Texte intégral
CLEMENCE FULLEDA
Bonjour Roxana MARACINEANU.
ROXANA MARACINEANU
Bonjour.
CLEMENCE FULLEDA
Le Stade toulousain n'a donc pas pu jouer face à Cardiff ce week-end en Coupe d'Europe, décision polémique de l'EPCR. Vous avez vous-même écrit à l'instance européenne en demandant une explication, avez-vous eu une réponse ?
ROXANA MARACINEANU
J'ai vu le courrier des joueurs du Stade toulousain comme tout le monde qui exprimaient leur désarroi et c'est pour ça que j'ai décidé d'écrire au président l'EPCR pour lui demander des explications sur cette décision qui a été prise de donner match perdu au club de Toulouse face à Cardiff. Alors heureusement on a un dénouement heureux et Toulouse n'est pas éliminée mais c'est sûr que dans le contexte sanitaire et économique actuelle, c'est une décision qui à juste titre peut paraître injuste et qui est difficile et dommageable pour le club.
CLEMENCE FULLEDA
Donc pour l'instant pas de réponse.
ROXANA MARACINEANU
Alors nous vous savez, non alors on a expliqué un dans ce courrier le protocole sanitaire français, comment on s'y est pris pour qu'il n'y ait pas de cluster encore plus important dans les équipes, que ce soit de rugby mais aussi des autres sports et c'est pour ça qu'on incite à tester largement toutes les personnes qui sont dans des clubs professionnels, joueurs compris évidemment et mais aussi de salariés du club. Et c'est ce qui a fait tiquer effectivement l'organisateur qui a jugé qu'il y avait trop de cas positifs, mais c'est le seul moyen qu'on a trouvé nous en France pour se prémunir justement de la diffusion du virus et faire en sorte que les personnes soient isolées le plus rapidement possible lorsqu'on sait qu'elles sont cas contact.
CLEMENCE FULLEDA
Ce n'est pas la première fois que l'EPCR fait polémique, est-ce qu'il n'y a pas un problème au niveau de la gouvernance du rugby européen ?
ROXANA MARACINEANU
Je pense que de manière générale le mouvement sportif international est un peu perdu, c'est la seule activité où, vraiment qui est impactée aujourd'hui parce qu'il faut de l'équité entre les pays et que la crise est mondiale et que c'est difficile pour eux aussi d'appréhender la gestion de crise de tous les pays pour savoir comment s'y prendre. Mais je l'avais déjà dit en début de crise, c'est important aussi que le mouvement sportif se positionne et aussi affirme aussi des doctrines qu'il serait bon de suivre. Alors évidemment ils ne pourront jamais les imposer au pays mais au moins donner un peu des indications pour aider aussi les gouvernements à avoir une cohérence dans les décisions qui sont prises concernant le sport et c'est vrai qu'on attend toujours un peu de voir le mouvement sportif se positionner sur ces questions.
CLEMENCE FULLEDA
Le Stade toulousain comme beaucoup d'autres clubs perd beaucoup d'argent à cause du Covid, est-ce que vous allez aider financièrement les clubs de Top 14 ?
ROXANA MARACINEANU
On l'a dit depuis le renouveau de ce variant Omicron, l'Etat sera là comme on l'a été pour aider à la restriction des jauges au huis clos dans les premières périodes de la crise sanitaire. Et on a réactivé cette aide à la billetterie maintenant pour ces trois semaines où les clubs ont été impactés. Heureusement à partir du 2 février, il y aura un retour comme l'a annoncé le président de la République, le Premier ministre, a des jauges normales comme avant.
CLEMENCE FULLEDA
Ce sera plus simple.
ROXANA MARACINEANU
A partir du moment où il y a le pass vaccinal qui sera en vigueur, il n'y aura plus ni l'obligation du port du masque, quand on ira au stade…
CLEMENCE FULLEDA
Cette aide, elle correspond à combien du coup, Roxana MARACINEANU, vous êtes en mesure de nous le dire ce matin ?
ROXANA MARACINEANU
Il y a eu déjà 220 millions d'euros qui ont été débloqués pour le sport professionnel, Football, Rugby, Handball, basket, tous sports confondus féminin et masculin pour compenser cette perte de billetterie et on débloquera le montant nécessaire, que ce soit sur l'aide à la billetterie mais aussi sur d'autres types d'aides en prenant en considération les pertes qui ont été subies pendant ces derniers mois.
CLEMENCE FULLEDA
Pas de chiffres donc ce matin pour l'instant à nous donner. Les jauges…
ROXANA MARACINEANU
C'est en fonction des besoins, vraiment chaque club nous donne son cas particulier et en fonction de ses besoins, de ses propres pertes, on compensera.
CLEMENCE FULLEDA
Vous le disiez les jauges, ce sera fini le 2 février, quelles seront les consignes assis, debout ?
ROXANA MARACINEANU
Il n'y aura plus de restrictions, il faudra attendre aussi 15 jours de plus pour revenir sur la partie buvette, hospitalité puisqu'on sait que notamment dans le rugby, c'est ce qui permet aussi de se maintenir à flot. Donc voilà il y a encore une petite dizaine de jours de décalage entre le 2 et le 16 février pour que l'on revienne à la normale sur la restauration également, mais les clubs ont apprécié justement cette visibilité qu'on leur a proposé et ont même préféré, voilà qu'on reste sur un statu quo plutôt que de passer sur des jauges proportionnelles d'ici là.
CLEMENCE FULLEDA
Une dernière question, Perrine LAFFONT, championne olympique 2018 de ski bosses, c'est la seule licenciée dans les Pyrénées, la seule athlète qui part aux Jeux olympiques de Pékin qui commencent dans 15 jours, est-ce qu'il n'y a pas un problème en termes d'équilibre des territoires ?
ROXANA MARACINEANU
Ecoutez, c'est une immense championne. Moi je suis heureuse qu'elle fasse rayonner les Pyrénées à Pékin dans quelques jours. Elle a été très forte ces derniers temps, tout comme les skieurs biathlètes, les skieurs alpins, c'est … voilà c'est très bien d'avoir une championne olympique en titre, je crois qu'il faut en être fier et l'accompagner du mieux possible.
CLEMENCE FULLEDA
Et vous avez donné un objectif de médaille ou pas pour la délégation française ?
ROXANA MARACINEANU
Vous savez ça va être encore plus compliqué qu'à Tokyo puisque c'est l'hiver, il fait froid et je crois que tous les athlètes, voilà sont très stressés de ne pas attraper le Covid, de pouvoir s'aligner au départ de leurs courses à Pékin et moi ma volonté c'est vraiment d'être à leurs côtés. Il faudra qu'on voit avec la loi qui est en train de passer en ce moment et que je veux absolument faire aboutir, mais aussi avec les conditions sanitaires qui sont imposées par la Chine, mais ma volonté c'est d'être là-bas pour les athlètes.
CLEMENCE FULLEDA
Merci beaucoup Roxana MARACINEANU, ministre déléguée en charge des Sports d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu, France 3 Occitanie. Bonne journée.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 26 janvier 2022