Texte intégral
Madame la Députée,
Merci de cette question, vous avez raison de souligner l'importance qu'a eue ce sommet de Brest sur l'océan. Il s'agissait de relever l'ambition de la communauté internationale à l'égard des enjeux, à la fois de pollution, de changement climatique, de surexploitation des océans. Je dois dire qu'il y a eu une vraie mobilisation, avec une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement, beaucoup d'organisations internationales, des organismes de recherche, des ONG. Et je crois que l'objectif a été atteint. Il avait été initié à Marseille, par le Président de la République, et le rendez-vous a permis de faire des avancées que vous avez soulignées, c'est-à-dire les treize engagements qui ont été pris sur les quatre grands thèmes du sommet. Je voudrais surtout souligner trois engagements majeurs, me semble-t-il, dans ces conclusions.
D'abord, la protection de la haute mer et la tentative de gouvernance de la haute mer par le biais du traité dit BBNG, qui est négocié actuellement à l'ONU et dont nous espérons la concrétisation d'ici la fin de l'année. C'est un acte extrêmement important, et les chefs d'Etat et de gouvernement de nombreux pays se sont montrés solidaires de cette option. Deuxièmement, il a été aussi acté un renforcement de la protection de la biodiversité dans la préparation de la COP15 de Kunming, et en particulier sur les cibles de protection de 30% des mers et des terres ; là, il s'agissait de 30% des mers. L'objectif a été soutenu par 85 Etats qui se sont identifiés dans ce soutien, et c'est une deuxième avancée significative. La troisième, qui est beaucoup plus, aujourd'hui, d'actualité encore, c'est la lutte contre la pollution plastique ; je retiens la forte mobilisation des banques qui ont mobilisé quatre milliards d'euros pour ce faire, mais aussi le lancement d'un processus de négociation pour un texte contraignant pour lutter contre la pollution plastique dans les océans.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 février 2022