Texte intégral
Merci de votre question, Monsieur le Sénateur, et en particulier merci d'avoir rendu hommage aux agents du Quai d'Orsay qui le méritent. Agents qui, tous statuts confondus, ont le sens du service public chevillé au corps, effectivement, je vous remercie de l'avoir rappelé.
Leur mobilisation au service de nos compatriotes et de notre pays est connue et elle a été appréciée tout particulièrement lors de crises récentes, - pandémie, Afghanistan, Ukraine -, pour ne citer que quelques exemples, lorsqu'il s'est agi de protéger nos compatriotes.
Mais nous avons en effet tous relevé qu'une partie des agents a fait grève le 2 juin dernier dans un ministère dont je dirais qu'il n'est pas coutumier du fait. Ma responsabilité, c'est donc d'en tenir compte et je vais agir dans trois directions.
D'abord, mettre en œuvre la réforme de la haute fonction publique ; réforme de la haute fonction publique qui ne concerne pas que le Quai d'Orsay, en l'expliquant et en l'expliquant mieux, en montrant les opportunités qu'elle présente en termes de mobilité interministérielle, en consolidant les garanties obtenues par mon prédécesseur, Jean-Yves Le Drian, et en démontrant aussi que quelques contrevérités n'ont plus lieu de courir. La mise en extinction des corps des ministres plénipotentiaires et des conseillers des affaires étrangères ne signifie pas, Monsieur le Sénateur, l'extinction ni des métiers, ni des carrières diplomatiques. Le Quai d'Orsay continuera à recruter les meilleurs profils, et les diplomates pourront y dérouler des carrières sur la durée.
Deuxièmement, examiner la question des missions et des moyens ; moyens budgétaires et moyens en emplois, dans un contexte international où les missions n'ont cessé de croître : climat, santé, biens publics mondiaux, protection des Français.
Et enfin lancer une concertation sur l'avenir de notre diplomatie pour réfléchir, avec vous aussi, si vous le voulez bien, à l'outil diplomatique dont l'Etat et dont les Français ont besoin. Ce sera un exercice important. Nous aurons besoin de vous, de votre regard, de vos idées, de votre exigence pour cette concertation, que je souhaite inclusive, mais aussi positive. Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 juillet 2022