Déclaration de Mme Laurence Boone, secrétaire d'État chargée de l'Europe, en réponse à une question sur le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne de l'Ukraine et de la Moldavie avec celui de la Macédoine du Nord et de l'Albanie, à l'Assemblée nationale le 26 juillet 2022.

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Circonstance : Question au Gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Monsieur le Député,

Tout d'abord, je crois que nous le savons tous, l'Europe n'est plus la même depuis le 24 février 2022 : la guerre en Ukraine a tout bouleversé. Et nous avons su en prendre acte, en accordant, effectivement, le statut de candidat à l'Ukraine et à la Moldavie, et avec le processus d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne ainsi que pour l'Albanie.

Ces décisions sont historiques et elles nous renforcent tous ; et ce ne sont pas de vaines promesses, car ces pays rentreront effectivement un jour dans l'Union européenne. Et il était évidemment capital de leur envoyer un signal très clair sur cette perspective.

Mais entendons-nous bien : 1) le processus d'adhésion prendra du temps ; 2) nous n'abaisserons pas les standards européens ; et 3) la réversibilité peut s'appliquer si nous observons des reculs. Et nous serons très vigilants pour que ce processus se déroule dans les meilleures conditions et le respect de nos intérêts.

Deux autres points. Sur le salaire minimum, c'est une des avancées majeures de la présidence française de l'Union européenne que tous les pays de l'Union européenne se soient engagés sur le sujet. Sur le code Schengen, la France, dans sa présidence de l'Union européenne, a réussi à débloquer ce code qui était depuis longtemps à l'état où il devait être réformé avec plus de responsabilité et une meilleure procédure de filtrage.

Laissez-moi vous dire une chose : soit nous arrimons ces pays à l'Union européenne, soit nous les laissons s'arrimer à des puissances qui ne nous veulent pas du bien.

Je vous remercie.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2022