Déclaration de Mme Élisabeth Borne, Première ministre, sur la politique de santé, notamment l'accès aux soins, l'attractivité des professions médicales, Salles-Curan (Aveyron) le 7 avril 2023.

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Circonstance : Déplacement à la maison de santé rurale de Salles-Curan (Aveyron) le 7 avril 2023

Texte intégral

Le président de la République m'a demandé de bâtir un programme de gouvernement autour d'actions concrètes et rapides pour répondre aux préoccupations des Français. Ce programme, je le bâtis avec les français, avec les élus, avec tous ceux qui sont impliqués dans la vie de notre pays et avec les acteurs des territoires.

Donc, je suis ce matin en Aveyron avec le ministre de la Santé, François BRAUN et la ministre déléguée Agnès FIRMIN-LE BODO, pour échanger avec les soignants, avec les élus locaux, avec les services de l'État. Vous savez que la santé, c'est une des préoccupations majeures des Français, et donc c'est au cœur de nos priorités, que ce soit les sujets d'accès aux soins, l'attractivité des métiers, les conditions de travail des soignants ou la situation de notre hôpital, ce sont vraiment des sujets importants pour nos concitoyens auxquels on veut apporter des réponses rapides et concrètes.

On vient de visiter une maison de santé qui est un exemple très réussi des initiatives qui peuvent se prendre dans les territoires, à la fois précisément pour permettre à chacun d'accéder à la santé et puis, aussi, pour apporter des bonnes conditions de travail, pour répondre aux besoins des professionnels de santé. Et avec le président de la République, on est convaincus que c'est comme ça, en laissant place à des initiatives locales, en permettant aux acteurs, dans chaque territoire, de construire des solutions adaptées au territoire, qu'on pourra répondre à cette préoccupation des Français en termes de santé.

Je vous annonce que, pour aller plus loin dans ce domaine, on publiera, demain, un décret qui va donner beaucoup plus de marges de manœuvre aux agences régionales de santé pour adapter les règles à la réalité des territoires. C'est par exemple permettre d'installer plus de scanners ou d'IRM dans un territoire, même si ce n'est pas les règles nationales, parce que le territoire en a besoin, ou ça peut être de maintenir un service de chirurgie ambulatoire, là encore, même si ça n'est pas la règle nationale, parce que cela répond aux besoins du territoire.

Puis le deuxième axe, et on en a parlé ce matin, c'est aussi d'être très attentif aux conditions d'exercice des professionnels de santé et ça suppose qu'on puisse répondre à leurs préoccupations en matière de logement, en matière de mobilité, de sécurité. Pour apporter ces réponses, là encore, on doit travailler avec les élus locaux, et j'aurai l'occasion d'échanger avec les associations d'élus prochainement pour construire ensemble des réponses pour les professionnels de santé.

Peut-être, en conclusion : vous voyez qu'on est face à un défi très important dans le domaine de la santé. On a à la fois un accroissement des besoins de santé, et en même temps, on sait qu'on a une démographie très défavorable des professionnels de santé. En plus, la crise Covid par là-dessus est venue fatiguer, épuiser parfois les soignants. Et, dans ce contexte, on est plus déterminé que jamais, dans la continuité de l'action qu'on mène depuis 6 ans, à construire, territoire par territoire, des réponses en matière de santé pour répondre aux préoccupations des Français.

Je vous remercie.


Journaliste
Justement, pourquoi avoir choisi l'Aveyron, et qu'est-ce que vous répondez aux professionnels de santé, notamment de l'Aveyron, suite à la mise en application de la loi Rist ?

Élisabeth BORNE
Alors, l'Aveyron, c'est, je pense, un territoire rural et les difficultés que j'évoquais, on sait qu'elles sont encore plus fortement ressenties dans les territoires ruraux qui peuvent avoir l'impression que la santé, les soins s'éloignent. Et je pense qu'on a pu voir ce matin, avec cette maison de santé rurale, que dans ce contexte, quand tout le monde se mobilise, quand les professionnels de santé, évidemment, se mobilisent, mais quand les élus sont à leurs côtés, quand l'Etat est à leurs côtés, on arrive à apporter des réponses. Et sur la loi Rist donc, sur l'intérim, je peux vous assurer que le Ministre suit chacune des situations difficiles et à chaque fois, là encore, avec les acteurs du territoire, avec les professionnels de santé, on apporte des réponses, suite à l'entrée en vigueur de ce plafonnement de rémunération qui pouvait atteindre des niveaux assez extravagants de certains intérimaires.


Source https://www.gouvernement.fr, le 11 avril 2023