Texte intégral
DIMITRI PAVLENKO
Bonjour Elisabeth BORNE.
ELISABETH BORNE
Bonjour.
DIMITRI PAVLENKO
Ministre du Travail. Bienvenue sur Europe 1. Elisabeth BORNE, êtes-vous inquiète pour le candidat Emmanuel MACRON ?
ELISABETH BORNE
Je ne vois pas très bien pourquoi je serais inquiète. Je peux vous dire qu'il est totalement mobilisé, totalement déterminé, à la fois à protéger les Français dans la crise, dans la guerre, face à la guerre en Ukraine, et puis aussi déterminé à porter un projet pour notre pays, projet pour avoir un pays plus uni, plus solidaire, plus fort aussi, face aux crises auxquelles on est confronté, et on en a vécu beaucoup ces derniers mois.
DIMITRI PAVLENKO
Je vous parle d'inquiétude Elisabeth BORNE, parce qu'effectivement on voit que le président est accaparé par les dossiers internationaux, la guerre en Ukraine, il est à Bruxelles par exemple depuis hier, bien loin de la campagne et du terrain. Ce matin le journal L'Opinion rapporte les propos d'un des proches du président, je le cite : « Le président est physiquement très fatigué, et psychologiquement il n'a pas envie de s'y coller, et cela se voit ». Et c'est vrai qu'il arbore une certaine fatigue sur le visage. Mais plus fondamentalement, y a-t-il un problème de motivation du candidat MACRON à 15 jours du 1er tour Elisabeth BORNE ?
ELISABETH BORNE
Enfin, je vous le dis clairement, pas. Il fait sa campagne quand il le peut, évidemment personne ne comprendrait qu'il ne soit pas mobilisé sur les enjeux qui sont majeurs pour notre pays, pour l'Europe, mais il a participé à des réunions publiques, il a fait des émissions de télé…
DIMITRI PAVLENKO
Très peu finalement.
ELISABETH BORNE
Alors, il va tenir un meeting la semaine prochaine, donc, autant qu'il peut…
DIMITRI PAVLENKO
Son slogan c'est « Avec vous », meeting à Nîmes demain, « Pour vous », mais il ne sera pas avec vous malheureusement et avec les militants.
ELISABETH BORNE
Je vous dis. Il y a une situation internationale particulièrement grave, il faut qu'il soit évidemment sur le pont pour protéger des Français, comme il l'a fait face à la crise sanitaire. Et quand il le peut, dès qu'il le peut, il est aussi candidat, il tient un meeting la semaine prochaine, en tout cas je peux vous dire qu'il est très mobilisé, très déterminé à porter ce projet, ce programme qu'il a eu l'occasion de présenter dans une conférence de Presse de 4 heures.
DIMITRI PAVLENKO
Mais, comme on dit, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. Est-ce qu'il n'y a pas un risque pour le candidat Emmanuel MACRON, certes donné devant tout le monde en termes d'intentions de vote, mais à faire une campagne finalement extrêmement raccourcie, avec extrêmement peu de travail sur le terrain, peu de meetings, peu de tournées en France Elisabeth BORNE, là c'est sur un plan purement tactique si je puis dire.
ELISABETH BORNE
Mais, évidemment je n'ai pas de doute qu'il souhaiterait pouvoir s'impliquer encore davantage dans la campagne. En même temps on est tous mobilisés, vous l'avez dit, moi je serai à Nîmes demain, j'étais à Villeneuve-Saint-Georges hier, je le serai à Argelès ce soir. Donc on est tous mobilisés pour porter un projet auquel on croit, dont on pense que c'est le projet dans notre pays, dont les Français ont besoin pour les cinq prochaines années.
DIMITRI PAVLENKO
Alors, les annonces justement, parmi celles importantes, retenues de la présentation de son programme à Aubervilliers la semaine dernière, il y a un dossier qui vous concerne au premier chef : le RSA. S'il est réélu, Emmanuel MACRON promet que l'allocation sera conditionnée à l'obligation de 15 à 20 heures par semaine, d'une activité permettant d'aller vers l'Insertion professionnelle, je le cite là. Mais alors quel genre d'activité ? Vous avez apporté quelques précisions cette semaine, mais enfin ça reste quand même un petit peu flou, est-ce qu'on y voit plus clair ce matin, RSA contre quoi exactement ?
