Texte intégral
Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et la ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme ont présenté une communication relative au bilan de la saison touristique.
Le tourisme est avant tout une façon de voir, valoriser et faire rayonner la France, ses territoires et ses innombrables richesses et savoir-faire. En pesant environ 8 % du PIB et générant 2 millions d'emplois directs et indirects, le tourisme est aussi un véritable secteur économique et l'une des locomotives essentielles de l'économie française.
S'il n'est pas encore possible de tirer un bilan définitif de la saison touristique, laquelle d'ailleurs n'est pas terminée puisque de nombreux français profitent de l'arrière-saison, il est cependant déjà possible d'affirmer, qu'après deux années particulièrement difficiles pour le secteur, l'heure est déjà à un premier bilan très positif de la saison estivale 2022 :
- après deux années de restrictions, la France a confirmé son attractivité touristique auprès de la clientèle étrangère, principalement européenne et américaine, revenue en force, mais aussi auprès des Français qui ont fait largement preuve de patriotisme touristique cet été en choisissant la France comme lieu de vacances ;en hôtellerie de plein air, les volumes de nuitées sur la saison estivale sont en augmentation de + 6 % par rapport à 2021. Quant à l'hôtellerie dite "classique", les indicateurs de performance sont nettement en hausse par rapport à 2021 : +18 points d'occupation par rapport à l'année précédente pour le mois de juillet et + 28 % de hausse du prix moyen par rapport à 2021 (+ 25 % par rapport en 2019) ;
- cette fréquentation soutenue a été couplée à des dépenses par carte bancaire qui ont dépassé leur niveau de 2019 dans la plupart des secteurs liés aux loisirs au cours de l'année 2022. En particulier, ces dépenses ont été supérieures de plus de 10 % par rapport à la même période en 2019 dans l'hébergement et dans la restauration ;
- selon les dernières données de l'INSEE, le climat des affaires dans l'hébergement-restauration est à un niveau historiquement élevé, avec un niveau global de fréquentation quasiment revenu au niveau de 2019, qui était déjà une excellente année ;
- la SNCF connaît aussi une fréquentation record, avec 23 millions de billets vendus pour juillet et août, soit une progression de 10 % par rapport à 2019 ;
- l'arrière-saison est aussi prometteuse : 4 français sur 10 ont encore l'intention de partir et cette arrière-saison enregistre des niveaux de réservations supérieurs à ceux de 2021, notamment en Ile-de-France. 43 % des destinations annoncent d'ores et déjà une fréquentation supérieure à celle de 2021.
Cette reprise du tourisme est le résultat de la résilience et du travail déployé par les acteurs économiques du tourisme mais aussi du soutien continu de l'État qui a déployé un accompagnement massif de la filière de plus de 38 milliards d'euros pendant la crise sanitaire, notamment à travers les prêts garantis par l'État, le dispositif d'activité partielle, le fonds de solidarité incluant le dispositif "coûts fixes" élargi mais aussi de l'aide à l'investissement.
Cette relance de la filière est accompagnée par l'existence, sous le nouveau mandat, d'un ministère dédié au tourisme, qui permettra de poursuivre une visée stratégique unique. Cette stratégie sera principalement déployée dans un premier temps dans le cadre de l'ambitieux plan "Destination France", qui mobilise 1,9 milliard d'euros de crédits sur trois ans avec pour objectif de conforter la place de la France comme première destination touristique mondiale. Le déploiement de ce plan sera accéléré sur l'ensemble de ses axes, notamment :
- le soutien à la montée de la qualité de l'offre alors que la concurrence internationale s'intensifie et que les capacités d'investissement des acteurs sont en partie obérées après la crise sanitaire ;
- le renforcement de l'attractivité des métiers du tourisme : le Gouvernement a initié ce travail en lançant le 13 septembre une grande campagne de communication construite en concertation avec les acteurs du tourisme, visant à renforcer l'attractivité de leurs métiers, notamment auprès des jeunes générations ;
- le soutien financier pour le départ en vacances de tous, d'ici 2025 l'objectif étant de parvenir au départ de 50 000 jeunes et 100 000 seniors en situation de précarité par an d'ici 2025 ;
- le soutien aux transitions du secteur, en particulier écologique, par une transformation de l'offre et le développement des mobilités douces pour œuvrer à un tourisme plus durable ;
- la préparation des évènements sportifs historiques, tels que la coupe du monde de rugby en 2023 et les jeux Olympiques et Paralympiques en 2024, dont il importe de bien capter les retombées économiques pour les acteurs du tourisme ;
- la valorisation et le développement des atouts touristiques français, par une préservation de notre patrimoine, un soutien en ingénierie renforcée et des campagnes de communication autour de la Destination France.
S'agissant d'un secteur transversal, touchant notamment à la culture, à l'environnement, à l'éducation, à la technologie, le ministère délégué chargé des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme travaillera en pleine concertation et coordination avec l'ensemble des ministères. Pour ce faire, les différents comités du tourisme, aussi bien ceux mettant autour de la table les ministères concernés que ceux réunissant les acteurs économiques, seront prochainement réunis pour relever les prochains défis du secteur.