Texte intégral
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Q - L'Ukraine, justement. La diplomatie et la situation internationale. L'offensive dans l'Est du pays a commencé, hier soir ; il est vraisemblable qu'elle va se poursuivre et être extrêmement cruelle et extrêmement dure pour les Ukrainiens, ou peut-être pas, d'ailleurs, parce que la résistance a montré ses preuves jusqu'à présent. Qu'est-ce qu'on peut faire de plus, comment va-t-on réagir ? Le président Macron a parlé avec Joe Biden, a parlé avec Olaf Scholz. Quelle peut être notre réaction, au-delà de tout ce qui a déjà été fait ?
R - Vous avez d'abord raison de rappeler à la fois l'horreur de la situation, qui malheureusement va sans doute encore s'accentuer, et de rappeler qu'il y a eu une réaction européenne occidentale (...) qui a été très importante, avec les sanctions successives qu'on a prises. Ça a été discuté, concerté, aujourd'hui, entre les Etats-Unis, les principales puissances européennes, d'autres partenaires internationaux, on va renforcer ces sanctions, dans les tout prochains jours.
Q - On va renforcer ces sanctions ?
R - Notamment sans doute sur les produits énergétiques, pétrole russe en particulier, ce n'est pas nouveau ni caché, mais je pense qu'il va falloir franchir cette étape, dans les prochains jours, parce que ça finance l'effort de guerre russe.
Q - Ça a été décidé ?
R - Il a été décidé par les grands partenaires internationaux d'accentuer les sanctions. La nature des sanctions devra être décidée, pour ce qui nous concerne, en Européens, nous avons la présidence de l'Union européenne, à 27, dans les tout prochains jours.
Q - Et est-ce qu'Emmanuel Macron doit aller à Kiev, s'il est réélu ?
R - Ecoutez, il décidera, peut-être qu'il faudra y aller le moment venu. Je ne crois pas qu'il faille aller à Kiev simplement - la force des symboles compte - mais simplement, dans une optique symbolique, sans apporter quelque chose en plus. Les Européens, c'est ça qui m'importe le plus aujourd'hui, nous verrons après l'élection, mais ils doivent apporter une aide humanitaire, ils doivent apporter une aide militaire, 1,5 milliard d'euros d'aide militaire européenne, notamment par le budget européen. C'est majeur. On voit qu'on peut transformer l'Europe sur ce point et aider concrètement les Ukrainiens. C'est l'accueil des réfugiés, aussi par solidarité, chez nous. Et puis, c'est le renforcement ferme, extrêmement ferme, des sanctions contre la Russie, notamment sur la question du pétrole.
Q - Merci beaucoup, merci, Clément Beaune, d'être venu sur notre plateau.
R - Merci à vous.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 avril 2022