Déclaration de Mme Laurence Boone, secrétaire d'État chargée de l'Europe, en réponse à une question sur l'Accord concernant la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, à l'Assemblée nationale le 25 octobre 2022.

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  • Laurence Boone - Secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée de l'Europe

Circonstance : Question au Gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Madame la Députée,

Vous avez raison, c'est un accord historique. D'abord pour la région, puisqu'il montre que deux pays qui sont en opposition peuvent se mettre d'accord sur quelque chose d'essentiel. Et ensuite pour le Liban lui-même, puisque les dirigeants se sont aussi mis d'accord pour cette décision commune. Et oui, la France peut être très fière du rôle qu'elle a joué pour conclure cet accord.

Cet accord, comme vous l'avez fait remarquer, met à la disposition la majeure partie d'un champ gazier au Liban, dont on ne connaît pas encore toutes les capacités, et même s'il devait donner beaucoup de gaz, il ne résoudrait pas tous les problèmes du Liban.

Comme l'a rappelé la ministre des affaires étrangères, Mme Colonna, il y a deux choses essentielles qu'il reste à faire au Liban, au moins, deux pas supplémentaires : le premier, c'est d'élire un président. Il faut absolument qu'il n'y ait pas de vacance de pouvoir, et que les dirigeants qui ont su se mettre d'accord pour les frontières puissent se mettre d'accord pour élire un président. Et la deuxième, c'est de faire les réformes nécessaires. On peut penser à trois : la réforme du secret bancaire, la restructuration des banques, et la loi sur le contrôle des capitaux... bref, tout ce qui a trait au financier. Il faut que les dirigeants nous aident à les aider. Merci.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2022