Texte intégral
Mme Agnès Pannier-Runacher : "Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Je suis ici pour le premier Conseil Compétitivité de la présidence française de l'Union européenne, mais je veux d'abord, dans le contexte particulier, dire les mots du Président de la République français sur la situation en Ukraine. Le Président Emmanuel Macron condamne fermement l'entrée en guerre de la Russie et indique qu'il souhaite que ces opérations s'arrêtent immédiatement. Nous manifestons notre plein soutien et notre solidarité au peuple ukrainien dans ces circonstances. Vous le savez, un Conseil européen exceptionnel va être réuni ce soir. Ce Conseil européen nous amène à resserrer l'agenda du Conseil Compétitivité, un agenda qui est très rempli et dont les travaux sont d'autant plus justifiés qu'ils portent sur la construction de la résilience européenne par rapport à l'accès aux matières premières et à son développement industriel et économique. Le Conseil Compétitivité abordera donc différents sujets, en premier lieu un débat sur le règlement anti-subvention. Ce règlement anti-subvention a vocation à assurer la concurrence loyale entre les entreprises européennes et les entreprises extra-européennes qui bénéficient de subventions publiques importantes. Notre ambition est d'obtenir, dans la présidence française, une position du Conseil européen. Deuxième élément de notre agenda, les métaux critiques, l'accès à l'approvisionnement à ces matières premières qui sont nécessaires à la transition énergétique. Nous prendrons appui sur les travaux du Conseil Compétitivité informel de Lens des 31 janvier et 1er février derniers, et écouterons les travaux de la Commission européenne précisément sur ces sujets-là, avec l'objectif d'avoir un plan d'action qui puisse être porté par les dirigeants européens dans le cadre du sommet européen de début mars et du Conseil européen de fin mars. Troisième élément, une discussion, un débat, sur les écosystèmes de transport dans le cadre de la transition énergétique et environnementale. Il s'agit d'aborder l'impact du Green Deal et de Fit for 55 sur les transports non seulement automobiles mais également ferroviaires, aériens, etc. Nous savons que cela va supposer des transformations profondes de nos chaînes de production, des transformations en matière de compétences, des transformations en matière de chaînes de production et donc des investissements conséquents, et nous souhaitons avoir les premières vues des pays européens sur les curseurs et les outils que nous devons utiliser pour mener à bien cette transformation. Nous allons également entériner le principe d'un chargeur universel pour les tablettes et les téléphones portables, c'est une décision très concrète sur lequel le Conseil Compétitivité s'est mobilisé très rapidement. Le Parlement européen peut donc désormais s'en saisir de façon à permettre cette facilité à l'ensemble des citoyens européens. Nous allons également aborder la question de la normalisation. La normalisation est importante pour définir des standards européens et la Commission européenne fera une communication en ce sens. Dernier point de l'agenda : le Chips Act. Compte tenu du contexte, la Commission fera simplement une présentation du Chips Act et nous reportons la discussion à une prochaine réunion, car beaucoup de ministres souhaitaient se saisir de ce texte et les circonstances ne permettent pas d'avoir une bonne discussion sur ce texte qui est essentiel puisqu'il vise à augmenter notre autonomie stratégique en matière de semi-conducteurs. Je vous remercie".
Source https://ue.delegfrance.org, le 28 février 2022