ELISABETH BORNE
Alors, ce qu'on pense, voyez, ce dont on est convaincu, c'est qu'on ne peut pas se contenter de donner une allocation, qu'il faut aussi un accompagnement, pour permettre à chacun de s'en sortir, et donc de retrouver un emploi. Et c'est exactement, et le président, le candidat…
DIMITRI PAVLENKO
Ce qui est la fonction normalement du RSA.
ELISABETH BORNE
Le candidat Emmanuel MACRON a eu l'occasion de le dire dans sa conférence de Presse, c'est exactement ce qu'on fait avec le Contrat d'engagement jeune qu'on a lancé le 1er mars, donc depuis quelques semaines. Dans ce contrat on propose d'abord un accompagnement vers l'emploi pour les jeunes de moins de 25 ans, donc ça veut dire des ateliers collectifs pour retrouver confiance, ça veut dire des immersions en entreprise pour découvrir s'agissant des jeunes ou pour retrouver le monde professionnel pour les moins jeunes, pour découvrir donc des métiers, avoir un projet professionnel, ensuite des formations pour pouvoir accéder à ces métiers. Donc c'est tout cet ensemble de démarches pour pouvoir accéder à un emploi. Parce que vous voyez, je pense que personne ne peut se satisfaire de voir qu'on a certains bénéficiaires du RSA, 40 % qui veut sont depuis plus de 5 ans. On ne vit pas bien avec un RSA, on doit accompagner chacun pour qu'ils puissent retrouver un emploi.
DIMITRI PAVLENKO
Alors, on comprend que cette formation, cette remise sur pied pour l'emploi des allocataires du RSA ce sera donc France Travail, si j'ai bien compris, qui sera chargée de le piloter, France Travail étant le nom du futur Pôle emploi, auquel on agrégerait tous les dispositifs d'accompagnement des chômeurs, qui est aujourd'hui partagé entre les régions, les Missions locales, les associations. Mais c'est un peu le fantasme du guichet unique d'une certaine manière, Elisabeth BORNE.
ELISABETH BORNE
Alors, ce n'est pas le fantasme, vous savez c'est très important qu'on puisse mettre en commun nos forces, pour mieux accompagner les demandeurs d'emploi, les bénéficiaires du RSA vers un travail. Aujourd'hui, vous l'avez dit, les régions sont responsables de la formation des demandeurs d'emploi, les départements sont responsables de l'insertion, ça peut être aussi le cas des intercommunalités dans leurs centres communaux d'action sociale. L'Etat est responsable de l'emploi. Que des personnes qui sont très vulnérables, comme des demandeurs d'emploi de longue durée, des bénéficiaires du RSA, doivent passer d'un guichet à l'autre, on voit bien que ça n'est pas optimal. Et donc l'idée avec France Travail, c'est de dire : on veut être plus efficace, mettre nos forces en commun, pour proposer le meilleur accompagnement…
DIMITRI PAVLENKO
Vous l'avez chiffré ? Parce que la fusion de Pôle emploi et des Missions locales, ça avait été écarté mi 2019, quand Muriel PENICAUD occupait le ministère du Travail, parce que ça avait été jugé trop cher à l'époque.
ELISABETH BORNE
Ecoutez, je ne vais pas vous dire comment on va exactement s'organiser dans France Travail, ce qui semble…
DIMITRI PAVLENKO
A 15 jours du premier tour, vous ne savez pas.
ELISABETH BORNE
Forcément ça fera l'objet de concertations. Vous avez remarqué qu'on n'est pas seul, il y a des départements, il y a des régions. En tout cas l'objectif il est clair, c'est d'être plus efficace, d'être plus simple aussi pour les demandeurs d'emploi, pour les bénéficiaires du RSA, de leur proposer un accompagnement global, parce que quand on est au RSA, on peut aussi avoir des problèmes de santé, des problèmes de logement, il faut apporter une réponse complète à des personnes qui sont en difficulté, et ça ne peut pas être de les balader d'un guichet à l'autre.
