Texte intégral
Monsieur le Président Bourlanges,
Les tensions restent vives entre les deux pays, c'est vrai, tant à leur frontière que dans le Haut-Karabakh. Et elles démontrent, s'il le fallait, l'absence de crédibilité des garanties de sécurité que la Russie prétendait apporter dans la région. C'est un fait.
Dans ce contexte, la France et l'Union européenne restent pleinement engagées au soutien de l'Arménie, comme elles le sont depuis le début. L'action du Président de la République au Sommet de Prague, le 6 octobre dernier, a été décisive pour obtenir le déploiement d'une mission d'observation de l'Union européenne, qui est déployée, donc opérationnelle, depuis le 20 octobre. Certes, quelques incidents subsistent, mais cette mission a réellement limité les risques d'escalade, en assurant un suivi de la situation à la frontière, comme c'était nécessaire.
Cette présence doit se poursuivre aussi longtemps que nécessaire, c'est notre conviction, et c'est aussi, vous le savez, Monsieur le Président, le souhait des Arméniens. De nouvelles réunions se sont tenues, ces derniers jours, tout récemment, à Bruxelles et à Washington, respectivement sur la délimitation de la frontière et sur le projet de traité de paix.
Ces négociations sont une chance, une chance à saisir, le Président de la République l'a dit au Président Aliyev et l'a dit également au Premier ministre Pachinian. Je le répète, moi-même, régulièrement à mes homologues. Et donc nous continuerons d'aider, et nous continuerons nos efforts en vue du retour de la paix entre ces deux pays. Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 décembre 2022