation, nous devons aussi accélérer. Depuis cinq ans, pour la première fois depuis quinze ans, nous recréons des emplois et nous continuons.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2022