DIMITRI PAVLENKO
Oui, mais pour revenir au RSA, la contrepartie attendue ce ne sera pas de l'emploi, ce sera de la formation, Elisabeth BORNE, on est bien clair.
ELISABETH BORNE
La contrepartie attendue, c'est exactement la même philosophie que dans le Contrat d'engagement jeune, c'est de dire : on vous doit un accompagnement, on doit vous proposer un parcours vers l'emploi, et vous devez vous engager. Et là ce sont des réponses, des solutions différentes. Je vous dis c'est des remises à niveau sur des compétences de base…
DIMITRI PAVLENKO
Mais enfin, vous récusez l'accusation qui a été faite normalement par la France insoumise, Marine LE PEN, qui vous disent : on invente là, le mi-temps à 6,60 € de l'heure.
ELISABETH BORNE
Il ne s'agit pas de faire travailler des gens sans les payer. Il y a des lois dans ce pays, et la loi c'est que vous êtes payé au smic au minimum, donc il ne s'agit pas de ça, mais qu'on puisse permettre à une personne, il y a des départements par exemple qui ont des initiatives très intéressantes, je pense au département du Nord, qui soutient les entreprises, donc qui aide les entreprises, c'est des contrats aidés en l'occurrence, pour permettre de revenir dans l'emploi. Vraiment, moi ma conviction, et ça fait quelques mois maintenant que je suis de près ces sujets d'insertion professionnelle des jeunes, de retour vers l'emploi des demandeurs d'emploi de longue durée, parce qu'il faut permettre aux gens de se mettre en mouvement, de se mettre dans l'activité, de retrouver le monde professionnel. Mais il s'agit en aucun cas de les faire travailler tout en leur versant uniquement un RSA.
DIMITRI PAVLENKO
Alors, l'objectif ultime poursuivi par Emmanuel MACRON, c'est le plein emploi. C'est quoi le plein emploi, le taux de plein emploi en France, selon vous Elisabeth BORNE ?
ELISABETH BORNE
Alors, il peut y avoir des débats d'experts, c'est de l'ordre de 5 %. Et vous savez, le président, le candidat Emmanuel MACRON a eu l'occasion de le dire : on a fait la moitié du chemin dans ce quinquennat. Et je pense que c'est très important de se dire qu'il n'y a pas une fatalité qui fait qu'en France on serait condamné à avoir un chômage au-dessus de ces 5 %. Il faut se donner l'objectif de permettre à chacun d'accéder à un travail, et de lui permettre de vivre mieux aussi de son travail.
DIMITRI PAVLENKO
Ça veut dire créer 2 millions de postes, à peu près, on est d'accord.
ELISABETH BORNE
Alors, on a créé un million d'emplois dans ce quinquennat, ça nous a permis de faire la moitié du chemin, il faut continuer.
DIMITRI PAVLENKO
Oui. Alors, les économistes nous disent : très bien, le plein emploi ça suppose pendant, allez, au moins 3 ans, une croissance à plus de 2 %. Peut-être avez-vous vu les différents baromètres de l'INSEE sur le climat des affaires, qui sont parus hier, qui nous apprennent quand même que la guerre en Ukraine c'est le 2e pire choc sur l'activité en 20 ans, donc c'est moins violent que mars 2020, mais c'est plus dur que 2008. Est-ce que vous ne voyez pas là une menace immédiate sur la possibilité d'atteindre cet objectif du plein emploi, on a un choc de croissance là.
ELISABETH BORNE
Vous savez, moi quand je suis arrivée à la tête du ministère du Travail, à l'été 2020, tout le monde me disait : ma pauvre, ça va être catastrophique, tu vas avoir un taux de chômage qui va exploser. On a aujourd'hui le taux de chômage le plus bas depuis 15 ans. Donc on ne va pas être spectateur, se demander si le chômage va ou pas baisser, il faut aussi évidemment soutenir la création d'emplois, il y a des propositions dans le programme, notamment sur la baisse des impôts de production pour soutenir la réindustrialisation de notre pays. On a des propositions très ambitieuses pour se repositionner sur des filières d'avenir, pour créer des emplois, et donc on va à la fois créer des emplois, comme on l'a fait tant le plan de relance, et permettre à chacun d'accéder à ces emplois.
