Texte intégral
Madame la sénatrice,
Trois pays du Maghreb - la Tunisie, l'Algérie et le Maroc - ont fait l'objet, depuis septembre 2021, de mesures restrictives sur la délivrance des visas. Ces mesures de restriction ont été décidées par le Gouvernement, vous l'avez rappelé, Madame la sénatrice, en réponse au constat d'une forte baisse du nombre de laissez-passer consulaires délivrés par ces pays, dans le cadre des mesures d'éloignement prononcées à l'encontre des étrangers en situation irrégulière sur notre territoire par le ministère de l'Intérieur.
Je tiens à souligner que les discussions récentes entre les ministres de l'Intérieur français et des pays concernés en matière de coopération migratoire sont positives, il y a une réelle amélioration de la situation, et qu'elles se poursuivent de façon constructive. Le ministre de l'Intérieur, comme moi-même, nous en réjouissons. Nous progressons, encore tout récemment, il y a quelques jours à peine, avec le Maroc, et nous souhaitons pouvoir continuer d'avancer afin de mettre un terme à cette situation. Je tiens d'ailleurs à rappeler que les mesures restrictives qui avaient été mises en œuvre l'ont été avec le souci de préserver au maximum les publics prioritaires, notamment les étudiants, les entrepreneurs, les artistes ou d'autres.
Et enfin, au-delà du sujet spécifique de ces mesures et de leur évolution en cours ou à venir, je ne méconnais pas l'enjeu des délais de traitement des demandes de visas dans nombre de nos consulats. Ils sont parfois trop longs, c'est vrai, nous l'entendons de tous côtés, mais ils le sont, tout simplement, après deux années contraintes par la pandémie de Covid-19. Mon ministère est mobilisé pour les réduire : j'ai décidé que des renforts seront envoyés dans les pays qui en ont le plus besoin, et je créerai rapidement un centre de soutien spécifique dédié à ces missions. Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 octobre 2022