Texte intégral
La ministre de la transition énergétique a présenté une communication relative à la COP 27.
La 27ème conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP 27) a débuté le 6 novembre à Charm-el-Cheikh et se déroulera jusqu'au 18 novembre. Plus de 130 chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents lors du segment d'ouverture. La France était représentée par le Président de la République, la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, la ministre de la transition énergétique, en charge des négociations climatiques, et la secrétaire d'Etat auprès de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux.
Quatre enjeux vont structurer les discussions :
- le premier de ces enjeux est la réduction supplémentaire des émissions, pour maintenir la limite à 1,5°C établie par l'accord de Paris, alors que la somme des contributions des pays conduit actuellement à un réchauffement de l'ordre de 2,6°C. Dans ce contexte, il apparaît essentiel de valoriser les efforts de l'Union européenne, avec l'adoption en cours du paquet Fit for 55, le plus ambitieux du monde, avec treize textes juridiquement contraignants qui permettront de faire baisser les émissions de l'Union européenne de 55 % d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone en 2050 ;
- le deuxième de ces enjeux est la question des financements consacrés au climat, qui sont un des éléments centraux des discussions, avec une attente très forte depuis les travaux menés à Copenhague en 2009. En 2020, les pays développés ont mobilisé 83,3 milliards de dollars de financements pour les pays en développement. Si l'objectif collectif d'un montant de 100 milliards de dollars par an n'a pas été atteint, la France a assumé pleinement sa part avec plus de 6 milliards d'euros de financements consacrés au climat pour les pays en développement ;
- le troisième de ces enjeux est l'aide à l'adaptation au changement climatique des pays en développement. La France a considérablement renforcé ses efforts en y consacrant un tiers de ses financements relatifs au climat, avec plus de 2 milliards d'euros, soit 10 % de la finance mondiale pour l'adaptation ;
- enfin, la question des pertes et dommages, c'est-à-dire des dégâts causés à la fois par les catastrophes climatiques qui vont se multiplier et s'amplifier et par l'érosion lente des rivages, est devenue un sujet structurant des négociations, comme en ont témoigné les travaux de la pré-COP à Kinshasa où la ministre de la transition énergétique s'était rendue. La France a annoncé un doublement de sa contribution à l'initiative CREWS, à 8 millions d'euros, qui permet de mettre en place des systèmes d'alerte précoce face aux catastrophes naturelles. Le Président de la République a aussi annoncé une contribution de 20 millions d'euros à l'initiative Global Shields qui permet de mettre en place des systèmes assurantiels. Sur ce sujet, les travaux vont se poursuivre afin de trouver des solutions concrètes de financement.
À l'occasion de la COP 27, et dans le cadre de son dialogue bilatéral avec les autorités égyptiennes, la France a rappelé son attachement à l'ouverture de l'espace civique, au rôle de la société civile et à la pleine adhésion de l'Egypte au respect des droits humains.
La ministre de la transition énergétique se rendra à nouveau à Charm-el-Cheikh à partir du 17 novembre pour assurer la conclusion des négociations.