DIMITRI PAVLENKO
Oui. Elisabeth BORNE, à propos d'emploi, à propos de salaire, les Français vous le savez s'inquiètent pour le pouvoir d'achat qui est grevé actuellement par la hausse des prix de l'énergie, de l'alimentaire aussi. AIRBUS vient d'accorder sa plus forte augmentation de salaire depuis 20 ans. Il y a une grève aujourd'hui à la RATP, bon apparemment peu suivie, mais qui réclament 10 % d'augmentation. Le smic va augmenter pour la 3e fois en un an dans les prochaines semaines. Bon, ces hausses de salaires, c'est le dernier cran avant l'inflation, la vraie, c'est-à-dire la boucle entre les prix, les salaires, les prix augmentent donc on augmente les salaires. Est-ce qu'il faut bloquer les prix à un moment. Elisabeth BORNE ?
ELISABETH BORNE
Enfin, je ne pense pas que ce soit la bonne méthode. Vous avez vu qu'on a agi massivement pour protéger les Français face à la flambée des prix de l'énergie, je ne vais pas vous refaire la liste des mesures qui ont été prises, y compris la remise de 15 centimes à partir du 1er avril sur les un litre de carburant. Il faut…
DIMITRI PAVLENKO
Donc on a bloqué sur l'énergie, sur le carburant. D'accord.
ELISABETH BORNE
Il faut contenir cette inflation, et puis évidemment c'est important qu'il y ait des discussions dans les entreprises pour aussi revaloriser les salaires quand les entreprises le peuvent. Et comme vous l'avez dit, le smic, on a la chance d'être dans un pays dans lequel il y a une revalorisation automatique du smic, quand l'inflation est importante, et ça devrait être le cas dans les prochains mois.
DIMITRI PAVLENKO
Il y a beaucoup de chefs d'entreprise qui disent : oui mais moi je ne vais pas pouvoir augmenter comme ça, si je ne peux pas augmenter mes prix, je ne pourrais pas augmenter les salaires, Elisabeth BORNE.
ELISABETH BORNE
C'est pour ça qu'il y a des discussions qui doivent se tenir entreprise par entreprise. On demande clairement aux entreprises qui en ont la possibilité, d'être attentives au pouvoir d'achat de leurs salariés.
DIMITRI PAVLENKO
Emmanuel MACRON veut aussi faire travailler les Français plus longtemps dans la vie, ça fait plusieurs fois qu'il le répète depuis ces dernières années. Il propose le report de l'âge de départ en retraite à 65 ans. Un sondage Elabe publié en début de semaine, montrait que 69 % des Français y sont opposés, plus de deux sur trois. Question toute simple : en cas de réélection, Emmanuel MACRON réformera-t-il, malgré l'hostilité des Français, sur ce point-là ?
ELISABETH BORNE
Alors, je pense que si on propose de reporter l'âge de départ à la retraite, progressivement à 65 ans, c'est parce qu'on doit assurer le financement de notre système de retraite, et plus généralement de notre protection sociale. On a pu voir dans la crise sanitaire à quel point cette protection sociale elle était importante, c'est ce qui nous a permis de mettre en place l'activité partielle, de payer les salaires de ceux qui ne pouvaient pas travailler, d'avoir des vaccins gratuits. Donc je pense qu'on est tous attaché à cette protection sociale. Eh bien il faut la financer, et ceux qui proposent de partir à la retraite à 60 ans, je voudrais qu'ils m'expliquent comment on le finance, est-ce qu'on baisse les retraites, est-ce qu'on augmente les impôts et on détruit des emplois ? Donc notre préoccupation c'est de pouvoir financer la protection sociale, de pouvoir consacrer davantage d'argent aux personnes âgées, vous savez c'est le sujet de l'autonomie, leur permettre de rester chez elles dans des bonnes conditions. Donc c'est effectivement indispensable pour financer cette protection sociale, de travailler plus longtemps. Et moi j'entends des inquiétudes de personnes qui disent : moi dans ce métier je ne vais pas pouvoir continuer. Evidemment il y aura une concertation pour prendre en compte la situation de métiers dans lesquels il y a une usure professionnelle. Et puis il faut aussi permettre…
DIMITRI PAVLENKO
Il n'en a pas parlé de ça, de la pénibilité.
