Déclaration de M. Olivier Becht, ministre chargé du commerce extérieur, de l'attractivité et des Français de l'étranger, en réponse à une question sur le le déficit de la balance des biens, au Sénat le 15 février 2023.

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Intervenant(s) : 
  • Olivier Becht - ministre délégué auprès de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du commerce extérieur, de l'attractivité et des Français de l'étranger

Circonstance : Question d'actualité au Gouvernement, en séance publique, au Sénat

Texte intégral

Monsieur le sénateur Bascher,

D'abord oui, vous avez raison, le déficit de la balance des biens a doublé, l'année dernière. Ce doublement est dû quasi exclusivement à la facture énergétique - si, quasi exclusivement à la facture énergétique, c'est tout à fait le cas ! -, puisque, vous le savez, le parc nucléaire a été presque à l'arrêt du fait des deux années de maintenance que nous avons dû rattraper du fait de la pandémie, et les prix des énergies, notamment le pétrole et le gaz, ont plus que doublé sur les marchés. Ce déficit conjoncturel va s'effacer naturellement.

Il n'empêche qu'il y a un déficit structurel, j'y reviendrai. Mais si la balance des biens a effectivement un déficit record, la balance des services, elle, a un excédent record : plus de 50 milliards d'euros. Et la balance des revenus, a également un excédent record, à plus de 31 milliards d'euros. Or, le déficit commercial, ce n'est pas que la balance des biens, c'est également la balance des services et la balance des revenus. Donc les chiffres sont évidemment bien moindres que ceux que vous annoncez sur le déficit commercial : ils sont de l'ordre de 50 milliards d'euros.

Comment comptons-nous agir pour réduire le déficit de la balance des biens ? Eh bien, il y a deux voies. La première, évidemment, c'est la ré-industrialisation du pays. Depuis deux ans, nous avons désormais plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment. Ce sont des cas très concrets : les semi-conducteurs à Crolles, c'est le paracétamol dans l'Isère, c'est le lithium également dans le Bas-Rhin et dans l'Allier... Evidemment, il faut du temps pour réimplanter les usines. Mais, en tout cas, la ré-industrialisation est en cours.

Et la deuxième chose, c'est de porter nos PME à l'exportation. Nous avons certes de bons résultats, puisque nous avons désormais 144.000 entreprises qui sont à l'export. C'est 20.000 de plus qu'il y a quelques années. Mais il faut encore davantage porter nos entreprises à l'export ; c'est le travail de la Team France Export et des mesures que ce Gouvernement prendra dans les prochains mois. Merci.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 février 2023