ELISABETH BORNE
Je pense qu'il l'a dit très clairement, il a eu l'occasion de le dire aussi avant, qu'il faut tenir compte de la réalité des métiers. Ce n'est pas pareil quand on est dans un bureau ou quand on est par exemple carreleur, voyez. Il faut aussi prévenir cette usure professionnelle, il faut aussi accompagner ceux qui sont dans des métiers qu'on ne peut pas exercer très longtemps, pour qu'ils puissent aller vers d'autres métiers.
DIMITRI PAVLENKO
Dernière question, Elisabeth BORNE. Beaucoup de Français s'indignent du recours massif pendant le quinquennat du gouvernement à des cabinets de conseil. Alors, pour votre ministère par exemple, le Sénat a recensé 88 missions, confiées depuis 2017 à différents cabinets. L'Etat ne sait plus faire en interne, l'Etat ne peut plus travailler sans le recours à ces cabinets ? Est-ce que vous comprenez d'abord l'indignation que ça suscite auprès de nombreux Français ?
ELISABETH BORNE
Je peux comprendre les questions que ça pause. Je peux vous assurer…
DIMITRI PAVLENKO
A la fois sur le plan fiscal, mais aussi sur le simple fait qu'on ait besoin d'avoir des consultants extérieurs pour gouverner la France.
ELISABETH BORNE
Vous savez, je pense que on n'a pas des informaticiens par exemple, quand on veut développer des systèmes d'information, des systèmes informatiques performants, pour faciliter la vie…
DIMITRI PAVLENKO
C'est la moitié des missions de conseil seulement.
ELISABETH BORNE
Pour faciliter la vie des Français, c'est important. Je pense qu'il faut effectivement, et les fonctionnaires de mon ministère sont très mobilisés, ils ont été particulièrement dans la crise sanitaire, et ils le sont à chaque fois qu'il faut protéger les emplois, mais on peut avoir besoin de compétences, il faut le faire avec beaucoup de vigilance, le moins possible, mais on peut aussi avoir besoin pour aller plus vite, d'expertises…
DIMITRI PAVLENKO
Donc 88 missions, pour votre ministère en 5 ans, vous n'avez pas… C'est le minimum.
ELISABETH BORNE
Vous savez, par exemple, moi j'ai eu l'occasion de faire appel à un cabinet par exemple, pour voir comment on pouvait être plus rapide pour payer les primes qu'on a mis en place pour l'apprentissage. Que ces primes soient payées rapidement, qu'on travaille sur les circuits d'information, les circuits informatiques, je pense que c'était important. Dans mon ministère il n'y a pas beaucoup d'informaticiens, et donc si on peut avoir le meilleur service pour les Français, je pense que c'est aussi important, il faut être très vigilant…
DIMITRI PAVLENKO
Non mais je vous le redis, l'informatique, quand on regarde le détail des dépenses, des missions engagées, c'est la moitié de ce presque milliard d'euros que l'Etat a consacré l'an dernier à des missions de conseil, Elisabeth BORNE.
ELISABETH BORNE
Vous savez, dès 2018 on a voulu prendre en compte des recommandations qui dataient de 2014 et un précédent quinquennat, manifestement personne n'avait voulu s'en saisir, en définissant un cadre plus restreint pour l'utilisation de ces missions de conseil. Depuis le début de l'année on a aussi dit qu'il fallait être vigilant, on veut baisser ces budgets, mais il peut être aussi utile, pour être plus efficace dans le service qu'on rend aux Français, de faire appel à des conseils.
DIMITRI PAVLENKO
Merci Elisabeth BORNE.
ELISABETH BORNE
Merci.
DIMITRI PAVLENKO
Ministre du Travail d'être venue nous voir ce matin sur Europe 1. Bonne journée à vous.
ELISABETH BORNE
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 28 mars 2022